Résumé :
Ils sont ensemble depuis presque vint ans. Ils ont connu le meilleur comme le pire. Mais aujourd'hui leur couple bat de l'aile et élever leur ado de 15 ans n'est pas une partie de plaisir.
Cette histoire pourrait être celle de n'importe qui.
Si leur fils n'était pas leur fils adoptif.
S'il n'avait pas été le meilleur ami de leur enfant, mort dans un tragique accident à l'âge de 7 ans.
S'ils ne vivaient pas là où s'est suicidé le père biologique de leur garçon.
Et si une nouvelle voisine ne s'était pas installée dans leur ancienne maison.
Mon avis :
/!\ SPOILERS /!\
Rappelez vous, j'ai lu
Derrière la haine en juillet. Ça a été un vrai coup de cœur.
Pourquoi ? Parce que j'y ai aimé l'atmosphère oppressante, la forte amitié transformée en haine...
A la fin du livre, je me suis posée 10 000 questions. Du genre "est ce qu'un jour Milo apprendra la vérité ?" "est ce que les flics vont continuer l'enquête ?" "merde, il va se passer quoi ?!!!"
Bref, plein de petites curiosités, sans forcement vouloir savoir...
Je me suis quand même jetée sur cette suite, par pure curiosité et puis bon, vu comme j'ai aimé le premier, y'a pas de raison.
Et pourtant !
Je n'ai pas retrouvé le style de
Derrière la haine.
Barbara Abel écrit toujours très bien, vraiment j'adore la lire, c'est magnifique, ça entraîne, ça donne envie de continuer.
Mais l'histoire... Il y avait de bonnes bases et de bonnes idées, pourtant.
Imaginez : A la mort de ses parents, Milo hérite bien évidemment de la maison. Après hésitation, nos trois personnages décident d'y vivre. Choix cornélien, bien sur. Quand on a le choix entre vivre dans la maison qui a vu mourir notre enfant, ou vivre dans la maison qui a vu mourir les parents de notre fils adoptifs, forcement, on a du mal à se décider.. Que ce soit dans l'une ou dans l'autre, ces vies sont de toutes manières brisées.
Et puis, il y a aussi cette fameuse voisine, Norah, qui emménage dans l'ancienne maison de Tiphaine et Sylvain. Les souvenirs ressurgissent soudainement. Norah a deux enfants. Inès, 13 ans, et Nassim, 7 ans.
Ironie du sort : Norah est divorcée. Son ex mari ? L'avocat qui s'était occupé de David lors de sa garde à vue, qui s'est déroulée peu avant les "évènements" !
Dans le genre pas de bol, hein !
Alors moi, en tant que fan de
Derrière la haine, je me suis fait de ces films !! La scène que j'espérais a bien évidemment eu lieu (prévisible à mort). Alors elle ne s'est peut être pas déroulée comme je l'avais imaginé mais je l'ai quand même beaucoup aimée.. Adorée, presque...
Malgré ça, je dois avouer que pendant au moins les 3/4 du livre, il ne se passe pas grand chose. Vraiment. Aucune vraie action, rien de bien palpitant. Et surtout : rien d'oppressant, rien d'angoissant.
On sait que Tiphaine est complètement barge, on attend qu'elle pète un câble une bonne fois pour toutes... Et pour ça, il faut attendre le dernier quart de l'histoire, quand même !
Alors évidemment, il se passe quand même deux trois trucs hein, mais c'est franchement pas transcendant non plus quoi... On n'a pas peur, on ne flippe pas...
On suit juste la vie de ces personnes abîmées par leur passé... Et d'ailleurs, qu'est ce qu'on se farcit comme flashback !! Ha ça c'est sur, vous pouvez lire
Après la fin même sans avoir lu
Derrière la haine hein... Et au cas où on aurait Alzeimher, ces flashbacks sont répétés et répétés...
Bref, heureusement que vers la fin ça commence à bouger, on espère qu'il se passera ce qu'on a envie qu'il se passe, on imagine le dénouement.
L'histoire est quasi plate mais complètement prévisible, c'est terriblement dommage... Et je ne parle même pas de Norah ! Norah essaie d'être une bonne mère, c'est une femme bien, on le sait. Mais didonc, elle fait pas les choses à moitié ! Quel sang froid ma poule ho !! Ça parait très peu crédible, je doute que dans la vraie vie, ça se passerait comme ça. Mais bon, ce n'est qu'un roman, après tout, hein
Donc j'ai été déçue de cette suite... Il y a quelques éléments qui m'ont plut, vraiment. Et Tiphaine est le genre de personnes qu'on aime détester, elle est tellement barge ! Et pourtant, la mayonnaise n'a pas pris avec moi. Dommage...
Il n'y a qu'à voir le temps que j'ai mis pour le lire, comparé à
Derrière la haine. J'ai même voulu abandonner plusieurs fois...