Résumé :
L'entreprise de Glen Garber va mal : la crise est passée par là, les contrats sont rares, les créanciers pressants, les dettes s'accumulent.
Son seul réconfort ? Sa femme Sheila et leur fillette Kelly.
Un soir, coup de fil : police, un accident fatal, Sheila était au volant, ivre.
Désespoir, colère, incompréhension : Sheila n'aurait jamais pris un tel risque.
Et puis il y a cette voisine qui le harcèle de questions, ces incidents répétés sur les chantiers, ces appels anonymes, le soir.
Et quand une amie proche est retrouvée assassinée, Glen se dit que la mort de Sheila était tout sauf un accident et qu'il est grand temps de mettre Kelly à l'abri...
Mon avis :
Holala !
L'histoire commence avec la mort de deux femmes à New York qui ont voulu jouer aux touristes.
Vite fait, bien fait.
On se retrouve immédiatement avec Sheila et son accident. Glen est totalement anéanti. Déjà, par le fait de perdre sa femme qu'il aimait tant. Et puis par la cause de l'accident. Ivre morte, sa femme aurait pris le volant ?
Jamais de la vie ! Quand elle prévoit une sortie, elle ne fait le trajet qu'en taxi. C'est une épouse et une mère, elle a des responsabilités et donc ne fait pas la conne. Mais alors, comment ça a bien pu arriver ?
Finalement, la conduite en état d'ivresse semble rapidement être la seule solution envisageable, aussi étonnante soit-elle.
La petite Kelly a une meilleure amie, Emily. Un soir, elle va chez elle. Elles jouent à cache cache et Kelly a la bonne idée de se planquer dans la chambre des parents d'Emily.
La maman la trouve et pique une colère noire, Kelly a la trouille et appelle immédiatement son père, qu'il vienne la chercher.
Alors j'avoue, il faut attendre un bon moment avant que l'histoire ne décolle. Au début, niveau action, c'est pas l'extase, on attend, on attend... Et d'un coup, sans qu'on s'y attende, tout pète. Et on ne se rend même pas compte d'avoir attendu tout ce temps !
Pendant toute l'histoire, on essaie de comprendre, on reste aux cotés de Glen, qui est le narrateur. On fait les mêmes conclusions que lui, on finit par avoir les mêmes idées, les mêmes suspicions..
Les autres personnages ?
Il y a Fiona et Marcus. La mère et le beau-père de Sheila. Ils adorent totalement Kelly et sont toujours prêts à accepter de s'occuper d'elle, Glen ayant beaucoup de choses à gérer en même temps. Et puis Kelly commence à avoir des soucis à l'école alors plus elle est entourée par sa famille, mieux c'est.
Il y a aussi Joan, la fameuse voisine collante qui pose pleins de questions, qui fouine, qui est toujours à l'affût de ce qu'il se passe dans la rue, qui colle Glen à mort. Qui est relou, en fait.
Et puis Doug et sa femme. Doug est le meilleur pote de Glen, ils se sont toujours aidés, soutenus, amusés ensemble.
Sally aussi, l'assistante de Glen. Il l'apprécie énormément, a un respect fou pour elle, et il lui est toujours de bons conseils. Sans Sally, il n'est plus rien, c'est une femme grandiose, capable de gérer 15 trucs en même temps et parfaitement.
Plus l'histoire avance, plus Glen mène sa petite enquête.
Il découvre des choses, s'en imagine d'autres, il apprend toujours un petit truc sur telle ou telle personne.
Certains traits de caractères commencent à se dévoiler, faisant s'interroger de plus en plus Glen sur tous ces gens, les pourquoi des deux morts, etc etc.
On commence à découvrir des trucs pas très clean, à se demander ce qui peut bien se passer dans ce quartier pourtant si tranquille en apparences...
Au fil des pages, le lecteur se met à faire sa propre enquête. "ha ouais, ça peut être lui/elle". Plus ça avance, plus on suspecte et se fait des films. Mais il y a toujours un truc qui casse les espoirs.
Et une fois qu'on a suspecté tout le monde, finalement, il reste une solution : la plus improbable, celle à laquelle on n'aurait même pas eu idée de penser.
Et c'est simplement bluffant !
A la fin, je suis restée totalement sur le cul. J'ai rien compris. J'étais la bouche grande ouverte, prête à gober 2-3 mouches et "han nan pas possiiiiiiiiiiiiiiiiiiiible !!! holala t'as super bien caché ton jeu didonc !"
Comme d'habitude, ça se lit tout seul, sans se rendre compte de rien, et je remercie infiniment les éditions Belfond pour cette lecture palpitante.