Résumé :
Ce livre est le vaisseau spécial que j'ai du me confectionner pour survivre à ma propre guerre des étoiles. Panne sèche de moelle osseuse.
Bug biologique, risque de crash imminent.
Quand la réalité dépasse la (science-)fiction, cela donne des rencontres fantastiques, des déceptions intersidérales et des révélations éblouissantes.
Une histoire d'amour aussi. Ce journal est un duel de western avec moi-même où je n'ai rien eu à inventer. Si ce n'est le moyen de plonger en apnée dans les profondeurs de mon coeur
Mon avis :
Oh mon dieu. Je suis tellement fan, tellement admirative et tellement amoureuse de Mathias Malzieu depuis le début de sa carrière. Cet homme est absolument parfait. Plein de poésie.
Et même à l'article de la mort, il montre qu'il garde le moral. C'est parfois très difficile, on assiste à sa souffrance, à son désespoir, à son calvaire. Mais il n'a rien lâché.
Même en vivant l'horreur il reste amoureux, passionné, poétique, artiste.
Il nous raconte dans ce journal presque au jour le jour son parcours.
Une maladie très rare, qui ne touche en général que les bébés ou les vieux. Lui ? il n'a que 40 ans. L'exception, le miracle scientifique.
On apprend le coté technique-médical aussi. Comment fonctionne le corps humain ou le système immunitaire.
J'ai passé un agréable moment de lecture. Enfin, aussi agréable qu'il puisse être compte tenu du contexte. Mathias Malzieu est un survivant. Il est ultra motivant pour les autres malades.
Et si avec ce journal il peut sensibiliser au don de cordon.
31 juillet 2018
2 juillet 2018
En attendant Bojangles (Olivier Bourdeaut)
Résumé :
Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur "Mr. Bojangles" de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c'est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C'est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l'appartement. C'est elle qui n'a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l'inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.
L'amour fou n'a jamais si bien porté son nom.
Mon avis :
A l'époque de sa sortie, je voyais ce roman partout, tout le monde en parlait, tout le temps. Et puis j'ai appris par hasard qu'il serait joué au OFF d'Avignon en 2017. Je ne savais pas du tout de quoi parlait l'histoire. J'ai profité du festival pour aller découvrir l'histoire, totalement à l'aveugle.
Je suis sortie de la salle une heure plus tard en larmes. Je dégoulinais des yeux comme jamais (et pourtant je suis une sacrée pleureuse).
Je n'avais jamais rien vu d'aussi beau. Alors en quittant le théâtre, je me suis dit que jamais je n'arriverai à lire le roman. Ça me briserait toute cette magie à coup sur. J'ai quand même acheté le roman, pour le principe d'avoir ma biblio spéciale festival.
Et puis je me suis dit que finalement, le lire 1 an pile après, c'est une brillante idée. Je suis encore dans l'esprit de la pièce, je me souviens des 3 comédien.ne.s sur scène, je me souviens des décors, de la mise en scène, du moindre petit accessoire, des voix.
Alors je me suis lancée.
Clairement, la magie du roman n'est pas la même. J'ai largement préféré la pièce. Avec des vrais gens, c'était bien plus intense.
Mais pour le reste, tout était là.
La naïveté et l'insouciance de l'enfant, qui aime sa mère aveuglement sans avoir conscience du drame. L'amour sans limite du mari pour sa femme.
La folie ambiante, sournoise, aussi exubérante que discrète.
Comment une famille peut elle rester soudée, surmonter les épreuves de la vie, avec la maladie omniprésente ? Comment gérer un parent malade ?
L'écriture d'Olivier Bourdeaut m'a prise aux tripes. L'histoire est grave, lourde, mais cette écriture légère et magnifique.
L'histoire tour à tour racontée par le fils puis par le journal intime du père, qui nous fait prendre plus facilement toute l'ampleur de la folie.
Ce roman se lit comme du petit lait. Je ne regrette pas d'avoir attendu si longtemps pour le lire, je crois que c'était le bon moment.
Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur "Mr. Bojangles" de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c'est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C'est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l'appartement. C'est elle qui n'a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l'inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.
L'amour fou n'a jamais si bien porté son nom.
Mon avis :
A l'époque de sa sortie, je voyais ce roman partout, tout le monde en parlait, tout le temps. Et puis j'ai appris par hasard qu'il serait joué au OFF d'Avignon en 2017. Je ne savais pas du tout de quoi parlait l'histoire. J'ai profité du festival pour aller découvrir l'histoire, totalement à l'aveugle.
Je suis sortie de la salle une heure plus tard en larmes. Je dégoulinais des yeux comme jamais (et pourtant je suis une sacrée pleureuse).
Je n'avais jamais rien vu d'aussi beau. Alors en quittant le théâtre, je me suis dit que jamais je n'arriverai à lire le roman. Ça me briserait toute cette magie à coup sur. J'ai quand même acheté le roman, pour le principe d'avoir ma biblio spéciale festival.
Et puis je me suis dit que finalement, le lire 1 an pile après, c'est une brillante idée. Je suis encore dans l'esprit de la pièce, je me souviens des 3 comédien.ne.s sur scène, je me souviens des décors, de la mise en scène, du moindre petit accessoire, des voix.
Alors je me suis lancée.
Clairement, la magie du roman n'est pas la même. J'ai largement préféré la pièce. Avec des vrais gens, c'était bien plus intense.
Mais pour le reste, tout était là.
La naïveté et l'insouciance de l'enfant, qui aime sa mère aveuglement sans avoir conscience du drame. L'amour sans limite du mari pour sa femme.
La folie ambiante, sournoise, aussi exubérante que discrète.
Comment une famille peut elle rester soudée, surmonter les épreuves de la vie, avec la maladie omniprésente ? Comment gérer un parent malade ?
L'écriture d'Olivier Bourdeaut m'a prise aux tripes. L'histoire est grave, lourde, mais cette écriture légère et magnifique.
L'histoire tour à tour racontée par le fils puis par le journal intime du père, qui nous fait prendre plus facilement toute l'ampleur de la folie.
Ce roman se lit comme du petit lait. Je ne regrette pas d'avoir attendu si longtemps pour le lire, je crois que c'était le bon moment.
1 juillet 2018
De force (Karine Giebel)
Résumé :
Maud Reynier, fille unique d'un chirurgien réputé, est sauvagement attaquée et secourue de justesse par un joggeur. Mais son agresseur n'a qu'une obsession : finir le travail... tandis que le professeur Reynier, défiant la raison, s'obstine à ne pas vouloir prévenir la police.
La villa du célèbre médecin, où Maud est enfermée avec ses proches, devient le décor d'un huis clos inquiétant, et les secrets grondent en sourdine.
L'ensemble s'accorde, fortissimo, et soudain : quelques fausses notes...
Le temps de l'impunité est révolu.
Le temps des souffrances est venu.
Mon avis :
Maud se fait violemment agresser lors d'une promenade tranquille avec son chien.
Tout juste secourue par un joggeur, elle se retrouve tétanisée chez elle, entourée de son père, sa belle-mère et la bonne à tout faire.
Reynier père a engagé le joggeur comme garde du corps pour sa fille. Le temps que ça se tasse, pour se sentir en sécurité.
Mais très vite, l'ambiance se noircit, l'angoisse de Reynier est largement palpable. Des menaces, des frayeurs.
Le chirurgien tient à sa fille plus que tout au monde, il fera tout pour la protéger et la sauver des griffes de ce monstre.
Mais le vernis, ça s'écaille. Le passé ressurgit, les secrets s'effritent et se dévoilent par petits morceaux.
Qui est cet agresseur ? Comment l'arrêter à temps ?
C'est finalement une véritable course contre la montre qui s'engage entre les Reynier et l'agresseur. Seul, sans personne.
La tension entre chaque personnage est palpable. Tout le monde reproche quelque chose à tout le monde. Tout le monde a de la rancœur.
Mais surtout, tout le monde est sur les nerfs.
J'avais deviné deux trois trucs rapidement. J'essayais de deviner qui pouvait être derrière tout ça, parce qu'on se rend vite compte que tout le monde peut en vouloir à Armand Reynier, tout le monde a une raison de le voir souffrir ou disparaître. Tout le monde est suspect dans la tête du lecteur.
J'ai adoré.
Les liens qui se tissent au fur et à mesure entre tout le monde. Luc, le joggeur, est adopté par toute la famille, il se fait respecter, respecte tout le monde et fait correctement son job de bodyguard.
On déteste puissamment Armand. Il n'assume pas ses actes, il a bien trop de choses à se reprocher pour qu'on l'apprécie.
Et puis évidemment il y a la fin. On sait comment un roman de Giebel se termine, alors durant toute la lecture on se prépare psychologiquement à être triste pour tel ou tel personnage.
La vérité éclate. Tout s'éclaire. On était loin du compte !
Ce ne sera pas mon Giebel préféré, parce qu'il traîne pas mal en longueurs, on se demande à quel moment ça va enfin finir, on a hâte. Juste hâte.
Mais l'écriture de Karine Giebel est toujours entraînante, addictive.
Maud Reynier, fille unique d'un chirurgien réputé, est sauvagement attaquée et secourue de justesse par un joggeur. Mais son agresseur n'a qu'une obsession : finir le travail... tandis que le professeur Reynier, défiant la raison, s'obstine à ne pas vouloir prévenir la police.
La villa du célèbre médecin, où Maud est enfermée avec ses proches, devient le décor d'un huis clos inquiétant, et les secrets grondent en sourdine.
L'ensemble s'accorde, fortissimo, et soudain : quelques fausses notes...
Le temps de l'impunité est révolu.
Le temps des souffrances est venu.
Mon avis :
Maud se fait violemment agresser lors d'une promenade tranquille avec son chien.
Tout juste secourue par un joggeur, elle se retrouve tétanisée chez elle, entourée de son père, sa belle-mère et la bonne à tout faire.
Reynier père a engagé le joggeur comme garde du corps pour sa fille. Le temps que ça se tasse, pour se sentir en sécurité.
Mais très vite, l'ambiance se noircit, l'angoisse de Reynier est largement palpable. Des menaces, des frayeurs.
Le chirurgien tient à sa fille plus que tout au monde, il fera tout pour la protéger et la sauver des griffes de ce monstre.
Mais le vernis, ça s'écaille. Le passé ressurgit, les secrets s'effritent et se dévoilent par petits morceaux.
Qui est cet agresseur ? Comment l'arrêter à temps ?
C'est finalement une véritable course contre la montre qui s'engage entre les Reynier et l'agresseur. Seul, sans personne.
La tension entre chaque personnage est palpable. Tout le monde reproche quelque chose à tout le monde. Tout le monde a de la rancœur.
Mais surtout, tout le monde est sur les nerfs.
J'avais deviné deux trois trucs rapidement. J'essayais de deviner qui pouvait être derrière tout ça, parce qu'on se rend vite compte que tout le monde peut en vouloir à Armand Reynier, tout le monde a une raison de le voir souffrir ou disparaître. Tout le monde est suspect dans la tête du lecteur.
J'ai adoré.
Les liens qui se tissent au fur et à mesure entre tout le monde. Luc, le joggeur, est adopté par toute la famille, il se fait respecter, respecte tout le monde et fait correctement son job de bodyguard.
On déteste puissamment Armand. Il n'assume pas ses actes, il a bien trop de choses à se reprocher pour qu'on l'apprécie.
Et puis évidemment il y a la fin. On sait comment un roman de Giebel se termine, alors durant toute la lecture on se prépare psychologiquement à être triste pour tel ou tel personnage.
La vérité éclate. Tout s'éclaire. On était loin du compte !
Ce ne sera pas mon Giebel préféré, parce qu'il traîne pas mal en longueurs, on se demande à quel moment ça va enfin finir, on a hâte. Juste hâte.
Mais l'écriture de Karine Giebel est toujours entraînante, addictive.
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