Résumé :
Eté 1938, Layla Beck, jeune citadine fortunée, refuse le riche parti que son père lui a choisi et se voit contrainte, pour la première fois de sa vie, de travailler. Recrutée au sein d'une agence gouvernementale, elle se rend à Macedonia pour y écrire un livre de commande sur cette petite ville. L'été s'annonce mortellement ennuyeux.
Mais elle tombe vite sous le charme des excentriques désargentés chez lesquels elle réside, les Romeyn. Autrefois propriétaire de la manufacture, cette famille a une histoire intimement liée à celle de la ville. De soupçons en révélations, Layla va changer à jamais l'existence des membres de cette communauté, et mettre au jour vérités enfouies et blessures mal cicatrisées.
Mon avis :
Comme sûrement pas mal de monde, j'ai surtout voulu lire ce livre parce que j'avais adoré Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates. La plume, l'histoire, les personnages, tout était tellement merveilleux, j'avais donc très envie de retrouver tout ça ici.
Et pourtant, j'avais aussi très peur. Honnêtement, le résumé donne moyennement envie à qui ne connaîtrait pas l'auteure, je trouve.
Et puis, quand un roman commence par l'arbre généalogique d'une famille, tu te demandes dans quel merdier tu t'es encore fourrée.
Donc. Cette histoire commence avec la famille Romeyn.
Felix, l'aîné, père célibataire de deux gamines absolument géniales (Willa et Bird), Jottie, la petite sœur. Ainsi que les jumelles Mae et Minerva. Et Emmett, le benjamin.
Cette petite famille est inséparable. Tout le monde vit ensemble. Sauf Emmett. Et les jumelles, qui sont mariées, mais qui ne vivent chez elles que le week end, finalement.
Ces gens sont un peu excentriques, de joyeux fous, surtout.
La chambre vide sert souvent d'hébergement. En ces temps difficiles, ça fait un petit apport d'argent non négligeable.
C'est donc à bras grands ouverts que Lottie, la cheffe de cette tribu, accueille Mlle Beck.
Layla Beck doit écrire un guide sur Macedonia, et qui mieux que les Romeyn peut la guider dans cette histoire. En plus, il y a bientôt la fête des 150 ans de la ville, ça tombe pile poil.
Layla se renseigne d'abord sur les "personnes influentes" de la ville, les descendants du fondateur, les notables, etc, pour connaître l'histoire de Macedonia.
Et rapidement, on comprend que chacun raconte bien ce qu'il veut, et à sa sauce, si possible, pour être bien mis en avant.
Alors Layla a envie de fouiner, de creuser, d'interroger d'autres personnes. Pour pouvoir raconter la vérité qui semble la plus crédible.
Et puis, il y a l'histoire de la Manufacture. Quels secrets liés à cette fabrique les habitants de Macedonia peuvent-ils bien cacher ?
Peu à peu, Layla se sent chez elle. Elle devient de plus en plus indépendante, sans son père ni ses conventions à respecter. La famille Romeyn l'apprécie aussi de plus en plus. Sauf Willa, qui voit d'un mauvais œil ses petites papouilles à son cher père.
Et puis, plus l'écriture du bouquin avant, plus Layla découvre des choses. Des secrets enfouis depuis 20 ans. La jeune femme ne s'en rend pas bien compte, mais en mettant les pieds dans le plat, elle s'apprête à bouleverser la petite vie tranquille de Macedonia, la vie des Romeyn, celle des autres habitants. Et même la sienne.
Alors certes, l'histoire de Macedonia est moins entraînante que celle de Guernesey, mais il était en même temps assez difficile de faire mieux.
Malgré tout, Annie Barrows nous offre une nouvelle fois des personnages très attachants, hauts en couleur, et une saga familiale pleine d'amour.
J'ai passé un réel bon moment avec Willa, Jottie et Layla. J'ai adoré me plonger dans cette Amérique des années 30, avec son contexte historique (l'avant guerre, les grèves, la prohibition). C'était très intéressant.
Pas un coup de cœur, certes, mais très agréable et émouvant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Si tu mets un commentaire, je t'offre un carambar.