14 septembre 2013

Le coeur cousu (Carole Martinez)

Résumé :
Dans un village du sud de l'Espagne, une lignée de femmes se transmet depuis la nuit des temps une boite mystérieuse... Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s'initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés. Mais ce talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle est condamnée à l'errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d'enfants, eux aussi pourvus -ou accablés- de dons surnaturels.

Mon avis :
L'histoire nous est racontée par Soledad, une des filles de Frasquita.
Elle a été prénommée comme ça car sa mère a eu une intuition, elle savait sa fille vouée à la solitude. D'ailleurs, il n'y a qu'à voir : du lot, elle est la plus difficile à marier !
Soledad nous raconte donc l'histoire de sa mère. Sa naissance, son mariage arrangé, la rencontre avec son futur mari. Et même le jour où sa mère, Francisca, lui donne une fameuse boite fermée, à ne surtout pas ouvrir. Pas de suite, du moins. Il faut une sorte d'initiation mystique, et de la patience.
Francisca apprend donc à sa fille toutes sortes de prières. Certaines ne sont même efficaces qu'une seule fois alors il faut bien choisir le moment.
Frasquita fait preuve de patience. Sa mère par contre est terriblement curieuse. Elle a pourtant dit à sa fille que si elle ouvre la boite avant le temps imparti, elle la trouverait vide. C'est ce qui lui est arrivé. Mais ça ne l'empêche pas de partir à la recherche de cette boite finement cachée, juste pour savoir ce qu'elle réserve à Frasquita.

Le premier exploit de Frasquita, c'est cette vierge. Lorsqu'elle ne découvre qu'une simple tête plantée sur un bâton protégé d'un drap, la jeune Frasquita a de la peine pour cette vierge sans coeur.
Elle en coud donc un sur son habit de fortune.
Les villageois prennent cette apparition pour un miracle ! Le prêtre connaît la vérité mais accepte finalement de laisser les gens dans leur rêve.

La vie de Frasquita suit son cours avec la couture, elle coud tout le temps, tout et n'importe quoi. N'importe quelle fibre dans la nature se voit transformé en fil d'or entre ses mains. Elle accompli des miracles, les mariées sont magnifiques grâce à ses mains. Ou à cause. Vous savez ce qu'on dit, "un grand pouvoir implique de grandes responsabilités". Avoir de la magie dans les mains, ça peut être dangereux et mal finir.
Frasquita le découvrira bien un jour. Tout ça pour un coq.

Comment vous dire... Comment vous dire...
D'abord, que j'aime très fort l'Espagne. Quand j'étais petite, pendant les fêtes de l'école ou carnavals, je me déguisais toujours en danseuse de flamenco. J'aime ce pays, cette langue, cette culture, la vie, le soleil. L'Espagne, c'est magique !
Alors ce roman, je l'ai dévoré. Dévoré parce qu'il est tellement bien écrit ! Carole Martinez est comme son héroïne : elle a de l'or dans ses doigts.
L'histoire est totalement fascinante. Elle nous fait voyager à travers le temps et ce magnifique pays. Tout ce mystique environnant, les croyances, les prières, la foi, c'était passionnant.
Et puis, la vie de Frasquita. Elle peut faire rêver mais elle est terrible en même temps.

J'ai été totalement subjuguée par ces souvenirs, ces mots, cette histoire. Un roman poignant, envoutant, pour une histoire magique. Un véritable voyage ♥

2 commentaires:

  1. Tout comme toi, j'ai été envoûtée par ce sublime roman... Quel talent il faut avoir pour écrire une telle histoire en guise de premier roman ! J'ai été tout autant subjuguée (voire plus) par le second roman de C. Martinez "Du domaine des murmures". Vivement le troisième !

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  2. Je suis d'accord, ce roman est complètement envoûtant!

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Si tu mets un commentaire, je t'offre un carambar.