Résumé :
Situé dans les montagnes Rocheuses, l'Overlook Palace passe pour être l'un des plus beaux lieux du monde. Confort, luxe, volupté... L'hiver, l'hôtel est fermé. Coupé du monde par le froid et la neige. Alors, seul l'habite un gardien. Celui qui a été engagé cet hiver-là s'appelle Jack Torrance : c'est un alcoolique, un écrivain raté, qui tente d'échapper au désespoir. Avec lui vivent sa femme, Wendy, et leur enfant, Danny. Danny qui possède le don de voir, de ressusciter les choses et les êtres que l'on croit disparus. Ce qu'il sent, lui, dans les cent dix chambres vides de l'Overlook Palace, c'est la présence du démon. Cauchemar ou réalité, le corps de cette femme assassinée ? ces bruits de fête qui dérivent dans les couloirs ? cette vie si étrange qui anime l'hôtel ?
Mon avis :
Comme tout le monde, j'ai vu le film. J'étais au collège. C'était au siècle dernier et vu le traumatisme (non mais quelle idée de laisser des pré-ados regarder ce genre de truc !), j'ai quasi tout oublié.
J'ai profité de la lecture commune sur le groupe FB Read (et aussi un peu de la sortie de Dr Sleep) pour me rafraîchir un peu la mémoire.
Stephen King aime jouer avec nos nerfs. Enfin, surtout les miens, j'ai l'impression (ouais, je suis une chochotte, j'assume. Sans déconner, c'est quoi cette manie du huis clos ? Chaque fois, il pousse le vice à fond.
Encore une fois, King nous livre des personnages torturés, abîmés par la vie, avec comme décor un endroit flippant, qui nous cache quelques petits trucs qui foutent la chair de poule.
Encore une fois, le personnage principal me touche. Là, j'ai eu de la peine pour Jack. Meilleur alcoolique qu'ecrivain, il a foutu sa vie en l'air. Et s'il pensait s'en sortir grâce à l'Overlook, je crois qu'il s'est foutu le doigt dans l’œil jusqu'au coude...
Au milieu de cette atmosphère oppressante, il y a Danny, le gosse. Celui qui "voit des choses". Bin mon coco, t'as pas été déçu du voyage, cette fois !
L'hôtel de luxe est supposé être vide, l'hiver. Et d'ailleurs, s'il est classé comme luxieux, c'est bien pour une raison, alors pourquoi ce relent de mort et d'angoisse ? Franchement moi ça me donne pas envie de passer 2-3 nuits au Carlton, cette histoire...
Danny nous plonge dans... mmm... dans l'horreur ? Oui, c'est ça. Carrément...
Et c'est là que le talent de Stephen King nous éclate en pleine tronche.
En refermant ce livre (façon de parler, c'était l'ebook), je me suis dit que finalement, Annie Wilkes, ça passe...
Je sais, je l'ai déjà dit au début du mois en parlant de Simetierre, j'en ai sûrement déjà parlé avec Cujo, Peur bleue et tous les autres, mais vraiment, Stephen King est le meilleur au monde pour nous plonger dans l'angoisse. Dans ses angoisses. Qui peuvent être celles de tout le monde, les vôtres, les miennes, celles de ta mère ou de mon poisson rouge (qui est mort, d'ailleurs) (et c'etait pas le mien, en fait).
Comme toujours, je ressors d'une lecture absolument magistrale. Même si éventuellement, j'aurais pas craché sur un démarrage un peu plus rapide et un pavé un peu moins épais. Mais quasi 600 pages pour des descriptions hyper détaillées, des mots incroyablement bien choisis et posés, ça vaut la peine d'y passer 1 semaine.
Il faut dire que Stephen King était lui même en proie à l'alcoolisme durant la rédaction de The Shining. C'est un peu (beaucoup?) de son âme torturée et de son combat contre ses propres démons que l'on retrouve dans ce roman. C'est super flippant, mais qu'est-ce que c'est bon!!
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