30 avril 2014

[Avril] Les nouveautés du mois

Bin ouais, ce mois ci c'etait mon anniversaire alors j'ai beaucoup reçu et donc peu acheté.

Ça a commencé avec un swap.

Ensuite, ma binôme Pauline m'a offert ceux là :
Comment vous dire... JE SUIS JOIE ET AMOUR ♥

Enfin, quelques ebooks de la part de Sybelline, ma partenaire


Puis un de Lux

Merci énormément très beaucoup les filles, vous me comblez ♥

Ensuite, j'ai gagné cet ebook


Et donc, j'ai quand meme acheté un peu.

Pour celui ci, j'ai pas pu résister, j’étais obligée.
(et je vais le lire vite.)
Enfin, dernier arrivé :
Un livre qui me faisait très très envie depuis pas mal de temps. Depuis que j'ai lu Rose, en fait.
Je suis simplement ravie. La couverture est douce, la photo et la typo sont magnifiques. Je ne l'ajoute pas à ma PaL, je ne sais pas si un jour je le lirai, mais voilà, je l'ai.

Un mois plus que très super satisfaisant

Edit :
Et à l'instant, je viens de recevoir ça, à l'occasion du swap mensuel sur Au fil des pages \o/

[Avril] Bilan du mois

Avril s’achève et laisse derrière lui quelques bonnes petites lectures...
7 livres lus et 1 abandonné rapidement.

Je vais commencer par le plus énorme de tous mes coups de cœur : Fais-le pour maman.
Le livre le plus extraordinaire de l'univers, le thriller le plus époustouflant.
Autre coup de cœur, ma dernière lecture du mois, La couleur des sentiments. Une lecture magnifique dont on ne sort pas indemne... D'ailleurs dans les prochains jours je vais acheter le dvd

Pour les lectures très agréables, il y a eu La Reine des lectrices.
Et puis bien sur, Mauvais pas... J'ai d'ailleurs très hâte de lire la suite...

Gros flop : La première chose qu'on regarde, de Grégoire Delacourt.
Non, ne cherchez pas l'article. Je ne l'ai pas écrit. J'ai abandonné au bout de 20 pages... J'ai vraiment pas supporté le coté gros pervers obsédé par les gros boobs...

Mais tant pis. Et puis, ce n'est rien comparé à tous les merveilleux moments passés avec les autres livres ♥

Ce mois ci je me suis également inscrite au challenge Amélie Nothomb, organisé par ma partenaire Du temps pour lire. Si ça vous dit, n’hésitez pas à nous rejoindre...



Au niveau des challenges, voilà où j'en suis :

23/52


5/18


5 livres lus


4/12


7 livres lus


4 livres lus


0 livre lu

28 avril 2014

La couleur des sentiments (Kathryn Stockett)

Résumé :
Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s'occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L'insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s'enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s'exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu'on n'a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l'ont congédiée.
Mais Skeeter, la fille des Phelan, n'est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s'acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l'a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même laisser un mot.
Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.

Mon avis :
Ce livre a traîné dans ma PaL pendant un an 1/2 et clairement, c'est un an 1/2 de trop. Si Carine ne me l'avait pas fait lire pour notre challenge, j'aurais encore attendu longtemps. Grosse erreur.
J'ai été complètement bouleversée de la 1ere à la dernière page.
Ce roman est l'un des plus magnifiques que j'ai lus. Et pourtant, terriblement cruel.
Page après page, on assiste à une violence inouïe. Les Blanches contre les Noires. Pas de la violence physique. Non, les femmes Blanches sont bien plus sournoises. Les bonnes sont traitées comme des moins que rien. Et pourtant, on leur confie l'éducation des enfants, tous les jours, à chaque instant.
Aibileen s'occupe de Mae Mobley, 2 ans. Elizabeth, sa mère, l'ignore totalement. Aucun regard, aucun geste tendre, aucune considération. A croire que c'est une corvée, comme récurer les chiottes, tout juste digne d'une Noire...
Ces enfants grandissent tiraillés entre leur amour pour leur bonne Noire, et le lavage de cerveau qu'ils subissent de leurs parents ou de l'école... Difficile de s'y retrouver.
Alors, tout le monde vit dans la peur...
Et Skeeter arrive, la bouche en cœur, pour sauver le monde...
Elle va devoir bosser dur pour gagner la confiance de toutes ces noires. Et à quel prix ?

Durant 600 pages, on suit les journées plus qu'harassantes des bonnes, Skeeter qui se partage entre sa vie perso, sa vie pro, et les bonnes.
Écrire un livre pour dénoncer la ségrégation, c'est dangereux. Même si Martin Luther a fait un rêve.

On a l'impression d'être ami avec toutes ces femmes, tant on est plongé dans leur quotidien. Leurs vies nous passionnent, nous font frissonner, espérer, rire et réfléchir.
C'est incroyable comme Aibileen et Minny sont fortes, résistantes. Malgré tout ce qu'elles subissent, elles restent très philosophes et courageuses. De toute manière, elles n'ont pas d'autres choix...

La couleur des sentiments est un roman magnifique, qui nous emporte dans un passé qui n'a finalement pas tellement changé malgré tout ce qui a été tenté. L'histoire est longue mais est tellement passionnante qu'elle se lit toute seule, à une vitesse folle.
On ressort de cette lecture complètement sonné. A défaut d'avoir changé les gens...


23 avril 2014

Mauvais pas (Linwood Barclay)

Résumé :
Zack Walker a une obsession : la sécurité. Marié et père de deux enfants, cet auteur de science-fiction a quitté la ville pour aller s'installer dans une banlieue paisible.
Pourtant, Zack continue de voir le danger partout. Aussi, lorsqu'il aperçoit le sac à main de sa femme abandonné dans un caddie au supermarché, il décide de le lui voler, histoire de lui donner une bonne leçon. Stupeur : c'est le sac d'une inconnue ! Zack se rend alors chez sa victime involontaire, mais c'est un cadavre qu'il découvre.

Paisible, son quartier ? Pas si sûr.

Mon avis :
Linwood Barclay, c'est un peu mon petit chouchou.
Je sais que ses livres ne sont pas forcement parfaits, mais c'est toujours un réel plaisir à lire.

L'histoire, c'est celle de Zack, écrivain semi-raté, accro à la sécurité.
Pas un jour durant lequel il ne pompe pas l'air de sa famille à propos de tout et n'importe quoi. Bien fermer les portes à clés, ne pas laisser les clés sur la porte ou dans la voiture, garder son téléphone allumer quand on sort, garder son sac à main sur soi, ne pas, ne pas, ne pas, etc etc...
A ce stade là, ce n'est même plus de la parano... D'autant que notre petite famille a déménagé dans une petite banlieue où le truc le plus palpitant, c'est la vieille en peignoir qui nettoie le trottoir à peu près tous les jours avec son tuyau d'arrosage...
Mais c'est difficile de changer de comportement, même quand nos enfants nous traitent de gros taré.
Alors, il veut -encore- donner une leçon à sa femme.

Mais quand il réalisera que le sac qu'il a volé est celui d'une femme qui vient tout juste d'être un peu tuée, c'est lui, qui se prend une bonne leçon en pleine poire...

Alors, comme il n'ose pas trop avouer sa bourde à sa femme, Zack décide de partir à l'aventure, savoir qui sont ces gens qui sont désormais à ses trousses, pourquoi cette pauvre femme est morte... Bien sur, il a envie d'en parler un peu aux flics mais il n'ose pas, de toute façon, qu'il parle ou non, il sera sur la liste des suspects. Peut être même le numéro 1.
Alors il agit dans son coin... Et commence à découvrir des trucs pas très nets qui se déroulent dans sa paisible petite banlieue.

Sur fond de manipulation, de magouille, d'écologie et de sécurité, Linwood Barclay nous offre un thriller qui peine à démarrer, puis traîne sacrement en longueurs pour finalement finir en beauté.
Zack, sa famille, ses voisins, sont très attachants. Ils ont plutôt une belle vie, ils sont heureux et n'ont comme seul problème la fuite de leur douche au dessus de la cuisine. Zack est terriblement-trop obsédé par la sécurité, mais hormis sa grosse "bourde", ça le rend maladroit et attachant. Il est un personnage plein d'humour qui nous fait rire pendant une bonne partie du roman, ce qui relève un peu la platitude due au manque d'action.
Ho, de l'action il y en a, bien sur. Mais pas assez, ça ne s'enchaîne pas, ça ne va pas assez vite selon moi. Ça rend la lecture un peu laborieuse ou ennuyeuse, mais finalement, si on se laisse porter, on ne voit pas les pages défiler.
La fin est évidemment un peu inattendue. On pense que le roman se finira en nous laissant en plan avec nos questions parce que, même sans y faire attention, il y a deux trois détails qui ne collent pas. Finalement, on apprend tout, et comme toujours, cet effet de surprise a sa petite efficacité.

Vivement la suite, donc, même si c'est loin d'être le meilleur Barclay

16 avril 2014

La femme d'un homme (A.S.A. Harrison)

Résumé :
Jusqu'où ira-t-elle pour être la seule femme de son homme ?

Elle c’est Jodi. Lui c’est Todd. Elle est une femme d’intérieur idéale et une psy de renom. Il a le charisme et la gloire de ceux qui réussissent. Elle l’aime aveuglément. Il la trompe allégrement. Elle et lui forment le couple parfait, en surface.

Mais les apparences peuvent-elles longtemps rester trompeuses ?

Mon avis :
L'auteure alterne les chapitres Elle et Lui, pour d'abord faire connaissance avec l'un ou l'autre, puis avoir les deux points de vue sur leur vie et l'histoire.
Je ne vais pas mentir : si vous n'avez pas une motivation extraordinaire pour aller au bout du livre, vous lâcherez l'affaire au bout de 2 chapitres. 3 maxi.
Ces premiers chapitres, dans lesquels on apprend leur rencontre, leur vie, leur parcours, sont d'un chiant monumental. Plein de bla bla inutile, de précisions dont on peut largement se passer.
Une fois qu'on a réussi à aller au delà, l'histoire commence à être intéressante (malgré tout le sexisme ambiant. Il bosse dur, bien plus qu'elle, il est le porte-monnaie du foyer, elle fait la popotte. Heureusement, elle est psy à coté de ça, ouf, l'honneur est sauf).

Todd et Jodi sont donc ensemble depuis 20 ans. Ils ne sont pas mariés et n'ont pas d'enfants. Lui aurait bien aimé en avoir. Alors ils ont un chien. Qui s'appelle Freud. Les restes d'un traumatisme durant les études de Jodi. Ça lui permet de se moquer du vrai Freud impunément à longueur de journée (Freud va chercher la baballe).
(est ce que le chien a autant peur des fougères que le psy ? mystère).

Pendant que Jodi s'occupe de la maison, Todd est soit totalement noyé sous le bouleau, soit avec une maîtresse. Il fait à peu près tout pour cacher ses aventures mais évidemment, Jodi a oublié d'être conne. Alors c'est un secret de polichinelle : Jodi est cocue jusqu'à la moelle.
Mais, comme tous les maris infidèles, Todd est loin d'être courageux. Il est tellement lâche et n'assume tellement pas ce qu'il fait, qu'il en arrive à dire à Jodi que "ce week end je vais à la pêche avec les potes". Alors qu'il ne pêche jamais.
Mais Jodi est tellement amoureuse (et dépendante) qu'elle ferme les yeux. Elle accepte en silence.

Jusqu'au jour où il arrive ce qui devait arriver arrive.

Alors Jodi, la docile, discrète, soumise Jodi, se réveille. Todd est son mari et le restera. Elle l'aime, elle veut le garder.
Enfin, on se demande si elle l'aime lui ou la sécurité que lui apporte leur couple... Difficile d'accepter de changer de vie après 20 ans, surtout quand il y a cette perfection apparente...
Et là, on sombre dans un thriller psychologique. Jusqu'où ira Jodi pour sauver son couple, sa vie ? Et Todd ?

Et puis surtout, pourquoi ? Pourquoi cette vie, cet acharnement ? Ça, on le comprend au fil des pages.

Hormis la platitude du début, l'écriture pas forcement pro à certains moments, c'est un roman que j'ai plutôt apprécié. Il ne restera pas dans ma mémoire bien longtemps, mais en lisant certains avis à droite à gauche je m'attendais à bien pire.
Il est loin d'être parfait, mais il se lit gentiment.


8 avril 2014

L'extraordinaire voyage du fakir (Romain Puértolas)

Résumé :
Un voyage low-cost... dans une armoire Ikea ! Une aventure humaine incroyable aux quatre coins de l'Europe et dans la Libye post-Kadhafiste. Une histoire d'amour plus pétillante que le Coca-Cola, un éclat de rire à chaque page mais aussi le reflet d'une terrible réalité, le combat que mènent chaque jour les clandestins, ultimes aventuriers de notre siècle, sur le chemin des pays libres.

Mon avis :
J'aime bien passer d'un extrême à l'autre.
Ma dernière lecture (Fais-le pour maman) a été la lecture la plus parfaite de toute ma vie.
En toute logique, l'histoire du fakir et de sa foutue armoire est... La lecture la plus reloue de toute ma vie \o/
J'attendais beaucoup de ce roman. J'ai lu des interviews de l'auteur, des extraits désopilants, des avis plus d'enthousiastes et donc, je pensais que ça allait être un livre pour moi. J'adorais l'humour que je lisais par ci par là, c'était censé me correspondre voir même me combler.
Et au final, ça n'a pas marché...
L'écriture est chiante (genre *nom indien* (prononcez *comme ça*) à tout bout de champ, le truc bien bien relou qui finit par te faire perdre le rythme), l'humour ne m'a pas atteint, j'ai à peine sourit à deux trois passages, et je ne parle même pas des gros clichés bouseux (pardon mais un bouquin qui commence par "ça pourrait être une bonne idée de fermeture éclair pour la bouche de sa femme" en parlant de piercings, non désolée, avec moi, ça passe pas). Et l'histoire est loin d'être aussi palpitante que prévu.
J'ai meme pas envie de raconter des passages sympa, ce qui se passe à tel ou tel moment, parce que finalement, rien ne m'a interessée ou marquée...

C'est super dommage parce que le résumé donne plutôt envie et puis, tu te dis que si ça parle du combat des clandestins, ça peut être cool.
Bin non...

Moi qui voulais lire un truc super drôle pour me changer les idées, là, j'ai plutôt foiré mon coup

J'ai compris pourquoi ce bouquin est édité par Le dilettante...

5 avril 2014

Fais-le pour maman (François-Xavier Dillard)

Résumé :
Au début des années 70, Sébastien, 7 ans, vit seul avec sa sœur adolescente, Valérie, et leur mère. Cette dernière arrive tant bien que mal à joindre les deux bouts, occupant un job ingrat qui lui prend tout son temps et toute son énergie. Une dispute de trop avec sa fille qui dégénère, et c'est le drame familial. Valérie survivra à ses blessures mais la police ne croit pas à la version de la mère qui accuse son petit garçon d'avoir blessé sa sœur et qui prendra cinq ans de prison. Des années plus tard, et grâce à ses parents adoptifs, Sébastien mène une vie " normale ", alors que sa sœur vit dans un institut spécialisé et que sa mère n'est jamais reparue après avoir purgé sa peine. Sébastien est devenu un père et un médecin exemplaires. Jusqu'à de mystérieux décès d'enfants parmi ses patients et avec eux, le retour funeste des voix du passé...

Mon avis :
Je viens de le finir et je pense pouvoir affirmer avec certitude que ce livre est un chef-d’œuvre et mérite le titre de livre de l'année/du siècle.
Oui, Fais-le pour maman est un énorme coup de coeur.
L'histoire commence avec ce fameux accident. Valerie est une ado à problèmes. La mère n'en peut plus de cette vie, épuisée par son boulot et son ado.
Des coups, des mots violents et soudain, le coup de couteau dans le bide.
Sébastien surprend la scène et se renferme sur lui même dans sa chambre après que sa mère l'ait supplié de dire qu'il était responsable.

On alterne ensuite entre le présent, raconté tour à tour par l'auteur puis par Léa, la fille aînée de Sébastien ; et le passé, pour comprendre ce qui s'est passé ce soir là, la personnalité de ces 3 personnages et donc ce qui arrive dans le présent.

L'auteur nous plonge dans une histoire effrayante, une ambiance sombre, noire, oppressante qui nous envoie en pleine figure les ravages que peut avoir sur la vie la violence familiale.

Sébastien, après le drame, est adopté par un couple visiblement équilibré et très aimant.
Ce drame familial l'a encore poursuivit, il a longtemps été hanté par sa sœur, et a du énormément travailler pour s'en remettre.
Aujourd'hui, il est un père absent, très pris par son travail, mais aimant qui s'occupe du mieux qu'il peut de ses filles. Évidemment, avec ce qu'il a vécu, on comprend qu'il prenne un peu ses distances avec ses enfants, ce n'est pas une absence choisie.
Il est un médecin investit, très pro, qui se soucie réellement de ses patients, les gamins l'adorent et les familles lui vouent une confiance aveugle.
Sa vie a été ponctuée de drames mais il réussit à mener une existence normale.

Et puis, évidemment, sa route croisera celle de Claire, commissaire fraîchement mutée dans le coin, en charge de l'affaire. Elle aussi a des cicatrices profondes infligées par la vie. Ils étaient faits pour se rencontrer, ces deux là.

Le roman est bien trop court mais pourtant tellement bien écrit qu'on ne se rend compte de rien. Il n'y a pas trop d'enquête policière, on ne voit pas de flic courir après Sébastien pendant la moitié du roman, mais finalement, le coté psychologique est tellement bien ficelé, bien mené, que c'est déjà bien suffisant.
Durant 281 pages on passe par toutes sortes de sentiments. On a de la peine pour tel ou tel personnage, à commencer par ce pauvre Sébastien que la vie n'a pas épargné. On rigole un peu aussi par moment (pas beaucoup non plus, rêvez pas trop). Mais surtout, on a la super flipette ! J'ai réussi à pleurer de tristesse vers la fin tellement j'en pouvais plus, tout ce gâchis, toute cette folie...

Et puis, c'est tellement bien écrit qu'on ne peut pas lâcher ce roman si tôt ouvert. Je l'ai lu d'une traite. Je me suis arrêtée pour passer à autre chose mais il y avait une espèce d'attraction et finalement, je n'ai pas pu en rester là. Je voulais le finir. Je DEVAIS savoir.
Et finalement, je sais que ce roman sera un des rares dont je me souviendrai en détails pendant très très longtemps. Il rejoint ainsi Misery et Le Cherche-Bonheur dans la liste de mes incontournables.
Tout est simplement parfait dans ce roman. Le thème, l’écriture, les personnage, l'action, le déroulement, le dénouement...

Lisez le. C'est même pas un conseil, c'est un ordre.
Mais évitez le soir, dans votre lit, dans la pénombre avec juste une lampe. Ou alors, avec poêle, matraque, bombe lacrymo, garde du corps et psy à vos cotés. Sans ça, vous n'en dormirez pas de la nuit. (et l'insomnie, c'est chiant)


1 avril 2014

Mauvais Genre (Chloé Cruchaudet)

Résumé :
Paul et Louise s'aiment, Paul et Louise se marient, mais la Première Guerre mondiale éclate et les sépare. Paul, qui veut à tout prix échapper à l'enfer des tranchées, devient déserteur et retrouve Louise à Paris. Il est sain et sauf, mais condamné à rester caché dans une chambre d'hôtel. Pour mettre fin à sa clandestinité, Paul imagine alors une solution : changer d'identité. Désormais il se fera appeler... Suzanne. Entre confusion des genres et traumatismes de guerre, le couple va alors connaître un destin hors norme.

Mon avis :
Début du siècle. Paul et Louise se draguent. On se retrouve avec les petites techniques des hommes ou des femmes (agis de telle manière, parle comme ça, tiens toi comme ça).
Pas de chichis (tu sens la soupe), on y va franco, on reste soi même.
Ils se marient rapidement et ils sont absolument sublimes.
Fous d'amour, ils sont séparés par la guerre. Paul se retrouve au front, en plein dans l'horreur. Après la mort (assez horrible) d'un frère d'armes, il décide de déserter.

Louise trouve alors une petite chambre d'hôtel assez sommaire (vue sur un mur de briques et un peu la voie ferrée, aussi, pour l'ambiance). Mais, mieux vaut il mourir à la guerre ou être vivant et reclus ?

Après une dispute durant laquelle Louise assène son mari du banal "t'as qu'à aller le chercher toi même !", Louis essaie sa robe et ses bas. Et il aime ça, il aime ce qu'il voit !
Il a la chance d'avoir une femme plutôt assez ouverte d'esprit et tolérante qui l'aide. Elle s'amuse même de la situation, elle a une poupée grandeur nature. Elle lui trouve des fringues à sa taille, lui apprend à s'habiller pour avoir l'air d'une vraie femme, se tenir, parler comme une dÂme.. Paul évidemment galère mais finalement les gestes viennent rapidement (c'est pas compliqué d’être une femme, bon sang !)

Et puis, il se prend au jeu. Se faire passer pour une autre est un jeu terriblement palpitant, Suzanne sort, se fait des amies, s'amuse. Paul revit.

Il y a là une espèce de dédoublement de la personnalité. On ne sait plus très bien s'il est un homme ou une femme, qui il est vraiment, tant il gère à la perfection sa féminité. On finit même par se dire que Louise est lesbienne et qu'elles sont mignonnes toutes les deux.
Suzanne gagne de plus en plus de liberté, ce qui déplaît vraiment à Louise. Elle sent qu'elle est en train de perdre son mari, eux qui avaient tellement de projets pour leur couple !

Et puis, bien sur, les sentiments changent, ils sont confus, les caractères s'affirment, les conflits éclatent.
Paul est toujours traumatisé par la guerre et Suzanne rayonne de bonheur. Difficile pour Louise de trouver sa place au milieu de tout ça.

Et puis, arrive le moment tant attendu : les déserteurs sont amnistiés. Suzanne peut disparaître et Paul peut retrouver sa vie d'avant. Au début, c'est le bonheur.
Mais 10 ans dans la peau d'une femme, ça laisse des traces...

Louise est une femme forte qui a réussi à mettre ses sentiments de coté pour libérer l'homme (ou la femme) qu'elle aime.

Les dessins sont absolument magnifiques, tout en noir et blanc, avec cette petite pointe de rouge sur Suzanne. On se retrouve vraiment dans les années 20.
Les dialogues font parfois sourire, éclater de rire ou énervent, l'auteure nous servant tous les clichés possibles sur l'identité du genre (ou la théorie, ha ha ha). Mais évidemment, ce ne sont pas des mauvais clichés, ils sont nécessaires à l'histoire, la compréhension et la réflexion. Il y a aussi une violence inouïe par moments et on a envie de réagir...

Une BD absolument divine pour un thème (malheureusement ?) d'actualité. A mettre presque entre toutes les mains (parce qu'on se doute bien que certaines personnes vomiront en lisant une telle histoire, hein. Les cons.)
Moi j'ai aimé ce couple, tout cet amour qui finit en je t'aime moi non plus, Paul, Suzanne, cette pauvre Louise, l'époque, la fin, j'ai eu de la peine pour cette histoire malgré tout hyper belle, mais quel bonheur !
Et puis la fin est tellement belle, quand même.

Allez, cadeau ! Ce passage m'a fait mourir de rire.
La drague debut 20eme.