7 novembre 2015

Parkeromane (Eric Naulleau)

Résumé :
"Comment évoquer un artiste dont les chansons servent de bande originale à votre existence depuis bientôt quarante ans ? Comment parler d'un homme dont le refus de tout compromis vous sert d'exemple discret mais têtu ?" se demande Eric Naulleau dans Parkeromane. Réponse : en lui donnant la parole. Car Parkeromane est un livre à deux voix. Biographie et autobiographie, roman et essai, road trip entre Paris, New York et Minneapolis, voyage dans le temps et l'espace, au gré des souvenirs, des échanges épistolaires et des textes de chansons.
Un livre sur l'admiration, l’émotion artistique et l'amitié unique qui en a découlé, erudit, humble et sensible, à l'image de l'homme derrière Naulleau, où ce dernier se livre comme rarement - loin de la polémique et des médias.

Mon avis :
Pendant plusieurs mois j'ai galéré à livre. J'ai commencé pas mal de romans et je n'en ai finalement fini aucun. Je manquais de motivation, comme ça arrive à beaucoup.
Les éditions Belfond ont trouvé le truc pour me remotiver. Ils ont réussi à me proposer LE bouquin. Parkeromane est je crois le livre dont j'avais besoin pour me replonger dans la lecture. Et je les en remercie infiniment.

Je ne suis pas spécialement fan d'Eric Naulleau. Je n'ai jamais regardé une seule de ses émissions, je ne connais absolument rien de lui.
Je me suis plongée dans cette lecture parce que ça parle de rock et de l'admiration d'un fan. Et un peu de Bruce Springsteen aussi.
J'ai quelques lacunes en rock tout de meme et je me suis dit que ce bouquin était l'occasion parfaite (moi le rock, sorti de Springsteen et des Beatles...) de remonter un peu le niveau.

Et bien... J'ai trouvé ce livre hyper interessant. J'ai appris enormement de choses et en non-connaisseuse de Graham Parker, ça m'a donné envie de me plonger un peu dans son oeuvre.
Eric Naulleau nous raconte sa vie, la vie de Parker, les concerts, les albums... Tout y passe. On sent qu'il est vraiment très très fan et qu'il maitrise son sujet. On a même droit à quelques faits historiques (élections à la maison blanche, etc).
L'ecriture est agréable, c'est franchement pas pompeux et ça donne envie de lire encore et encore. Parfois c'etait juste un peu compliqué au début de comprendre si c'etait l'auteur ou Parker qui s'exprimait.
C'est un peu un journal intime, une bio, un road trip... Un melange des trois qui marche vraiment. Eric Naulleau nous parle avec passion de son idole, c'est un vrai bonheur à lire.

La derniere partie du livre est consacrée à l'explications de certaines chansons. Parker raconte à Naulleau comment et pourquoi il en est arrivé à ecrire telle chanson comme ci ou comme ça. Il y a meme des flashcodes pour ecouter la chanson, et ça, c'est vachement cool (si tant est qu'on soit equipé-e ha ha)

Enfin, si vous aimez le rock, Graham Parker, si vous voulez en savoir un peu plus, surtout n'hesitez pas, ce bouquin est celui qu'il vous faut.

ET ET ET comme les editions Belfond sont super gentilles et que moi aussi, nous vous proposons un petit concours. OUI OUI OUI MADAME.
Il y a deux exemplaires en jeu.
Pour tenter de gagner le votre, rien de bien compliqué, il suffit de repondre à une question simple :
Qui sont les angry young men ?
Envoyez moi votre réponse par mail à ifolire[at]gmail.com
Les resultats seront annoncés le 13 novembre.
Et bonne chance !

12 avril 2015

Frog Music (Emma Donoghue)

Résumé :
A l'été 1876, la ville de San Francisco suffoque sous une chaleur accablante. Dans un saloon, en lisière d'une voie ferrée, un coup de feu retentit. Blanche échappe de justesse à la mort qui n’épargne pas son amie Jenny Bonnet, fauchée sur le coup.
Inconsolable, Blanche Beunon, une danseuse de burlesque française, va tout mettre en oeuvre pour conduire le meurtrier de Jenny devant la justice. Les évènements qu'elle s'efforce de recomposer impliquent tout un monde d'indigents au désespoir, de souteneurs, d'enfants perdus...
Peu à peu, elle découvre les secrets de Jenny, une chasseuse de grenouille qui aimait défier la loi en arborant des pantalons et un Colt.

Mon avis :
J'ai découvert Emma Donoghue il y a presque 2 ans, avec Room. Ça a été une lecture aussi passionnante que prenante.
Il en est de même pour Frog Music.
On retrouve dans ce roman des vies égratignées, torturées. Ces vies font les meilleurs récits.

L'histoire s'ouvre sur le soir du meurtre. Alors que Blanche essaie tant bien que mal de défaire une de ses guêtres, la vitre éclate et Jenny s'effondre.
A partir de là, l'auteure nous balance entre le passé et le présent, entre avant le drame et la poursuite de la vérité.
Comment les deux jeunes femmes se sont rencontrées, un mois plus tôt, comment Blanche est devenue danseuse.
Jenny est exubérante et mysterieuse, une provocatrice qui vit comme bon lui semble. Elle se laisse porter par la vie et en profite au jour le jour.
Blanche est une ancienne danseuse de cirque reconvertie au cabaret et donc à la prostitution. Elle est même une star. Elle vit avec Arthur, ils ne se lâchent plus depuis leur rencontre au cirque.

Rien ne pouvait prédire que ce deux femmes tellement différentes allaient se rencontrer, et encore moins devenir amies. Et pourtant, tout part de là.

Nous suivons donc tour à tour l'évolution de cette amitié, de la vie de Blanche qui évolue sans cesse (en bien, en mal), puis de l'après-meurtre. Blanche ne lâche pas l'affaire, sa vie est foutue et elle fera tout pour l'honneur de son amie, sa seule amie.

Par moment, le passage entre le passé et le présent (et inversement) a été un peu difficile à suivre, plusieurs fois j'ai mis du temps à réaliser qu'on était passé à autre chose.
En dehors de ça, malgré la longueur hallucinante des chapitres, ce roman a été une lecture absolument parfaite.
J'ai de nouveau aimé l'écriture d'Emma Donoghue, le style, l'histoire, l'époque, la vie de Blanche, tous les personnages qui gravitent autour d'elle, les secrets, les non-dits, les drames de l'époque (la maladie, l'hygiène, les lois et les scandales). J'ai également grandement apprécié que les personnages soient français. Blanche est un personnage divin, d'une force magnifique qui se bat pour sa liberté et son amie, quoi qu'il lui en coûte.

Ce roman est une découverte merveilleuse, j'en remercie énormément Babelio et les éditions Stock.
J'ai hésité à participer à cette masse critique, je ne suis d'habitude pas une adepte des histoires qui se déroulent dans le passé, mais j'avais envie de relire un peu Emma Donoghue, alors j'ai tenté, à moitié flippée, et je ne regrette pas un seul instant.


31 mars 2015

[Mars] Bilan du mois


Holala, ça faisait longtemps !!
Bin ouais, ces derniers mois je n'ai lus qu'un ou deux livres par ci par là donc pas de quoi faire un vrai bilan comme il faut, hein

Là ça va, je commence à retrouver mon rythme, je reprends du plaisir à me poser 1h pour bouquiner à l'ombre de mon parasol sur mon balcon avec une boisson fraiche (tu le sens chez toi aussi l'été ou c'est juste moi ?)

Bref, ce mois ci a été plutôt cool, j'ai lu 6 livres.
J'ai découvert Michel Bussi et j'ai adoré. Je pense en lire un autre en avril. Reste à savoir lequel.
J'ai eu l'immense honneur de lire Snow Queen pour Belfond et ce bouquin est un vrai petit trésor. J'ai bien envie de vous conseiller de le lire, il est tellement beau.
Et puis, il y a eu le dernier Teulé ♥ Et comme d'habitude ça a été mon petit kiff.
Idem pour Linwood Barclay, ça m'a fait du bien de le relire après tout ce temps.

Et puis, comment ne pas parler de cette perfection littéraire qu'est 50 nuances de Grey ? J'ai les deux autres tomes mais autant vous dire que je vais les dégager vite fait. Hors de question de lire encore un truc pareil.  J'ai été traumatisée je crois (et pourtant j'en ai lu des trucs merdiques, plats ou mal écrits...)

Enfin voilà, pour reprendre un peu du poil de la bête, je trouve que ce n'est pas un si mauvais mois, d'autant que ça a été majoritairement de très bonnes lectures.

Bon, pour les challenges, on va dire que j'ai un peu lâché l'affaire hein. On s'en fout, c'est que des challenges, chaque chose en son temps, hein.


29 mars 2015

Mauvais garçons (Linwood Barclay)

Résumé :
Son épouse et ses ados respirent, Zack Walker a trouvé un job. Lui, l'angoissé chronique, l'obsédé de la sécurité, a renoncé à son rôle d'homme au foyer/écrivain de science-fiction pour entrer à la rédaction du journal local. Soulagement ? Pas si sûr, car l'imagination de Zack tourne à plein régime. Un vol à l'étalage ? Un flagrant délit d'espionnage industriel. Un chien écrasé ? Un complot international. Un piéton renversé par un fuyard ? Forcément un coup de la mafia locale. Sauf que dans ce cas précis Zack pourrait bien avoir raison : la ville est en effet en proie à une série d'incidents troublants et tous les regards sont tournés vers la terreur de la ville, Willy " Barbie " Bullock, une brute connue pour ses méthodes expéditives. Zack vs Barbie, qui aura le dernier mot dans ce combat sanglant?

Mon avis :
Voilà un an que je n'avais pas lu Linwood Barclay. C'était avec Mauvais pas, le 1er tome de la série, d'ailleurs.
Et du coup, j'ai totalement oublié ce qui c'était passé, hormis que Zack est un parano comme on en voit rarement, qui emmerde tout le monde avec ses consignes de sécurité etc etc.

Entre les deux histoires, la famille Walker a de nouveau déménagé.
Depuis, Zack travaille dans un journal. Son supérieur ? Sa femme ! Autant dire que lorsque Zack décide de faire un papier sur un détective privé, elle a un peu la trouille.

Angie, la fille aînée, est désormais à la fac. Pour 4, ils n'ont qu'une voiture, ce qui est loin d'être pratique.
Alors, Lawrence, le privé avec qui bosse Zack, l'embarque dans une vente aux enchères.
Zack fond totalement pour une hybride, une Virtue grise qui a du mal à démarrer mais qui a quand même de la gueule. En tout cas, Angie est ravie.

Et c'est là que la vie de notre petite famille commence à merder.
Entre Angie qui se fait un peu trop coller par un mec, les braquages de boutiques de luxe, des gens visiblement à la poursuite de la famille Walker, il y a pas mal à faire.

Alors comme d'habitude, Zack fait n'importe quoi, il ne réfléchit pas, et donc se fout clairement dans une merde monumentale. Autant dans sa vie perso que pour le reste.
Mais c'est ça qu'on aime (ou pas) chez lui.
Évidemment, le petit journaliste qui se transforme en super-héros, c'est du n'importe quoi, et pourtant il gère super bien les événements. Mais finalement, tout ce qui (lui) arrive fait pas mal bouger la lecture. Par moment tout s'enchaîne donc c'est plutôt pas mal.

Et puis, évidemment, notre héros résout toute l'affaire, avec pas mal de dommages collatéraux.
On pense, arrivé à la fin, que tout est bien fini, que le reste ne sera que du blabla. Et finalement, peut être que...

Je n'avais donc pas lu Barclay depuis un an, et ça m'a fait du bien de le retrouver. Même si ce n'est jamais vraiment parfait, je reste toujours aussi fan. Je vais juste ne pas encore attendre une autre année pour lire la suite, cette fois.
L’écriture de Linwood Barclay, avec toutes ces petites touches d'humour, est toujours un plaisir.

24 mars 2015

Héloïse, ouille ! (Jean Teulé)

Résumé :
À la fin de sa vie, Abélard écrivait à Héloïse : « Tu sais à quelles abjections ma luxure d'alors a conduit nos corps au point qu'aucun respect de la décence ou de Dieu ne me retirait de ce bourbier et que quand, même si ce n'était pas très souvent, tu hésitais, tu tentais de me dissuader, je profitais de ta faiblesse et te contraignais à consentir par des coups. Car je t'étais lié par une appétence si ardente que je faisais passer bien avant Dieu les misérables voluptés si obscènes que j'aurais honte aujourd'hui de nommer. »

Mon avis
Je n'avais pas lu mon Jean Teulé depuis 5 mois, j'attendais la sortie de son prochain roman avec tellement d'impatience.
Je me suis ruée sur Héloïse, ouille ! et j'avais grande hate de le lire.

Et comme d'habitude, j'ai vraiment pas été deçue du voyage .

Héloïse, orpheline, vit chez son oncle. Il tient à ce qu'elle soit instruite alors il requisitionne Pierre Abélard pour etre son prof particulier (tu m'etonnes).
Evidemment, Abélard vit avec Héloïse et son oncle, c'est tellement plus pratique pour les leçons.
Mais bien sur, personne ne resiste à cette jeune femme. Alors les cours particuliers finissent vite par se transformer en rendez-vous amoureux.
Rapidement, la ville entiere est au courant de la liaison sauvage. Les gens se moquent gentiment d'Abélard, ils epient le couple pendant les ebats, c'est rigolo.
Il n'y a bien que l'oncle qui ne voit rien. Quel couillon !
Mais quand il l'apprend, j'aime autant vous dire que ça rigole plus !
Alors, les deux amants sont separés et eloignés. Et ne peuvent bien sur pas vivre l'un sans l'autre.
Ils finissent dans les ordres, chacun de leur coté. Si les debuts n'ont pas toujours été faciles, ils s'adaptent finalement.

Jean Teulé nous offre une histoire superbe. Vraiment. L'histoire d'amour est tout de meme super attendrissante, meme si bien sur l'auteur se concentre plutot sur leurs pratiques sexuelles, mettant les sentiments de coté. Mais on voit qu'ils s'aiment vraiment. 
Comme toujours, le style de Teulé est divin, il raconte tous ces malheurs avec tellement d'humour et de legereté. Je pense qu'il devrait se lancer dans l'ecriture de romans pornos, il est tellement à l'aise avec ce genre de petites histoires...
J'ai passé un moment hyper agreable, j'ai adoré, j'ai ri, et j'ai meme eu une peine de dingue pour cette pauvre Héloïse.
Autant j'ai été un poil deçue par son precedent, Fleur de tonnerre, autant là, c'est un carton plein.
Si vous n'avez pas aimé ce roman, s'il vous a choqué, c'est simplement que vous n'avez aucun gout et strictement rien compris à la vie.



19 mars 2015

50 nuances de Grey (E.L. James)

Résumé :
Lorsqu’Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime jeune chef d’entreprise Christian Grey, elle le trouve très séduisant mais profondément intimidant. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l’oublier – jusqu’à ce qu’il débarque dans le magasin où elle travaille et l’invite à un rendez-vous en tête-à-tête.

Naïve et innocente, Ana ne se reconnaît pas dans son désir pour cet homme. Quand il la prévient de garder ses distances, cela ne fait que raviver son trouble.

Mais Grey est tourmenté par des démons intérieurs, et consumé par le besoin de tout contrôler. Lorsqu’ils entament une liaison passionnée, Ana découvre ses propres désirs, ainsi que les secrets obscurs que Grey tient à dissimuler aux regards indiscrets…

Mon avis :
C'était tellement... érotique !
Non, sérieusement, quelqu'un peut me dire ce qui m'a pris de vouloir lire ça ?
Ha oui, j'avais plutôt bien aimé le film (comme quoi, je suis pas si reloue que ça hein. Faut dire que la BO est fabuleuse), et j'ai été curieuse de connaître les scènes qui ont été coupées...
J'avais déjà vaguement feuilleté le livre peu après sa sortie et j'ai été frappée par un truc : l'écriture. Je savais pas que c'était possible d'écrire aussi mal et de raconter une histoire aussi chiante et plate... Même des gamins de 6eme font de meilleures rédactions sur leurs vacances...

Je commence par quoi ?
Par Ana ? Elle est pas cruche, celle là ? Je veux bien qu'elle soit naïve et maladroite mais à un moment, la connerie extrême, on peut s'en passer. Attends, la meuf déjà elle a une "déesse intérieure" (ça va les chevilles  ?) à qui il arrive en plus de faire des salto dans un stade olympique, et une conscience. Ça doit faire un sacré joyeux bordel dans sa tête, non ?
Ensuite, il lui a quand même fallu un bouquin entier pour réaliser que le Grey a des pratiques sexuelles un peu chelou et qu'il ne veut pas s'engager dans une vraie histoire d'amour, et elle, ça lui va pas. Sérieux, elle a réalisé ça après combien de coups de cravache ? (Puis alors le coup de la salle de jeux... Quelle connasse. Même pas ça l'interpelle hein.).
Et puis, sa fameuse conscience qui lui répète que, quand même, le Christian est un peu un "maniaque du contrôle" (en plus d'être un harceleur, un stalker, et autres joyeusetés). Le mec lui offre plein de cadeaux hors de prix (la bagnole, les bouquins, toussa), et visiblement ça lui suffit pour écarter les cuisses. J'ai rien contre la prostitution mais là, ça y ressemble beaucoup, non ? Note qu'après leur rencontre elle se dit "il est un harceleur, mais comme c'est Christian Grey, ça ne me dérange pas". Y'a que moi que ça choque ? Le harcèlement sexuel c'est mal sauf si le mec est beau et pété de thunes ? (encore que pour la beauté, pardon mais on repassera).
Non puis entre ses "c'est tellement... érotique !" et "jusque " sérieux elle a quel âge ? C'est tellement pas crédible ! La meuf a 22 ans et n'ose pas dire "vagin" (ou "chatte", au pire), par contre elle n'hésite pas avec les "pilonner" ou "pistonner"... J'imagine l'auteure avec un petit rire timide à chaque fois qu'elle écrivait "baiser", tu sais, comme au collège pendant les cours de bio "han la prof elle a dit pénis hihi".
Et sa foutue manie de se mordre la lèvre. Tout le temps, toujours, pour rien. A la place de Grey c'est pas une petite fessée que je lui mettrais. C’était simplement insupportable.

Les scènes de sexe SM qui ont tant fait parler, sérieusement les meufs, ça vous a émoustillées tant que ça ? Il n'y a rien de bien extraordinaire là dedans, tant dans les pratiques que les descriptions... C'est du largement vu, revu et re-revu. Rien de nouveau.
Et puis les petits trucs genre les boules de geisha, le tampon (j'aurais kiffé avec une cup, ha ha, la tronche du mec) sont tellement nazes, chiantes comme la mort... Là non plus, rien de nouveau sous le soleil.
On parle d'une meuf qui jouit en se lavant les dents avec la brosse d'un mec qu'elle connaît à peine quoi... (ou alors "brosse à dents" est un nom de code ? Dans ce cas, à la place de Grey, je le prendrais super mal)

Tiens bin le fameux Christian.
Bon, physiquement moi c'est déjà pas trop mon truc, mais bon, passe encore. Mais alors la personnalité du mec quoi o_O
Sérieux, les meufs rêvent vraiment d'un mec comme ça ? Et toutes les campagnes contre le harcèlement de rue, elles servent à quoi alors ? Un jeune beau riche, c'est tout ce qu'on veut ? Wahou... Pardon mais moi le mec peut être le sosie de Gary Oldman, s'il m'espionne, s'il me traque, s'il fouille ma vie pour avoir mes coordonnées, mais c'est mort, direct.
Le pire c'est quand même qu’après leur rencontre, il prévient bien Ana "éloignez vous de moi, je suis dangereux". Et au final, qui colle l'autre ? Il fait pas semblant d’être con celui là.
Ana se barre chez sa mère pour être sans lui quelques jours et le mec il fait quoi ? il s'occupe de son vol et en plus il va la voir là bas ? Et ça perturbe personne ? Ce mec est la honte ultime de la gent masculine, franchement j'ai de la peine pour vous les mecs...
Il est visiblement devenu comme ça à cause d'une femme. Évidemment. Bin voyons, c'est TOUJOURS de la faute d'une femme, pauvre petit chéri. C'est à cause d'une femme qu'il est devenu un harceleur, maniaque, manipulateur ? Je n'ai même pas envie de savoir qui est la cause de son mal-être, ni comment c'est arrivé. Je n'y crois pas une seconde. Pauvre chou, il a souffert à cause d'une femme ? La vilaine !! Non. Aucune femme ne transforme un homme à ce point. Il avait les bases, il a toujours été un connard.

Bref, vous vous en doutez, ce bouquin ne m'a pas du tout fait vibrer "jusque ", tout est à jeter là dedans et à la place de l'auteure j'aurais honte d'avoir écrit une merde pareille à 50 ans...
Quand je pense à toutes ces nanas qui l'ont lu 5 fois ou plus...
Je suis totalement outrée par ce bouquin, la forme, le style, tout. Je suis choquée par le succès qu'il a eu. Je suis choquée qu'un bouquin pareil puisse avoir changé la vie de tant de femmes.

Et puis, une jolie photo qui a un peu tourné sur FB, d'un libraire
Et je suis totalement d'accord avec ce monsieur (sauf peut être que sociologiquement, je l'ai plutôt trouvé honteux, mais ça rejoint réac).

Si je veux lire quelques scènes de sexe bien crues et bien écrites, j'ouvre un Teulé, plutôt.

17 mars 2015

Snow Queen (Michael Cunningham)

Résumé :
Un soir de novembre, alors qu'en pleine déprime amoureuse il traverse Central Park, Barrett est témoin d'une lumière mystérieuse, un moment fugace de beauté pure, un instant suspendu, comme si quelqu'un, quelque part, le regardait avec bienveillance.

Une lumière qui lui évoque son frère, Tyler, cocaïnomane, musicien talentueux qui n'a jamais percé ; Beth, la fiancée de Tyler, qui se meurt d'un cancer ; Liz, leur amie commune, leur presque mère.

Une lumière qui illumine aussi ses propres failles, ses ambitions ratées, ses amours déçues.

Une lumière comme une manifestation du sublime. Comme l'amour qui, malgré tout, unit ces êtres blessés. Ou le rappel que, si le temps passe et les rêves aussi, reste la tendresse...

Mon avis :
Bon, je vais sûrement passer pour l'inculte de l'année, mais moi, Cunningham, j'ignorais totalement son existence jusqu'à la semaine dernière.
Michael Cunningham est de ces auteurs qui contemplent leurs difficultés d’écrire parce que leurs souffrances sont entièrement invisibles pour les autres, nous, pauvres mortels, ne pouvons pas les comprendre, imaginer ce qu'ils vivent ou pensent. 
Un auteur à la plume divine et merveilleuse.

L'histoire, c'est celle de Barrett, New-Yorkais quasi quadra fraîchement largué comme une bouse par texto. Et pourtant il prend la chose incroyablement bien, avec philosophie. Si ça c'est finit, ça devait se finir, alors à quoi bon se ridiculiser en supplications pour gagner une deuxième et inutile chance. 
Lors d'une promenade à Central Park, Barrett est stoppé dans ses pensées par une espèce de lumière géante, qu'il est apparemment le seul à voir. Une lumière douce, magnifique et intense, qui lui fait du bien. 
Mais il n'en parle à personne, il gardera ce secret pour lui seul, refusant de prendre le risque d'être traité de dingue. 
Alors il y pense, tout le temps, tous les jours.
Barrett vit avec son frère musicien drogué et sa belle-soeur cancéreuse dans un appart trop petit pour trois et bien trop bordélique. Mais ils sont bien. Ils s'aiment tous les trois, s'aident, se soutiennent, ils sont heureux comme ça et ça leur suffit largement. 
Et puis, pas loin, il y a Liz. Proche de la cinquantaine, elle est comme l'ange gardien de Barrett et Tyler. 

Pendant bien trop peu de pages, nous suivons la vie de ces personnages, leur errance, leurs questions, leurs épreuves. 
Ils sont dans un immense cocon qui les protège tous, ils sont tous liés. Aucun ne peut vivre sans les autres, c'est tout le monde ou personne. 
Ils prennent la vie, leur vie, avec philosophie, comme elle vient. Ils en profitent comme et tant qu'ils peuvent, parce que finalement, on ne sait pas ce qui arrivera demain, on ne s'attache à rien, on s'en fout. 

Je suis tombée en amour total avec tous ces personnages. Tyler qui aime sa femme plus que tout, mais pas comme il faut. Liz, qui aime les petits jeunes mais vit l'amour au jour le jour, en toute liberté. Barrett et ses amours foirées. Beth et sa maladie, sa force, ses espoirs. Le bouleversement qu'apporte le cancer dans une famille, dans un clan. 
La vie d'une génération perdue, qui s'enfonce, qui espère sans trop y croire, sur fond d'élections présidentielles et des catastrophes qu'elles apportent.

 Je remercie infiniment, mais vraiment vraiment les éditions Belfond pour m'avoir fait découvrir ce véritable chef-d'oeuvre, Michael Cunningham est un pur génie.

13 mars 2015

Le fait du prince (Amélie Nothomb)

Résumé :
Il y a un instant, entre la quinzième et la seizième gorgée de champagne, où tout homme est un aristocrate.

Mon avis :
Nothomb, ça faisait longtemps.
J'avais besoin d'un cours roman entre deux lectures plus importantes.
Et puis un Nothomb ça fait toujours un peu de bien.

L'histoire, c'est celle de Baptiste, un homme à la vie on ne peut plus banale. Il vit seul, ne côtoie quasiment personne, ne vit rien de bien palpitant et laisse le temps passer tout simplement...
Un matin, il ouvre la porte à un étranger qui demande de l'aide. Un peu à contre cœur parce qu'il n'aime pas être dérangé, mais il fallait bien l'aider ce pauvre homme, quand même !
Ce pauvre homme qui, en composant un numéro de téléphone, ne trouve rien de mieux à faire que s'écrouler, raide mort, sur le sol de notre héros.
Quoi faire ? Appeler la police, les secours ? Le dépouiller ?
Baptiste commence par fouiner le cadavre. Il apprend qu'il est Suédois, et visiblement assez pété de thunes.
Olaf et Baptiste se ressemblent suffisamment pour que notre pauvre français qui est lassé de la platitude sa vie, décide d'inverser les rôles.
Après tout, Olaf est mort chez lui, donc c'est forcement Baptiste qui est là, paisiblement.

Je laisse la surprise de ce qui arrive après. Parfois drôle, parfois chiant, parfois inintéressant, pafois agréable.
La fin (et toute l'histoire, en fait) m'a semblée un peu bâclée. Il y avait pourtant tellement à broder autour de l'usurpation d'identité, tellement de choses à faire vivre à Baptiste !
C'est dommage, j'aurais aimé lire quelques aventures plus extraordinaires qu'un simple voyage.
Le style de Nothomb est toujours là, tellement divin et agréable à lire. Dommage que le reste ne suive pas.


L'avis de Sybelline

11 mars 2015

N'oublier jamais (Michel Bussi)

Résumé :
Il court vite, Jamal, très vite. A cause de sa prothèse à la jambe et autres coups du sort, il a un destin à rattraper. A Yport, parti s’entraîner sur la plus haute falaise d’Europe, il a d’abord remarqué l’écharpe, rouge, accrochée à une clôture, puis la femme brune, incroyablement belle, la robe déchirée, le dos face au vide, les yeux rivés aux siens. Ils sont seuls au monde ; Jamal lui tend l’écharpe comme on lance une bouée.
Quelques secondes plus tard, sur les galets glacés de la plage déserte, gît sous les yeux effarés de Jamal le corps inerte de l’inconnue.
A son cou, l’écharpe rouge.

C’est la version de Jamal.
Le croyez-vous ?

Mon avis
Depuis le temps que j'en parle, ça y est, j'ai enfin découvert Michel Bussi.
Ce roman est la définition même de "Méfiez vous des apparences" (ou pas).
Un suicide étrange, des coïncidences troublantes avec une affaire vieille de 10 ans, un homme que tout accuse.
Dès le début, Jamal (qui nous raconte l'histoire) nous promet qu'il est innocent, que tout est contre lui mais que nous, lecteur, devons lui faire confiance. Et pourtant, on ne peut pas s'empêcher de douter (si tous les déclarés coupables étaient innocents, hein...). 
Il y a tellement de choses étranges dans cette affaire.
L'écharpe rouge, les témoins, les enveloppes que reçoit Jamal où qu'il se trouve, pour l'aider à comprendre et se défendre auprès des flics qui le soupçonnent...
Jamal est seul contre tous. Il ne peut compter que sur lui et Mona, une jeune femme divine qui fait chavirer son cœur. Ils se connaissent à peine mais elle lui fait confiance, il n'y a pas de raison, il ne peut pas être coupable.

Alors on suit l'enquête, la découverte d'indices, etc, pour essaye de comprendre, de croire Jamal.
Mais cette histoire est tellement irréelle, on ne sait plus où donner de la tête, on se demande ce qui se passe, pourquoi, comment tout va finir.
J'ai eu tellement hâte d'arriver à la fin, juste pour connaître la vérité. Et autant vous le dire, j'ai pas été déçue du voyage.
Alors ok, c'est complètement tiré par les cheveux, c'est tellement tordu ! On se retrouve dans un énorme n'importe quoi, un truc qui n'arrive vraiment que dans les fictions. 
Mais comment tout ça va finir ? Le dénouement est juste dingue, j'ai adoré, aussi tordu soit-il. 

Même s'il y avait deux trois trucs prévisibles (j'étais pas tombée loin avec Mona. Ni même les victimes, d'ailleurs.), j'ai tout de même été sacrement surprise.
Pour une première rencontre avec Michel Bussi, je n'ai absolument pas été déçue, j'ai voyagé en Bretagne, c'était tellement bien, c'était beau. 
Le seul mini reproche que je pourrais faire, c'est "les livres dans le livre", j'ai accroché moyen à ça, mais comme ça n'est pas la plus grosse partie de l'histoire, c'est pas bien grave. 


• L'avis de Sybelline

27 février 2015

Cinquante nuisances d'Earl Grey (Fanny Merkin)


Résumé : 
Comme le hasard fait bien les choses, Anna, étudiante naïve aux mensurations idéales, a rencontré un homme incroyablement riche, divinement mystérieux, et délicieusement plus âgé qu’elle. Depuis, elle passe son temps à soupirer et à se mordre la lèvre inférieure. Surmonter les cinquante nuisances d’Earl Grey ne sera pas une mince affaire. Entre son admiration sans bornes pour le groupe Nickelback, son insupportable penchant pour le goût de la Bud Light et sa singulière addiction au BDSM (Bardes, Dragons, Sorcellerie et Magie), Anna n’est pas au bout de ses surprises... et vous non plus.
Une parodie désopilante qui vous fera mouiller le sachet.

Mon avis : 
HA HA HA.
A la sortie de 50 shades, j'avais du mal à comprendre l'intérêt de la foule pour cette histoire. J'avais lu quelques pages par ci par là et j'ai vomi des yeux. Mal écrit, des personnages insupportables, une histoire à chier, rien de crédible, d’excitant, ou que sais-je...
Et puis, il y a eu cette parodie.
Je ne sais pas trop comment trouver les bons mots pour vous dire tout le bien que je pense de ce livre.
J'ai pleuré de rire du début à la fin, j'ai surligné des pages entières.
Ici, pas de lèvre mordillée mais de nez curé, pas de "déesse intérieure" mais une "pétasse intérieure" tellement plus drôle.
Earl est comme Christian, mais en pire. Ou en mieux, c'est selon.
L'histoire de Christian et Anna est réellement parodiée, du début à la fin, et brillamment. C'est drôle, c'est frais, c'est complètement con, c'est magique.
Une perle !
A lire, qu'on aime ou non 50 nuances de Grey.

1 janvier 2015

[2014] Bilan de l'année

2014 vient de partir et comment vous dire...
Enfin, vous aviez bien du le remarquer : cette année a été pour moi totalement foireuse...

De janvier à juin ça c'est plutôt très bien passé. Et puis d'un coup, boom, plus rien.
La faute au festival.
J'ai passé autant de temps que possible à parader en ville, à aller voir des spectacles totalement fabuleux (tu veux les noms, pour occuper tes soirées ?). Ça a été un juillet totalement dingue et du coup, j'ai eu énormément de mal à m'en remettre. Aujourd'hui encore, d'ailleurs. C'est dire !

Donc j'ai un peu galéré pour me remettre à la lecture alors que j'avais tellement de temps pour !
Alors oui, heureusement qu'octobre a été là, avec ses 10 livres lus.

Ce qui fait que globalement, je suis assez déçue de 2014. J'ai tout lâché, pas assez lu, envoyé balader les challenges, etc. Même les swaps sont passés à la trappe, les pauvres.
Il ne me reste plus qu'à me bouger les fesses pour 2015. Et au moins cette fois je saurai comment gérer l'après-festival (d'ailleurs je commence déjà à préparer le "pendant").

Bon, pour quand même parler un peu bouquins...
Sincèrement, de mémoire là comme ça, je me souviens de très peu de lectures. Peu de bouquins m'ont marquée à ce point.
Bien sur, même en phase terminale d’Alzheimer, je n'oublierai jamais, jamais, JAMAIS Fais-le pour maman. Celui ci est hors concours, à vie. (cœur tout plein mÔssieur Dillard. Vivement le 3eme)

Grâce à Bibiche (et depuis, Yan. Oui parce que j'ai changé de liseuse et cette fois, c'est un mâle), j'ai pu découvrir des classiques, genre qui ne m'attire absolument pas, mais comme je trouve intéressant de toucher à tout...

Et puis, j'ai pu aussi m'attaquer à Amélie Nothomb, après un essai foireux il y a 3 ans. Et finalement, j'aime plutôt beaucoup. La lire me rend intelligente.

J'ai pas contre totalement lâché mon pauv Harlan Coben (bravo pour le challenge, bien joué). Je compte bien y remédier cette année. Allez, on dit un Coben par mois.

Et puis, j'ai eu l'immense joie de finir Teulé. Plus aucun roman dans ma PaL. Ça me met en joie mais ça me rend tellement triste, il me manque... (tant pis, au festival j'irai voir l'adaptation de Mangez-le si vous voulez ! pour la peine.)

Alors voilà, pour conclure, je dirais que je n'ai aucune idée du nombre de bouquins lus, entre les lus-pas-chroniqués et les périodes creuses... Et tant pis, c'est pas grave, personne ne m'en veut, hein ?
2015 est là, l'année du renouveau, on repart à zéro.

Bonne année tout le monde, j'espère que 2015 sera remplie de livres, de découvertes, de coups de cœur et même de coup de gueule pour pouvoir en profiter.