10 avril 2017

Alabama song (Gilles Leroy)

Résumé :
Alabama, 1918. Quand Zelda, "Belle du sud", rencontre le lieutenant Scott Fitzgerald, sa vie prend un tournant décisif. Lui s'est juré de devenir écrivain : le succès retentissant de son premier roman lui donne raison. Le couple devient la coqueluche du Tout-New York. Mais Scott et Zelda ne sont encore que des enfants : propulsés dans le feu de la vie mondaine, ils ne tardent pas à se brûler les ailes...

Mon avis :
La seule chose que je connais de F. Scott Fitzgerald, c'est Gatsby. Et j'ai prodigieusement détesté.
Mais curieusement, Alabama Song m'a toujours attirée. Parce qu'il n'y avait pas que Scott. Zelda aussi a fait l'histoire.
Mi biographie, mi roman, Alabama Song se concentre principalement sur la vie de Zelda, racontée par elle-même.
Fille d'un juge et petite-fille d'un sénateur, Zelda profite de ce privilège pour partir du principe qu'elle a le droit de tout faire, de s'autoriser toutes les folies et excentricités.
Très vite, Zelda traîne une sale réputation et est un peu la honte de la famille.

Sa rencontre avec Scott ne va rien arranger. Coup de foudre, amour passionné. Le couple se marie et s'enfuit.
Scott sort son premier roman, L'envers du paradis, qui fait de lui une star. Le couple est célèbre.
Fêtes, alcool, plaisirs et folies.

Et puis, très vite, tout explose. Le couple reste marié mais se déchire. Scott fait interner Zelda, par intermittence.
On fait la connaissance de Scott le monstre sans cœur et sans amour, qui n'a plus aucune pitié pour sa femme. Sans Zelda pourtant, il ne serait rien. Il ne doit son succès qu'à elle.

On a clairement de la peine pour cette pauvre Zelda. Enfermée, privée de tout et de tous. Elle ne voit jamais sa fille, n'a pas le droit d'écrire. Elle a tout juste le droit de peindre.
Zelda a eu une fin de vie absolument tragique. J'ai trouvé ça infiniment triste, j'ai eu énormément de peine pour elle. Cette vie de luxe, pour finir comme ça, c'est terrible. 

Ce roman raconte dans les grandes lignes la vraie vie de Zelda Fitzgerald. Le principal y est vrai. La rencontre avec Scott, celle avec Edouard, les internements, l'infortune de Scott.
Et finalement, c'est triste. Le couple a brillé très fort et très vite. Trop vite. Si tôt montés, si tôt déchus. Ils ont brûlé leur vie par les deux bouts, ils ont (mal) profité de tout ce à quoi ils ont eu droit. Et sont devenus des mythes.
Ce roman m'a vaguement rappelé Madame Hemingway. L'épouse mise en avant plutôt que l'écrivain célèbre. Parce qu'ils ne sont jamais seuls, et que leurs femmes aussi ont été quelqu'un.
Et cette petite lecture m'a donné très envie de découvrir Tendre est la nuit.

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