2 novembre 2011

Un heureux événement (Eliette Abecassis)


Résumé :
" Désormais ma vie ne m'appartenait plus. Je n'étais plus qu'un creux, un vide, un néant. Désormais, j'étais mère. " Violent, sincère, impudique, le nouveau roman d'Eliette Abécassis brise les tabous sur la maternité, cet " heureux événement " qui n'est peut-être qu'une idéologie fabriquée de toutes pièces.

Mon avis :
J'ai reçu ce livre ce mois ci, alors que j'étais tombée dessus il y a 5-6 ans.
En lisant le résumé, je me suis dit que c'était du grand n'importe quoi.
Un bouquin sur les mauvais cotés de la grossesse ? QUELS mauvais cotés ?!!!
A l'époque, je n'avais qu'un enfant, j'avais vécu une grossesse absolument parfaite, la meilleure période de ma vie, alors j'avais du mal à piger comment on pouvait détester cet état à ce point, être si négative quant à la maternité.
"Si ça lui plaisait pas elle avait qu'à avorter cette conne"
Du coup j'ai refusé d'acheter ce bouquin.
Et puis, j'ai eu mon 3eme enfant.
Et là, j'ai compris. J'ai compris tout ce qu'elle voulait dire.
Je sais aujourd'hui que même si on aime les enfants, nos enfants, la maternité, on ne choisit pas toujours.
Alors j'ai acheté le livre, après la sortie du film (que j'ai refusé de voir, au début. "même si la BO est de Sinclair"), parce que mes copines mamans ont toutes kiffé ce film.
Bon déjà désolée, mais moi un bouquins sur le sujet, jt'en fais 600 pages, pas 160. Il est tout fin !!!
Limite j'étais déçue... Par contre, la couverture est superbe. Pleine de douceur, pour un sujet si grave et tabou, j'aime énormément !
Et puis j'ai fait des petites recherches rapides sur l'auteur. Et en fait, sans rien connaître d'elle, finalement le peu que je sais, j'aime beaucoup !
J'ai lu le livre d'une traite, pendant la nuit.
J'ai adoré.
Oui, être maman c'est du bonheur, mais pas "QUE". Et non, malgré tout le bonheur, ce n'est pas "le plus beau métier du monde"
Je me suis retrouvée à plusieurs passages, c'était moi, c'était toutes les mères (et les belles-mères).
J'ai pas mal pleuré à certains passages, pour moi c'etait très dur à lire, mais là je pense que c'est surtout selon l'histoire de chacune.
C'est beau, c'est fort, c'est niais, c'est l'amour, c'est violent, c'est vrai, c'est profond, c'est sincère, c'est universel.
Ce livre est juste beau. Et dur.
Merci madame Abécassis. Merci d'avoir osé. Merci d'avoir écrit la vérité. Merci d'avoir brisé un tabou.

Pourquoi fait-on des enfants ? Par Amour, par Ennui et par Peur de la mort. Les trois composantes essentielles de la vie.
Faire un enfant est à la portée de tous, et pourtant peu de futurs parents connaissent la vérité, c'est la fin de la vie.

Avant. J'ai 33 ans, des cheveux longs, soignés, raidis par des brushings. Je suis maquillée, habillée, parfumée. Je suis intense, romantique, intellectuelle, passionnée.
Après. Je n'ai pas d'âge, mes cheveux tombent, mes yeux sont perdus dans le vide, je ne vois plus rien, car prendre mes lunettes est le jeu favori du bébé, je suis pieds nus, je porte des tshirts sales, et je n'aime que dormir. Je suis cynique, désespérée, bête, et souvent méchante. Je suis femme au foyer. Je suis épouse. Je suis mère

Je tentais d'imaginer l'enfant, et notre vie ensemble dans notre petit cocon à trois. Je voyais le bébé rose dans son couffin, nos deux têtes penchées sur le chérubin... Je pensais au moment où j'allais dormir avec lui, tous les deux dans notre lit, retrouver l'unité perdue de nos corps embrassés dans l'étreinte de la vie. J'attendais la vie. J'ignorais alors qu'elle rimait avec anarchie

En dépit de ce qu'avance Laurence Pernoud version 2000, c'est une mauvaise idée de faire participer les compagnons à l'accouchement, conformément à ce qu'annonce Laurence Pernoud de 1970

Les hommes sont de faibles choses. Ils sont trop sensibles. Ils n'ont pas connus les menstruations, les nausées, la grossesse, l'accouchement, l'épisiotomie. Les hommes sont des femmes heureuses.

Elle trouvait que j'avais un périnée très tonique, et cela me faisait plaisir d'entendre cela. C'était le premier compliment qu'on me faisait sur mon physique depuis que j'avais accouché.

Voilà, me dis-je, le secret de la femme mère. C'est notre force en même temps que notre faiblesse. Nous sommes les mères, nous sommes les terres, nous sommes la lune et les marées, nous somme des femelles, nous sommes l'origine de la vie.

Comment pouvait-elle me sevrer . Comment allais-je me passer d'allaiter ?

1 commentaire:

  1. Je suis bien tentée par celui-ci ... Mais n'étant ni enceinte ni maman, je me demande si tu me le conseillerais malgré tout ?

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Si tu mets un commentaire, je t'offre un carambar.