23 mai 2017

La règle de l'or (Juana Salabert)

Résumé :
Tout commence en 2012 à Madrid avec le cadavre d'un bijoutier égorgé, un message épinglé sur la poitrine. Il vendait et achetait de l'or aux familles victimes de la crise, il était aussi usurier. Mais c'est le troisième cadavre de la série. Le jeune inspecteur Alarde, perspicace et réfléchi, est chargé de l'enquête, et il tente de recomposer le puzzle.
Les suspects sont nombreux et les mécanismes complexes de la cupidité prennent des formes variées : évasion des fortunes vers les paradis fiscaux, vol d'héritages, fausse croisade contre les usuriers.

Mon avis :
La crise touche le monde entier. Les espagnol.e.s triment pour survivre.
Un des moyens de se faire un peu d'argent, c'est de revendre nos objets en or chez un bijoutier-prêteur sur gages.
Seulement voilà, les bijoutiers aussi galèrent. Certains ont vite fait d'arnaquer de pauvres gens pour s'enrichir. 
Et fatalement, ça ne plaît pas. Trois bijoutiers sont ainsi retrouvés morts en plein Madrid.
Un tueur en série à l'âme d'un Zorro vengeur de pauvres ? C'est la seule piste, alors l'inspecteur Alarde l'exploite à fond.
Il faut trouver un lien entre ces trois victimes. Un même client, n'importe quoi.
Alors on piétine, on avance doucement. Et peu à peu, certains petits secrets se dévoilent, des liens sont mis à jour. Jusqu'à ce qu'on découvre toute la vite. Qui est le coupable, pourquoi et comment ?

J'ai beaucoup apprécié ce roman. Un peu court selon moi, mais la culture espagnole est quelque chose de fabuleux.
L'inspecteur Alarde est très attachant, c'est un personnage très humain.
L'écriture est agréable aussi, ça coule tout seul, le roman se lit très rapidement. Surtout parce qu'on crève d'envie de savoir qui est derrière tout ça.
Et je dois dire que j'ai adoré toute cette magouille, c'est drôlement bien trouvé, bien ficelé et bien mené.

Je suis juste un peu déçue par le manque d'action. On s'attarde aussi un peu trop sur les interrogatoires des témoins ou proches, pas assez sur le reste de l'enquête.
Mais j'ai tout de même passé un bon moment avec Alarde et pas mal d'autres personnages (même la personne coupable). Merci beaucoup à Babelio-Masse Critique ainsi qu'aux éditions Metailié

20 mai 2017

La théorie du chaos (Leonard Rosen)

Résumé :
Arriere-petit-fils de Jules Henri Poincaré, dont les travaux sont à l'origine de la théorie du chaos, Henri Poincaré, commissaire à Interpol, est bien moins concerné par les équations que par le crime. Et pourtant... lorsque James Fenster, un mathématicien, est assassiné à Amsterdam dans des circonstances très mystérieuses -au moment de prendre la parole à une conférence sur le commerce mondialisé, le commissaire va commencer à s'intéresser de près à ses théories. Si l'enquête laisse apparaître un lien possible avec un étrange attentat kamikaze à Milan et la mort violente d'une jeune femme à Barcelone, Poincaré, seul contre tous, est persuadé que la solution réside dans les travaux de Fenster. Le chaos qui s'installe autour de lui et les multiples pistes que ses collègues s'apprêtent à suivre ne lui laissent que très peu de temps pour reconstituer un puzzle en effet très mathématique, aux enjeux et aux conséquences inattendus.

Mon avis :
Je n'ai absolument rien pigé à ce bouquin. Les maths, ça n'a jamais été mon fort (je t'ai dit que j'avais fait 2 ans d'études scientifiques ?), j'y comprends rien et je galère déjà à aider mon fils qui est en 6eme. Alors autant te dire que le travail de James Fester m'est passé mais complètement et largement au dessus de la tête.
Et pourtant ! C'était sacrement intéressant. J'ai quand même appris quelques trucs (qui sont finalement évidents, quand on y pense), je prêterais un peu plus d'attention à tout ce qui m'entoure, l'infiniment grand comme l'infiniment petit.

Poincaré doit enquêter sur la mort de Fenster, la disparition de plusieurs personnes qui semblent mêlées à cet attentat, et protéger sa famille d'un fou furieux qu'il a foutu en prison. Challenge.
Sans parler du fait que le 15 août approche et avec, la fin du monde. Les terroristes ici portent des toges blanches et agissent au nom du Christ.

Poincaré est un impulsif, il a 30 ans de carrière à interpol et il fait facilement ce qu'il veut, dès qu'il sent que ça mènera quelque part. C'est un bon flic, mais pourtant on comprend en même temps que lui, que plus il découvre de choses, plus il est perdu. Il découvre des infos assez dingues, cherche les traces de personnes disparues depuis des années. Tout ça pour sauver sa famille et arrêter un tueur.

L'enquête policière est captivante parce que très instructive. Les rebondissements s'enchaînent et m'ont tenue en haleine.
J'ai l'impression d'avoir lu ce livre rapidement, mais j'y ai qd même passé une semaine, bien qu'il ne fasse même pas 500 pages. J'ai plusieurs fois eu envie de l'abandonner parce que je n'arriver pas à avancer, à me plonger réellement dedans. Et finalement, une fois la première moitié passée, le reste coule tout seul.
On s'attache à Poincaré, aux proches de Fenster. On compte le temps jusqu'à la fin du monde avec ces personnages.
J'ai passé un excellent moment avec ce roman, mais moins que ce que j'aurais cru. Ça reste tout de même une très bonne lecture que je conseille à quiconque aime les sciences et les thrillers. (Ou juste les thrillers. Ou juste les sciences)

15 mai 2017

7 ans du blog - CONCOURS



YOUHOU !!
Hé oui, ce tout petit blog fête ce mois ci ses 7 ans.
Il ne croule pas sous les commentaires, abonnés ou partenariats, mais c'est mon petit blog et j'en suis très fière.

Je voulais profiter du double événement Anniversaire-abonnés IG pour organiser un petit concours.
Et puis finalement je me suis dit qu'en faire deux, c'est aussi une bonne idée.
Il y a donc un concours sur IG, et un ici. Vous pouvez bien évidemment participer aux deux puisque les gains sont différents, à la seule condition d’être abonné.e à mon IG.

Pour participer à ce concours, vous devez deviner quel livre se cache sous les indices (parfois pourris, désolée :p ), en m'envoyant votre réponse par mail à ifolire@gmail.com
En plus des 3 indices, je vous en donne un plus général :
Ces trois livres font partie de mes coups de coeur
(vous pouvez trouver la liste avec le bouton "coups de coeur", là, à droite ;) ) (comment je vous mache tout le boulot putain)

Éventuellement, validez votre participation en commentant cet article.
Vous pouvez tentez de gagner un livre, ou deux, ou trois.
Les participations seront cloturés le vendredi 26 mai et les resultats annoncés le dimanche 28.


13 mai 2017

La jeune fille à la perle (Tracy Chevalier)

Résumé :
La jeune et ravissante Griet est engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer. Nous sommes à Delft, au dix-septième siècle, l'âge d'or de la peinture hollandaise. Griet s'occupe du ménage et des six enfants de Vermeer en s'efforçant d'amadouer l'épouse, la belle-mère et la gouvernante, chacune très jalouse de ses prérogatives.
Au fil du temps, la douceur, la sensibilité et la vivacité de la jeune fille émeuvent le maître qui l'introduit dans son univers. A mesure que s'affirme leur intimité, le scandale se propage dans la ville...

Mon avis :
J'ai longtemps été attirée par ce roman, sans jamais oser l'acheter. Les histoires qui se déroulent loin dans le passé me rebutent pas mal. Mais le résumé était tellement tentant.
C'est donc avec joie que je me suis plongée dans ce petit livre qui se lit bien plus facilement que je ne l'aurais imaginé.
L'écriture et le langage sont très typiques du XVIIeme siècle, et pourtant la lecture est hyper fluide.

Ce roman raconte l'histoire fictive derrière le célèbre tableau de Vermeer.
Griet est envoyée dans la famille du peintre pour en être la nouvelle servante, préposée au linge, la cuisine, les courses au marché les enfants.
La femme du peintre, Catharina, est méfiante depuis sa rencontre avec la jeune fille. Griet doit faire des efforts hallucinants pour être acceptée dans le clan Vermeer, aussi bien par la famille que par la gouvernante.

Elle s'adapte finalement assez vite à sa nouvelle vie, même si sa famille lui manque. Fort heureusement, elle est autorisée à rentrer auprès de ses parents chaque dimanche.
Et puis, le boucher du marché commence à avoir clairement des vues sur elle.
Mais Griet, elle, se sent bizarrement attirée par son maître. Sans le connaître véritablement pourtant.
Petit à petit, la servante est autorisée à s'occuper de plus en plus de l'atelier de Vermeer. Elle finit par y prendre ses aises, même.

J'ai vraiment adoré ce roman. La vie de l'époque, la maladie, la pauvreté et les sacrifices pour subvenir aux besoins de la famille, l'art, la peinture de Vermeer, l'histoire imaginée de certains tableaux célèbres (vous ne regarderez plus jamais La laitière de la même façon)
J'avoue que la première partie, l'arrivée de Griet chez les Vermeer, ne m'a pas franchement passionnée. Plus de 100 pages sur le ménage, son organisation, le linge etc, c'était loin d'être palpitant.
Mais l'histoire est captivante, j'avais hâte de savoir ce qui allait arriver, quand et comment.
J'ai aimé le lien entre le peintre et la servante, même si après lecture du résumé je m'attendais à plus.
De même pour le scandale qui éclate. Je pensais lire un truc énorme, mais finalement le scandale reste entre les murs de la maison Vermeer. Mieux vaut ne pas ébruiter la honte.
J'ai aimé le caractère de Griet, qui tente de se faire respecter et de ne pas trop se laisser marcher sur les pieds tout en restant à sa place de bonne à tout faire.
Même si c'est une fiction, j'ai adoré ce livre que j'ai trouvé très intéressant. On imagine Vermeer avec ses petits rituels pour peindre, la création des couleurs pour la peinture.
J'ai très envie de découvrir le film, ainsi que les autres romans de Tracy Chevalier.

10 mai 2017

Le livre des Baltimore (Joel Dicker)

Résumé :
Jusqu'au jour du Drame, il y avait deux familles Goldman. Les Goldman-de-Baltimore et les Goldman-de-Montclair.
Les Goldman-de-Montclair, dont est issu Marcus Goldman, sont une famille de la classe moyenne, habitant une petite maison à Montclair, dans le New Jersey.
Les Goldman-de-Baltimore sont une famille prospère à qui tout sourit, vivant dans une luxueuse maison d'une banlieue riche de Baltimore, à qui Marcus vouait une admiration sans borne.
Mais les années passent et le vernis des Baltimore s'effrite à mesure que le Drame se profile. Jusqu'au jour où tout bascule. Et cette question qui hante Marcus depuis : qu'est-il vraiment arrivé aux Goldman-de-Baltimore ?

Mon avis :
Qu'est ce que j'étais contente de commencer ce livre !
Il n'est pas bien épais, je savais que les presque 600 pages allaient être avalées en 2 jours maxi.
Joel Dicker a cette plume particulière qui nous plonge totalement dans l'histoire, on est incapable de lâcher ce livre. Les pages se tournent, la lecture avance, et sans qu'on s'en aperçoive, on arrive à la dernière page.
J'avais très envie de retrouver Marcus. Et là, on fait connaissance avec sa famille.
Nous avons d'un coté Nathan et Deborah, les parents de Marcus. Et de l'autre, Saul et Anita, les parents d'Hillel.
Hillel et Nathan ont exactement le même âge. Ils sont inséparables. Comme des frères. Ils s'adorent. Et chaque fois que vient le moment de se dire au revoir, c'est clairement un déchirement entre ces deux là.
Les Baltimore sont riches, ont une maison absolument magnifique, une maison de vacances pas franchement pire, et un style de vie plus que confortable. Oncle Saul est un avocat de renom.
Et puis, Les Montclair. Moins riches, maison moins grande, moins de succès.
A chaque réunion de famille, enfant, Marcus remarque que les grands-parents font une nette préférence pour les Baltimore. Après tout, ils ont réussi, eux.
Il faut avouer que Marcus aussi, a une préférence pour les Baltimore. Leur vie le fait rêver. Sa tante est parfaite.
Et puis, ils sont tellement généreux qu'ils adoptent presque un autre gamin, Woody, qui est le garde du corps du frêle Hillel.
Le Gang des Goldman s'agrandit, Marcus est heureux mais follement jaloux quand il quitte ses "frères". Mais c'est tellement du bonheur chaque fois qu'ils se retrouvent.

Et puis Marcus grandit. Les drames et épreuves de la vie s'enchaînent. A l'époque, Marcus est bien trop jeune pour se rendre compte.
En repensant à cette période de sa vie, Marcus se pose de plus en plus de questions. Et découvre de plus en plus de choses.
Quel a été le point de départ qui a mené au Drame ? Pourquoi les Baltimore ont volé en éclats, eux qui étaient pourtant bénis des Dieux ? Quel bien nous faisons-nous en restant bloqué dans le passé, dans notre enfance merveilleuse ?

Joel Dicker nous emmène à travers les secrets de la famille Goldman et nous montre que les apparences sont très souvent trompeuses. Et qu'en grandissant, notre regard sur nos proches change.

J'ai passé un moment fabuleux avec les Goldman. Avec le Gang, les parents et les "pièces rapportées" qui font tout autant partie de cette grande et belle famille.
Le roman se lit très vite, les pages se tournent sans que l'on s'en rende compte, l'écriture de Joel Dicker nous plonge magnifiquement dans l'histoire.
J'ai malgré tout encore eu un peu de mal avec les retours en arrière à chaque fois que Marcus parlait du présent, des coupures pour reprendre un chapitre plus tard. Mais finalement le récit reste heureusement facile à comprendre.

7 mai 2017

Parmi les dix milliers de choses (Julia Pierpont)

Résumé :
Manhattan. Jack est un artiste et un séducteur reconnu ; Deb a troqué sa carrière de danseuse pour élever leurs deux enfants. Un bonheur presque parfait tant que Deb s'applique à ignorer les infidélités de son mari. Jusqu'à ce colis anonyme : une liasse d'e-mails chroniquant sans pudeur la vie secrète de Jack, tombée par mégarde entre les mains des enfants. Aussi effroyable que pathétique, la vengeance de la maîtresse délaissée bouleversera à jamais le destin de la famille...

Mon avis :
Un jour, Simon et Kay, les enfants du couple, rentrent chez eux et récupèrent un colis pour leur mère. La curiosité infantile étant ce qu'elle est, il ne leur faut pas 2 minutes pour déballer le truc et se rendre compte que leur père est un immense connard. Et leur mère une sombre idiote qui n'a rien vu venir.
Le soir, le mari rentre. La famille et la petite vie tranquille volent en éclats.

Ça donne super envie. C'est pour ça que j'ai acheté ce livre. Le sujet de l'adultère, la séparation, se reconstruire, démarrer une nouvelle vie et peut être se venger.
Et en fait, non. Ce bouquin a été la lecture la plus laborieuse de toute ma vie.
L'écriture est chiante, bourrée de détails inutiles (du genre, à un moment, Deb parle avec un ami de son ex-couple et lui dit "il a eu quelqu'un d'autre". L'auteure juge utile de rajouter "pas la peine de préciser qui avait eu quelqu'un d'autre, c'était assez évident pour Gary" ÉVIDEMMENT CONNASSE. De qui voudrait-elle parler en dehors du mari ??).
L'histoire est d'une platitude. Il ne se passe rien. Le couple se dispute, les enfants en veulent au père et la vie continue. Pas de crise de colère, pas de cris non plus. Rien.
Sans parler de la construction du livre. La première partie parle de l'adultère et sa "découverte". La seconde partie nous envoie hyper loin dans le futur (les vieux sont morts, les enfants sont adultes). Et la troisième, paf, on retourne à l'époque de la première. Sérieux ? C'est ingérable à suivre ce truc.
Et puis la maitresse. C’était clairement pas à elle de se venger. Quand tu es la maitresse, normalement, tu sais très bien où est ta place, tu sais que ça ne durera pas ou que le mec ne larguera pas sa femme pour ta gueule. Y'a pas de vengeance à avoir quand tu tiens ce rôle. 

L'idée de départ était super bonne, y'avait moyen de faire un très bon roman, un "guide" pour mère cocue, etc. Mais non, cette histoire est bien trop mal foutue, et c'est dommage.
Je ne suis pas du genre à persister, quand un livre ne me fait aucun effet ou m'ennuie autant, j'abandonne. Là, j'ai donné une chance à ce roman, je voulais vraiment savoir quand ça allait bouger, alors j'ai persisté. Et j'ai perdu du temps.

Par contre, ça se lit vraiment très facilement, ça reste une lecture assez fluide.

3 mai 2017

En mémoire de Fred (Clayton Lindemuth)

Résumé :
Baer Creighton est un cul-terreux fruste et macho obsédé par le Bien et le Mal. Depuis que, gamin, son grand frère Larry a essayé de l’électrocuter, il reçoit une décharge chaque fois que quelqu'un lui ment. Ou alors il voit une lueur rouge dans les yeux du menteur. Un don fort utile, mais est-ce suffisant maintenant qu'il faut venger Fred ? Le pitbull, son seul ami dans les bois de Caroline du Nord où il vit pas très loin des personnages de Ron Rash, a été kidnappé. On le lui a rendu en piteux état, victime d'un des impitoyables combats de chiens clandestins qu'organise l'abominable Joe Stipe, le caïd de la région. Quand il ne soigne pas Fred devenu quasi aveugle, Baer distille une gnôle si sublime que tout le monde lui en achète, le shérif compris. Ça lui donne du courage pour murir son plan. Non qu'il en manque, mais, en face, l'ennemi surarmé est en nombre et la lutte semble inégale. "Œil pour œil, dent pour dent", tel est le code de l'honneur hérité des pionniers. Baer l'appliquera jusqu'au bout. Voire plus loin.

Mon avis :
Quand j'ai choisi ce livre, je n'avais pas lu tout le résumé. Du coup je savais vraiment pas dans quoi je mettais les pieds. Je savais juste que ça parlait de chien (youpi, j'ai une peur panique des clebards).
Et puis j'ai tenté quand même, parce que ce roman raconte l'histoire d'un homme qui aime la justice, pour qui il ne faut pas laisser le mal impuni.
Certes, Baer n'utilise pas des méthodes super clean, mais il remet toujours les pendules à l'heure, aide les gentils et fait payer les méchants. Et c'est le principal.
Baer n'a qu'un seul ami : Fred, son pit. Ensemble, ils vivent dans les bois, à l’écart du monde et heureux.
Son chien, son pote, son doudou, a été enlevé. Il lui a été rendu aussi vite, pas discrètement, et salement amoché. De grosses plaies sur le poitrail, les yeux éclatés, Fred est une larve.
Baer prendra infiniment soin de son chien. Suture, désinfection des plaies, le maitre devient un véritable infirmier pour son compagnon.
Baer n'a rien vu. Il sait simplement qu'il y a des combats de chiens. Alors il y va. Il va mener son enquête. Baer doit savoir qui est responsable, pour venger son chien, arrêter le massacre.

Baer est un personnage très bourru, brut de pomme, et pourtant très complexe. Il y a énormément de violence en lui, visiblement depuis toujours. Mais pourtant, ce n'est pas un vrai méchant. Grace au don qu'il a reçu avec sa petite décharge électrique, il a très tôt appris que dans la vie, tout le monde ment, sans pitié ni sans peine. Il a appris à vivre avec, il n'a pas trop le choix. Il a simplement une longueur d'avance sur les gens.
C'est presque facile pour lui de mener sa petite enquête.
A coté de ça, il a toujours son petit trafic d'alcool qui lui permet de vivre plutot confortablement.
Et puis, il prépare sa vengeance. Calmement, sournoisement. Son plan est absolument génial. Mais si la vengeance soulage, elle peut aussi tout détruire sur son passage. 

J'ai adoré. L’écriture, le langage franc et brut, les personnages. Baer était évidemment mon préféré. Bourru, violent, mais pas un mauvais fond. C'est un gros ours, quoi.
Et puis son amitié avec son chien. Ses blessures du passé. Ses conflits avec son frère qui le haïra jusqu'au bout. Et Mae, cette pauvre mère isolée.
Les personnages sont hyper travaillés, le texte est fabuleux. J'ai été prise à fond, même dans les combats de chiens. C’était terrible, j'avais l'impression d'y être. Le sang, les cris, la mort qui rode.

En mémoire de Fred est un fabuleux roman d'amitié, de loyauté et de justice. Une merveille.

Merci infiniment à Babelio pour ce joli cadeau. Mais je reste définitivement du coté de la #TeamChat