12 novembre 2011

Ô Verlaine ! (Jean Teulé)


Résumé :
Un jeune poète à la rencontre d’un grand poète.
Natif de Béziers, Henri-Albert Cornuty habitait la ferme de ses parents quand son oncle lui offrit pour son quinzième anniversaire les Poèmes saturniens de Paul Verlaine. Cette lecture le troubla si fort que, sans prévenir qui que ce soit, il partit pour Paris rencontrer son idole. Il fit la route à pied et rencontra Verlaine au premier jour de l’automne 1895. Il ne le quitta plus jusqu’à sa mort trois mois plus tard.

Les derniers mois de la vie de Verlaine : alcoolique grandiose, amant frénétique et désordonné (« J’ai toujours été amoureux d’un sexe ou deux… »), bigame maltraité par ses deux compagnes, il tituba jusqu’au tombeau entre l’ignominie et le sublime…
La vie de Verlaine fut extravagante mais les derniers mois de sa vie touchèrent au surréalisme. Il n’avait que cinquante et un ans, perclus de maux : syphilis, altération sanguine, diabète, souffle au cœur, cirrhose du foie, érysipèle infectieux, hydarthrose, pneumonie (il fallut ajouter une seconde pancarte au pied de son lit d’hôpital pour en dresser la liste complète). Et c’est au moment où il ne lui restait qu’une poignée d’admirateurs inconditionnels (dont le préfet Lépine qui interdit aux policiers du Quartier latin d’arrêter Verlaine quelles que soient ses frasques), au moment de la pire déchéance matérielle et morale, au moment où les gloires de l’époque l’accablaient de leur mépris, qu’une vague de sympathie naquit chez les étudiants qui, en quelques mois, en firent leur idole. Ils aimaient sa liberté de ton, la force de ses anathèmes, le désordre de sa vie, le génie de sa poésie. Ils se battaient pour l’écouter dans les cabarets, étripaient les mauvais esprits qui ne partageaient pas leur passion, encombraient sa chambre d’hôpital pour l’écouter déclamer et lui assurèrent à sa mort des funérailles grandioses. Ce jour-là, le Destin poussa la générosité jusqu’à faire tomber le bras de la Poésie après que le corbillard fut passé sous la statue de Carpeaux qui orne la façade de l’Opéra.
Tous les faits sont exacts. Le reste est inventé.
Fol amoureux de ce personnage magnifique et terrifiant, Jean Teulé raconte à travers les yeux de Cornuty ces derniers mois extravagants.

Mon avis :
Ça faisait un moment que je n'avais pas lu Teulé (ha si, quand même !).
D'ailleurs, c'etait Rainbow pour Rimbaud, le dernier, ha ha !
Bref, j'ai adoré, comme toujours.
Ça en devient presque lassant...
J'ai adoré ce récit, je l'ai lu (dévoré !) avec toute la passion du monde, à chaque ligne je visualisais David Thewlis en Verlaine décadent, abîmé, malade. Grandiose.
Je l'ai même préféré à Rainbow pour Rimbaud. Bon, on ne peut pas comparer. Rainbow se passe à notre époque avec en histoire de fond Rimbaud, et là on parle vraiment de Verlaine à la fin de sa vie, c'est un autre contexte donc vraiment rien à voir. Mais j'ai préféré (et pourtant Dieu sait à quel point j'aime Rimbaud).
Après, il faut aimer les textes crus, ça c'est évident. Entre le style Teulé et le style Verlaine, les prout-prout sont bien servis !
Voilà, magnifique récit, poignant, dégoûtant, passionnant, fabuleux. J'ai eu très très pitié de Verlaine.
Mais également une grande admiration. Teulé nous expose un Verlaine absolument magnifique.
La mort de Verlaine est tellement bien écrite, c'est un passage merveilleux, j'ai adoré...

Ah, on en n'était pas à : "Voici des fruits, des fleurs, des feuilles, et des branches / Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous..." on en était à "Voici mon gourdin que tu vas prendre dans la gueule, connasse, et puis mon pied au cul aussi !"


4 commentaires:

  1. il est dans ma pal, faut que je le lise tu m'as donné trop envie !!! ptetre meme que je vais me le faire dans la semaine ;)

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  2. decidement, on a pas mal de livres en commun !

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  3. Es ce que tu à lu "Le magasin des suicides" de Teulé aussi ?

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  4. non seulement c'est le 1er Teulé que j'ai lu, mais c'est en plus le 1er article du blog :p
    (Clique sur "Jean Teulé" dans les Libellés à droite ;) )

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