4 novembre 2012

Autobiographie d'une courgette (Gilles Paris)

Résumé :
"Depuis tout petit, je veux tuer le ciel". Ainsi commence l'histoire racontée par Icare, un petit garçon naïf et inculte, surnommé Courgette, qui, à neuf ans, vit à la campagne avec sa mère. Depuis son accident, la mère de Courgette ne travaille plus à l'usine et boit des bières en regardant la télévision du matin au soir. Elle s'occupe peu de son fils qui n'apprend rien à l'école et joue seul pour la plupart du temps. Les rares dialogues échangés passent par la télévision, source d'inspiration de Courgette qui ne connaît la vie qu'à travers le petit écran. Un jour, Courgette découvre un revolver et tue accidentellement sa mère. Le juge le déclare "incapable mineur" et Courgette est envoyé dans une maison d'accueil. Mais pour Courgette, contrairement aux autres enfants, la maison d'accueil est loin d'être "une prison". L'apprentissage d'une vie passe désormais par les Fontaines et tous les rêves de Courgette deviennent possibles.

Mon avis :
Je me souviens avoir été grave attirée par le titre, il m'avait beaucoup fait rire.
Après, j'ai lu le résumé et j'ai voulu le livre. Un bouquin sur l'enfance, les foyers, les petits malheurs et grandes tragédies, j'adore. Jme suis dit "celui là, il me parle grave, je vais adorer".
Mais je savais paaaaaaaaaaaaaas !!!
Je savais pas ce qui m'attendait !
J'ai adoré, ça c'est clair. Mais j'ai beaucoup pleuré aussi (bon en même temps, vu le thème, je m'y attendais un peu).
Alors par contre, écrire comme un gamin je trouve ça relou à force. C'est mignon à lire pour quelques phrases par ci par là mais tout un bouquin, au bout d'un moment tu régresses. (Et puis bon, j'ai déjà mon fils qui parle comme ça et qui est tout aussi innocent et naïf que Courgette, ça va bien hein).

Non mais sincèrement, ce bouquin est sublimissime.
Courgette nous raconte son parcours. Son drame familial, son père parti, sa mère aigrie et maltraitante, l'accident. Le gendarme.
Le gendarme, on voit qu'il se prend d'affection pour ce gamin que la vie n'a pas gâté. Il le rassure, fait tout pour le protéger.
Et puis, le foyer. Là bas, il n'y a que des enfants sans parents. Ils sont partis, ou morts, tués ou suicidés.
Les enfants sont seuls, malheureux, mais tous ensemble s'amusent plutôt bien aux Fontaines. Quand on est gosse, il nous en faut peu. Des jouets et des personnes qui nous aiment, c'est tout.
On voit ces gamins vivre, faire les 400 coups, être punis, s'amuser avec les éducateurs, se lier d'amitié. Une amitié réellement forte, à la vie à la mort. Ces gosses sont touchants d'innocence, c'est super mignon.
Les gamins s'apprennent la vie, ont un œil hyper clair et critique sur la vie des grandes personnes.
Y'a Simon, le dur qui te menace si tu lui beurre pas ses tartines, mais qui n'est finalement qu'un gamin paumé et qui se cache derrière sa carapace de gros dur.
Et puis Amhed, qui attend son père en pleurnichant pour un oui ou pour un non dans les oreilles de son doudou. Il souffre d'énurésie mais une fois Courgette là, il se sent heureux et rapidement ne fait plus pipi au lit.
Et Jujube, qui bouffe tout ce qui est comestible.
Et Camille, la dernière arrivée, toute mignonne, gentille, tendre. Et terrorisée par sa tante.

Et le gendarme. Toujours.
Il vient souvent voir Courgette. Rapidement, le gamin se sent en sécurité avec lui, et son fils qui devient son ami. Un lien très très fort et très très beau se noue entre ces 3 personnages.

La vie est très dure avec les enfants, vraiment. Mais ils ne manquent pas de force, de courage et d'espoir pour une vie meilleure, remplie de bonheur et de ciel bleu.

J'ai kiffé ma race, j'ai pleuré, j'ai souri, j'ai ri. J'ai adoré.


- C'est quoi un garnement ?
- Un sale gosse.
- Alors pourquoi tu dis pas sale gosse ? Ca, je comprends.
- Parce que ça se dit pas sale gosse.
- Ca fait quand meme deux fois que tu le dis !

Apprendre par coeur c'est pas pour moi et je vois pas ce que le coeur vient faire dans tout ça.
Le coeur c'est fait pour battre comme le mien pour Camille.

Et le père Noël arrive et je me dis que mon plus beau cadeau c'est quand meme le sourire à Raymond.

C'est vrai qu'on est pas aussi sages que les images qui bougent jamais, mais bon, c'est pas les enfants qui cambriolent les maisons ou font sauter les gens avec des bombes ou tirent avec des carabines.

- Simon, il en sait plus que les cahiers, dit Camille. Et c'est pas ce qu'il sait sur nous qui va nous faire du mal. Le mal c'est de nous enlever un frère. Comme si on etait pas assez orphelins avec tous nos malheurs.

Des fois, les grandes personnes faudrait les secouer pour faire tomber l'enfant qui dort à l'interieur.


6 commentaires:

  1. dans ma pal apres avoir rencontré l'auteur a la e heure du livre au Mans, Hate de le lire ! tu me donne +++ envie !

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  2. Très jolie chronique qui donne envie de lire le livre !! :))

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  3. J'étais attirée par le titre moi aussi et tu m'as vraiment donné envie de le lire. Merci pour ton conseil.

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  4. Tu me donnes envie de le lire :)
    Bises

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  5. Lisez le, il est bieeeeeeeeeeeeeen \o/

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  6. Ayé je l'ai lu. trop adorable, j'ai bq aimé !

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