15 février 2019

Une vraie famille (Valentin Musso)

Résumé :
Il dit s’appeler Ludovic. Un jeune homme sans histoires... En apparence. Les Vasseur, un couple de Parisiens retirés en Bretagne à la suite d'un drame personnel, l'engagent pour quelques travaux. Le mystérieux garçon devient vite indispensable et s'immisce dans leur vie. Quand les Vasseur commencent à avoir des doutes, il est trop tard. Pourtant, la menace qui pèse sur eux n'est pas celle qu'ils imaginent...

Mon avis :
Oh merde.
J’espère que je ne vais pas trop spoiler histoire de ne pas gâcher votre éventuelle lecture.
Je viens de terminer ce roman et j'ai été totalement soufflée. Encore une fois. Valentin Musso fait partie de mes auteurs chouchous, je n'ai jamais été déçue.

Le couple Vasseur, quinqua retirés à la campagne, a vécu un drame. Le genre qu'on ne souhaite à personne et dont on ne sait pas grand chose, finalement.
Ils sont tranquilles, dans leur belle maison, avec leurs nouvelles habitudes, des voisins pas trop envahissants.
Et puis un soir, sous la pluie, François, le mari, fait la connaissance de Ludovic qui lui est d'une grande aide.
Alors, contre toute logique, il le ramène chez lui, à l'abri. Rapidement, il est embauché pour faire des travaux dans la dépendance du couple. Et puis il s'installe, c'est plus pratique.
On a bien mis en garde le couple sur les dangers d'accueillir ainsi un inconnu. Avec toutes ces histoires de retraités dépouillés qu'on peut lire, quand même.

Mais tout se passe bien, malgré la méfiance nouvelle de François. Mathilde est aux petits soins pour ce jeune homme.

Et puis, finalement, comme une évidence, le drame. Ce petit environnement paisible vole en éclats.
La séquestration, les violences, les maltraitantes, la folie.

J'étais totalement à fond ! L'écriture de Musso est toujours aussi bien maîtrisée et addictive.
Le roman est découpé en 3 parties. François, Ludovic et Mathilde. Chacune raconte une partie de l'histoire, nous en apprend plus sur le personnage mis en avant, un autre point de vue, de nouveaux éléments.
Les chapitres s'enchaînent, vite, on est entraîné par l'histoire, le rythme. Impossible de lâcher un tel bouquin, on doit absolument savoir la vérité, comment tout ça va se terminer. On espère, on a peur. Ça ne peut pas mal se passer, quand même, ce serait tellement dommage.

Et puis vient le grand final. Le souffle coupé. Le "ho mon dieu non merde c'est pas vrai !!".
Tout nous saute à la figure, on ne s'y attend pas, c'est tellement fou !

J'ai eu un large sourire en arrivant à la dernière ligne.
C'était magnifique.
Encore une fois, je ne suis pas loin du coup de cœur, ce roman est un bijou.

14 janvier 2019

Récidive (Sonja Delzongle)

Résumé :
New York, printemps 2014. Hanah Baxter, profileuse française qui traque les tueurs en série, est de retour chez elle après un voyage en Californie. Elle a assisté à l'exécution de Jimmy Nash, un meurtrier sadique qu'elle avait aidé à capturer et qui voulait lui faire une dernière confession. Peu à peu, des évènements étranges envahissent son quotidien. De mystérieux appels anonymes retentissent à toute heure. Des réminiscences inexplicables hantent ses nuits. Et la terreur s'empare d'elle...
Saint-Malo, hiver 2014. Du haut des remparts, sorti de prison, Erwan Kardec contemple la mer en savourant sa liberté. Il y a trente ans, il a tué sa femme à mains nues, devant leur fille, Hanah. Jamais il n'aurais été démasqué si la fillette n'avait eu le courage de le dénoncer. Malade, nourri d'une profonde haine, il n'aura de cesse de la retrouver avant de mourir.
Le compte à rebours est enclenché, la confrontation sera inévitable.

Mon avis :
J'ai retrouvé Hanah, ma chère Hanah, avec un plaisir immense. Je l'aime vraiment Hanah. La littérature manque de personnages comme elle.
Plein de choses m'ont passionnée dans cette histoire.
Le principe des retrouvailles et de la vengeance, avec le père et la fille, après tant d'années.
L'histoire de fond, qui aborde un naufrage sur les cotes bretonnes en 1905.
Le fait que ça se passe (un peu) en Bretagne.
Le passé et le présent qui se mêlent pour écrire l'histoire.
Et puis tout le coté un peu mystique. Les vies antérieures, l'hypnose, le subconscient. Je trouve ça tellement fascinant.

Après avoir assisté à une exécution, Hanah se sent observée, épiée chez elle. Des objets disparaissent ou sont déplacés, ces coups de téléphone sans personne à l'autre bout. Et puis cette douleur dans le corps.
Après une séance d'hypnose, Hanah se découvre des souvenirs dont personne ne lui avait jamais parlé. Ou peut être une vie antérieure ? Un bateau, un naufrage, des morts.
Elle décide de mener l'enquête, pour son bien être.
Malgré la libération de son père qui ne la rassure pas, elle revient sur ses terres, sa région natale. Là où elle a vécu l'horreur.
Qui de la proie et du prédateur gagnera le combat ?

J'ai totalement adoré l'histoire. Vraiment j'ai été fascinée. Dès que ça parle de bateau, de mer, je suis ravie.
Et puis évidemment, je n'oublie pas le père d'Hanah. Évidemment il crève. A se demander si c'est la soif de vengeance ou la maladie qui le tuera. Une traque sans fin entre le meurtrier et la profileuse.

J'ai été complètement plongée dans l'histoire vraie du Hilda, qui a fait naufrage au large de St Malo. J'ai trouvé toute cette partie vraiment très intéressante.
Et puis, on en apprend enfin un peu plus sur la vie, le passé de la mystérieuse Hanah.

Je suis totalement ravie de voir que finalement je n'étais pas tombée bien loin, à la fin.  La fin de l'histoire est parfaite. L'histoire est parfaite. Il n'y a pas trop de morts, pas trop de gore, mais c'est parfait.
On ne peut pas s'empêcher d'avoir de la peine pour les Kardec. Finalement, ça tient à peu de choses.

La plus de Sonja Delzongle est aussi magnifique qu'elle, c'était divin.
Je ne suis pas tombée bien loin du coup de coeur. Je déplore juste le fait d'avoir été en pleine panne de lecture pendant ce merveilleux polar. 2 mois pour le lire c'est beaucoup trop.

13 octobre 2018

Inéxorable (Claire Favan)

Résumé :
Vous ne rentrez pas dans le moule ? Ils sauront vous broyer.
Inexorables, les conséquences des mauvais choix d'un père.
Inexorable, le combat d'une mère pour protéger son fils.
Inexorable, le soupçon qui vous désigne comme l’éternel coupable.
Inexorable, la volonté de briser enfin l'engrenage...
Ils graissent les rouages de la société avec les larmes de nos enfants.

Mon avis :
J'attends toujours le prochain roman de Claire Favan comme une gosse qui attend Noël et son anniversaire.
Quand j'ai commencé à savoir quel sujet serait traité dans ce dernier né, j'ai compris de suite que j'allais être dans la merde.
Avant même d'ouvrir ce roman je savais que la lecture allait en être difficile, que j'aurais énormément de mal à m'en relever.
La journée que je viens de passer avec Milo m'a donné raison. Ce polar m'a foutu la claque de ma vie. Je le referme aussi traumatisée que déterminée.

Milo est un gamin de 4 ans, qui vit paisiblement avec sa maman chérie et son père aimant mais très souvent absent à cause de son boulot.
Ce bonheur sans nuage éclate un matin où l'enfant assiste impuissant à l'arrestation musclée de son héros, son père.
La scène laissera au fond de Milo un traumatisme sans fin.
Les adultes ne savent pas gérer, parler à un enfant. On tente de se mettre à leur place pour comprendre, mais on ne peut pas. On ne sait pas comment leur parler pour qu'eux nous disent ensuite ce qui ne va pas chez eux.
C'est évidemment ce qui arrive à Milo. Personne n'arrive à comprendre cette soudaine violence, cette haine générale, ces larmes.
L'Ecole française n'est pas faite pour les enfants ""en marge"", ceux qui sortent un peu du moule. Les équipes pédagogiques n'ont pas les outils pour les accompagner correctement.

Alors rapidement les adultes s'acharnent sur Milo, qui est incapable de faire comprendre pourquoi il agit de la sorte. Les autres gamins le prennent vite en grippe. Il sera la cible et le coupable parfaits.
Mais un enfant mal/pas accompagné devient quel genre d'adulte ?
La chute de Milo est interminable. Chaque fois qu'il commence à sortir la tête de l'eau, que lui et sa mère reprennent un peu espoir, la rechute arrive comme un boulet de canon. Il vit une veritable descente aux enfers.

Claire Favan fait démarrer sa nouvelle histoire sur un sujet sensible : le harcèlement scolaire, et l'école soit disant inclusive (si tu as un enfant en situation de handicap, tu sais que le "soit disant" est important).
Milo, à cause de son père, est d'office le coupable. Le gamin irrécupérable.
Les mots sont importants. Les mots détruisent. Comment grandir sainement, s'épanouir, quand tous les jours, tout le monde, vous traite comme le méchant de service ? A force d'entendre ces mots-cailloux, Milo se les approprie. Tout le monde le considère coupable ? Alors il sera coupable.
Sa mère se retrouve seule pour tout gérer. Son boulot avec son salaire pas franchement mirobolant, les reproches de l'école, les conneries de son fils. Elle ramasse tout, tout le temps, toute seule.
Elle aime son fils plus que tout au monde et fera tout pour lui. Même la faute de trop.

Je suis un déchet depuis que j'ai refermé ce livre, il y a déjà une heure. C'est dire si l'écriture de mon avis est difficile cette fois ci.
Cette histoire me concerne trop (et pas juste parce que mon prénom apparaît comme ça dans deux chapitres, merci, j'en suis ravie.).
Mon enfance, mon adolescence sont proches de celles de Milo (non, ne paniquez pas, c'est quand même pas à ce point). J'ai une fille en situation de handicap et c'est un combat quotidien depuis 4 ans avec l'école et toutes les personnes qui gravitent autour. Je me suis beaucoup trop impliquée dans cette lecture, j'en ai pleuré de la préface jusqu'aux remerciements. Ça a été un moment aussi magique que difficile.

Claire Favan est définitivement Ma Reine.
Ses romans passent comme du petit lait. On les savoure, on savoure l'histoire, l'écriture, les personnages. On devine, juste ou pas. On se fait avoir, ou pas, finalement. Ce bouquin figure de manière définitive parmi mes préférés.

10 août 2018

La jeune fille et la nuit (Guillaume Musso)

Résumé :
Un campus prestigieux figé sous la neige 
Trois amis liés par un secret tragique
Une jeune fille emportée par la nuit

Côte d’Azur - Hiver 1992
Une nuit glaciale, alors que le campus de son lycée est paralysé  par une tempête de neige, Vinca Rockwell, 19 ans, l’une des  plus  brillantes élèves de classes prépas, s’enfuit avec son professeur  de philo avec qui elle entretenait une relation secrète. Pour la jeune fille, « l’amour est tout ou il n’est rien ».
Personne ne la reverra jamais.

Côte d’Azur - Printemps 2017
Autrefois inséparables, Fanny, Thomas et Maxime – les meilleurs  amis de Vinca – ne se sont plus parlé depuis la fin de leurs études.  Ils se retrouvent lors d’une réunion d’anciens élèves. Vingt-cinq  ans plus tôt, dans des circonstances terribles, ils ont tous les trois  commis un meurtre et emmuré le cadavre dans le gymnase du lycée. Celui que l’on doit entièrement détruire aujourd’hui pour  construire un autre bâtiment.

Dès lors, plus rien ne s’oppose à ce qu’éclate la vérité.
Dérangeante
Douloureuse
Démoniaque…

Mon avis :
J'ai toujours eu énormément d'à priori sur Guillaume Musso. Faut dire que je n'avais testé qu'un seul de ses romans et ça a été un pur calvaire. Depuis, je me suis tenue éloignée de lui au maximum, lui préférant largement son frère.
Mais ce roman, j'ai eu une furieuse envie de le lire dès l'instant où il a commencé à en parler. Guillaume Musso et moi avons ce point commun d'avoir grandi à Antibes, ville très chère à mon cœur. Si j'ai voulu lire La jeune fille et la nuit, c'est avant tout par pure nostalgie, peu importe son auteur.
Alors j'ai profité de mes vacances pour me lancer.
Et ce fut une jolie petite surprise.
J'ai revu ma région, mon enfance, mes quartiers. Et même le lieu où chaque lundi matin je prenais le car pour aller à l'internat.
J'ai lu l'histoire de Thomas avec beaucoup d'émotion.
La joyeuse bande a vécu chacun de son coté, à vivre sa vie, évoluer, connaître le succès. Vingt-cinq ans à vivre avec un secret terrible, impossible à avouer à qui que ce soit.
Mais maintenant, ils n'ont plus le choix. Thomas, Maxime et Fanny vont devoir replonger dans un passé trouble pour sauver leur peau.
Thomas est écrivain et profite de ce statut pour mener l'enquête sur la mystérieuse disparition de Vinca, son amour de jeunesse. Aidé par toute la bande de l'époque, on reconstitue un puzzle dont personne n'a jamais eu le modèle.

Et bien figure toi que j'ai plutôt apprécié ! Au delà du lieu de l'histoire, j'ai beaucoup aimé l'intrigue principale. Comment Thomas va se sortir du merdier dans lequel il se trouve finalement depuis tout ce temps ? Sans se confier à qui que ce soit pour l'aider ?
Le dénouement était vraiment parfait, je pense que c'était la fin idéale pour une telle histoire. J'ai adoré découvrir ces secrets, les non-dits qui ont finalement scellé l'avenir de tant de personnes et ainsi tout gâché.
J'ai trouvé l'écriture de Guillaume Musso plutôt simple, sans fioritures, les phrases étaient directes. Je n'ai pas été totalement entraînée par la lecture, tournant les pages sans m'en rendre compte. Mais j'ai tout de même passé un très bon moment. Pas sûre de lire les autres romans de G.Musso mais celui ci a été une agréable surprise.