Résumé :
Y'a un truc qui tourne pas rond dans la cafetière fêlée de Mémé
Cornemuse. Rescapée d'un séjour chez les flics, la vieille a déniché un
boulot de concierge dans un immeuble de péquenots. Pas pour descendre
les poubelles, tu penses, mais pour préparer discrètement le casse de la
bijouterie du coin. L'assassinat du mari de la voisine – Ginette, fan
de Lady Di – risque de compliquer les choses. D'autant que le crime
n'est pas ordinaire : on retrouve le zizi de Marcel au frigo, planté
dans un camembert. Tu parles d'une planque !
Mon avis :
Quand je retrouve Mémé Cornemuse, je sais que je vais passer un moment complètement loufoque et que je vais adorer.
C'est sans trop de risque donc que j'ai ouvert cette 3eme aventure de cette vieille barge.
Vous rêviez d'une concierge comme Mémé Cornemuse ? Nadine Monfils l'a fait !
Et clairement, c'est pas triste.
Mémé est une concierge abominable. Elle s'enferme dans sa loge, à parler à des posters de JCVD (oui oui) en ouvrant le courrier des locataires au cas où y'aurait pas un ou deux billets planqués.
Et laver les escaliers, c'est le minimum. Mais vraiment le minimum.
Et puis un jour, des morts sont retrouvés dans l'immeuble, pendant que Mémé magouille encore un coup tordu. Et Ginette là qui se mêle un peu trop de ce qui la regarde pas, qui harcèle littéralement notre pauvre Mémé qui peut pas être tranquille 5 minutes !
Qui peut bien être derrière ces morts ? Pourquoi ? Et c'est finalement pas la personne que l'on croit.
J'ai pris un plaisir de fou à retrouver la plume de Nadine Monfils, son langage cru, vulgaire et drôle, ses expressions belges. Ses personnages déjanté.e.s et exubérant.e.s, ses histoires farfelues et improbables.
Comme toujours, c'est un thriller complètement tordu et j'ai adoré.
28 avril 2017
26 avril 2017
Demain les chats (Bernard Werber)
Résumé :
Pour nous, une seule histoire existait : celle de l'humanité.
Mais il y a eu LA rencontre.
Et eux, les chats, ont changé à jamais notre destinée.
Mon avis :
Bastet est une gentille petite chatte qui vit paisiblement dans sa maison avec sa servante à Paris.
Elle ne comprend pas trop le monde des humains, et ne comprend d'ailleurs pas toujours son humaine. Mais tout se passe à peu près bien dans sa vie.
Un jour, elle fait la connaissance du nouveau voisin. Pythagore, un magnifique siamois hyper arrogant. Il a un chapeau trop bizarre sur le haut de la tête. C'est en fait un port usb qui lui permet de communiquer avec sa servante, et à assimiler toutes les connaissances humaines. Autant dire que ce charmant matou porte bien son nom (qu'il a choisi lui même, steuplé)
Nous suivons donc la vie, d'un point de vue chat. Leur manière de vivre, leurs habitudes, l’interprétation humaine de leurs actions. On vit selon eux.
Et puis un jour, la guerre éclate. A Paris, c'est déjà presque la fin du monde.
Assassinats, attentats, pillages de maisons.
Rapidement, les humains et les chats doivent s'unir malgré leurs différences et leurs difficultés à se comprendre. Le pays est assiégé par... des rats !
Serait-ce possible que le rat soit supérieur au chat ?
Une lutte sans pitié commence, pour que ni les humains ni les chats ne disparaissent de la terre. Les uns ont un besoin vital des autres.
J'ai trouvé ce bouquin mais alors tellement passionnant !
Déjà, je suis clairement de la TeamChat. Je déteste les chiens. Donc un roman avec des chats partout, tu penses.
Je n'avais lu Werber qu'une fois, à l'adolescence (les fourmis, comme tout le monde), et j'avais clairement pas kiffé du tout. Mais cette histoire me tentait beaucoup trop.
Et j'ai adoré.
L'histoire est racontée par Bastet, et rien que ça, c'etait super. Elle nous explique pourquoi les chats font telle ou telle chose, comment ils vivent vraiment et comment ils voient le monde.
Autant dire que nous, humains, sommes complètement à coté de la plaque.
Ce livre est hyper instructif. On apprend énormément sur l'histoire des chats, les coutumes à travers le monde et les génération, toutes les croyances liées à cet animal.
Et puis il y a la petite morale, sur la paix dans le monde, le vivre (vraiment) ensemble, la lutte contre le mal pour un monde heureux.
Demain les chats est une histoire dramatique mais tellement drôle.
Pour nous, une seule histoire existait : celle de l'humanité.
Mais il y a eu LA rencontre.
Et eux, les chats, ont changé à jamais notre destinée.
Mon avis :
Bastet est une gentille petite chatte qui vit paisiblement dans sa maison avec sa servante à Paris.
Elle ne comprend pas trop le monde des humains, et ne comprend d'ailleurs pas toujours son humaine. Mais tout se passe à peu près bien dans sa vie.
Un jour, elle fait la connaissance du nouveau voisin. Pythagore, un magnifique siamois hyper arrogant. Il a un chapeau trop bizarre sur le haut de la tête. C'est en fait un port usb qui lui permet de communiquer avec sa servante, et à assimiler toutes les connaissances humaines. Autant dire que ce charmant matou porte bien son nom (qu'il a choisi lui même, steuplé)
Nous suivons donc la vie, d'un point de vue chat. Leur manière de vivre, leurs habitudes, l’interprétation humaine de leurs actions. On vit selon eux.
Et puis un jour, la guerre éclate. A Paris, c'est déjà presque la fin du monde.
Assassinats, attentats, pillages de maisons.
Rapidement, les humains et les chats doivent s'unir malgré leurs différences et leurs difficultés à se comprendre. Le pays est assiégé par... des rats !
Serait-ce possible que le rat soit supérieur au chat ?
Une lutte sans pitié commence, pour que ni les humains ni les chats ne disparaissent de la terre. Les uns ont un besoin vital des autres.
J'ai trouvé ce bouquin mais alors tellement passionnant !
Déjà, je suis clairement de la TeamChat. Je déteste les chiens. Donc un roman avec des chats partout, tu penses.
Je n'avais lu Werber qu'une fois, à l'adolescence (les fourmis, comme tout le monde), et j'avais clairement pas kiffé du tout. Mais cette histoire me tentait beaucoup trop.
Et j'ai adoré.
L'histoire est racontée par Bastet, et rien que ça, c'etait super. Elle nous explique pourquoi les chats font telle ou telle chose, comment ils vivent vraiment et comment ils voient le monde.
Autant dire que nous, humains, sommes complètement à coté de la plaque.
Ce livre est hyper instructif. On apprend énormément sur l'histoire des chats, les coutumes à travers le monde et les génération, toutes les croyances liées à cet animal.
Et puis il y a la petite morale, sur la paix dans le monde, le vivre (vraiment) ensemble, la lutte contre le mal pour un monde heureux.
Demain les chats est une histoire dramatique mais tellement drôle.
23 avril 2017
2 heures du matin à Richmond street (Marie-Helene Bertino)
Résumé :
Madeleine Altimari, 10 ans dans deux jours. Un grand nez, plus de maman, un vocabulaire de docker, mais une voix d'ange et le reve absolu de devenir chanteuse.
Jack Francis Lorca, le propriétaire du Cat's Pajamas. Des tatouages, de moins en moins d'envies face à la menace de perdre son club de jazz.
Sabina Greene, la prof de dessin de Madeleine. Une sonnerie embarrassante à son portable, un sentiment d’échec persistant depuis son divorce et le désir avoué de retrouver l'amour.
Trois destins boiteux que cette nuit de Noël à Richmond Street pourrait bien bouleverser.
Mon avis :
J'avais tenté une première lecture l'année dernière. Je m’étais arrêtée à une 20aine de pages je crois, tellement je m'ennuyais.
J'ai rouvert ce livre avec quelques appréhensions donc. Et puis finalement, ça s'est lu tout seul.
Il y a une foule de personnages. Certains super intéressants, comme Lorca, Alex ou Madeleine. Et d'autres super insignifiants, comme Ben ou Sabina.
Sérieusement, j'ai jamais vu une nana aussi plate que Sabina. Chaque fois qu'elle apparaissait, j'avais envie de la secouer dans tous les sens et lui mettre deux trois baffes.
Lorca est propriétaire d'un club de jazz qui ne respecte pas les lois. Il doit, entre autres, fermer à 2h du matin.
Madeleine rêve d’être chanteuse. Sa mère lui a tout appris. Madeleine n'a que 10 ans mais un talent fou qui envahit toute la pièce dès qu'elle enchaîne deux notes.
Et malgré tous ces personnages à la vie cabossée, je me suis quand même pas mal emmerdée pendant ces 300 pages. Il ne se passe absolument rien de vraiment captivant.
Madeleine essaye de mener sa vie sans sa mère et avec son père dépressif, Sarina court derrière son ex comme une débile, et Lorca se fout de tout, même de son fils.
Il faut attendre la fin de l'histoire, pour que tout le monde se croire au Cat's Pajamas. C'est dans les dernières pages que ces vies prennent un nouveau tournant.
L'écriture n'est pas spécialement entraînante, il n'y a absolument aucune ambiance jazzy que j'attendais pourtant.
Je suis passée totalement à coté de ce bouquin. Et c'est bien dommage parce que vu de l'extérieur, il avait tout pour me plaire. Et la fin est vraiment jolie malgré tout. Dommage.
Madeleine Altimari, 10 ans dans deux jours. Un grand nez, plus de maman, un vocabulaire de docker, mais une voix d'ange et le reve absolu de devenir chanteuse.
Jack Francis Lorca, le propriétaire du Cat's Pajamas. Des tatouages, de moins en moins d'envies face à la menace de perdre son club de jazz.
Sabina Greene, la prof de dessin de Madeleine. Une sonnerie embarrassante à son portable, un sentiment d’échec persistant depuis son divorce et le désir avoué de retrouver l'amour.
Trois destins boiteux que cette nuit de Noël à Richmond Street pourrait bien bouleverser.
Mon avis :
J'avais tenté une première lecture l'année dernière. Je m’étais arrêtée à une 20aine de pages je crois, tellement je m'ennuyais.
J'ai rouvert ce livre avec quelques appréhensions donc. Et puis finalement, ça s'est lu tout seul.
Il y a une foule de personnages. Certains super intéressants, comme Lorca, Alex ou Madeleine. Et d'autres super insignifiants, comme Ben ou Sabina.
Sérieusement, j'ai jamais vu une nana aussi plate que Sabina. Chaque fois qu'elle apparaissait, j'avais envie de la secouer dans tous les sens et lui mettre deux trois baffes.
Lorca est propriétaire d'un club de jazz qui ne respecte pas les lois. Il doit, entre autres, fermer à 2h du matin.
Madeleine rêve d’être chanteuse. Sa mère lui a tout appris. Madeleine n'a que 10 ans mais un talent fou qui envahit toute la pièce dès qu'elle enchaîne deux notes.
Et malgré tous ces personnages à la vie cabossée, je me suis quand même pas mal emmerdée pendant ces 300 pages. Il ne se passe absolument rien de vraiment captivant.
Madeleine essaye de mener sa vie sans sa mère et avec son père dépressif, Sarina court derrière son ex comme une débile, et Lorca se fout de tout, même de son fils.
Il faut attendre la fin de l'histoire, pour que tout le monde se croire au Cat's Pajamas. C'est dans les dernières pages que ces vies prennent un nouveau tournant.
L'écriture n'est pas spécialement entraînante, il n'y a absolument aucune ambiance jazzy que j'attendais pourtant.
Je suis passée totalement à coté de ce bouquin. Et c'est bien dommage parce que vu de l'extérieur, il avait tout pour me plaire. Et la fin est vraiment jolie malgré tout. Dommage.
16 avril 2017
Meurtres pour rédemption (Karine Giébel)
Résumé :
Marianne, vingt ans. Les barreaux comme seul horizon. Perpétuité pour cette meurtrière.
Indomptable, incontrôlable, Marianne se dresse contre la haine, la brutalité et les humiliations quotidiennes.
Aucun espoir de fuir cet enfer, ou seulement en rêve, grâce à la drogue, aux livres, au roulis des trains qui emporte l'esprit au-delà des grilles. Grace à l'amitié et à la passion qui portent la lumière au cœur des ténèbres.
Pourtant, un jour, une porte s'ouvre. Une chance de liberté.
Mais le prix à payer est terrifiant pour Marianne qui n'aspire qu'à la rédemption.
Mon avis :
Il m'a fallut une heure pour commencer à me remettre de cette lecture pour tenter d'en parler.
Ce livre est abominable. Je l'ai refermé le cœur en miettes et l'âme en vrac. J'ai passé le week-end le plus éprouvant de toute ma vie.
Pas un seul instant j'ai réussi à me dire que Marianne était un monstre. C'est juste une pauvre gamine qui n'a pas eu bol. Une ado rebelle contre l'ordre familial établi.
Élevée par ses grands-parents paternels et bourgeois, son avenir est tout tracé : avocate, médecin, ou épouse de gros friqué. Marianne a osé commettre l'affront de vouloir être prof d'arts martiaux. La honte de la famille.
C'est là que sa vie est partie en couilles. Petits et gros délits avec son mec, cambriolage, fusillade, des morts sur son passage.
Prison à vie. Marianne n'a que 21 ans mais a déjà passé 4 ans derrière les barreaux. En isolement ou au mitard. Parce qu'elle est un danger pour les autres détenues, et inversement.
La prison n'a pas calmé Marianne. Elle est devenue une bête féroce, sanguinaire. Mais jamais sans raison.
Poussée à bout par une matonne et d'autres détenues, Marianne va laisser quelques cadavres à la maison d'arrêt.
Elle n'a plus de famille, mais n'est pas seule pour autant. Elle a réussi à être amie avec deux autres détenues, deux matonnes et le chef des surveillants.
Elle vit malgré tout un enfer évident entre les 4 murs de sa cellule. Elle a vécu 4 ans d'enfer. Les violences physiques ou morales, les privations, les bastons, de viols, de peurs, d'insomnies.
Jusqu'au jour où 3 flics viennent au parloir. Le commissaire Franck lui propose un deal : tuer une personne en échange de sa liberté (nouvelle identité, nouveau pays, la totale). Les flics savent convaincre. Marianne refuse, veut réfléchir. Alors ils reviennent à la charge, régulièrement.
Marianne n'a rien vécu, elle ne rêve que de liberté. Évidemment qu'elle accepte.
Mais l'horreur ne s'arrête pas aux portes d'une prison. La liberté n'est-elle pas pire, quand on est comme Marianne ? Qui est cette mystérieuse victime ? Que cache le commissaire à Marianne ?
Ce bouquin a été une horreur. Je déteste Karine Giebel. Pour avoir autant joué avec mes sentiments, et mes nerfs. Il m'a fallut 10 minutes pour lire les deux dernières pages, tellement je ne voyais plus rien à cause de mes larmes (oui, je chiale tout le temps).
La fin de cette histoire est abominable. J'ai passé plus de 900 pages avec Marianne et tous les autres, ils étaient devenus des amis, et paf, la claque. Magistrale, la claque.
Je n'ai pratiquement pas lâché mon livre du week end. J'ai juste fait des pauses forcées régulièrement pour me remettre de mes émotions, tellement j'en pouvais plus.
J'ai tellement aimé Daniel, Justine, Marianne. Et Franck (et son équipe) aussi, un peu. J'ai aimé Marianne, sa force de caractère, sa résistance, sa soif de vengeance. Incroyable pour une si jeune femme.
Meurtres pour rédemption a beau être un pavé, j'arrive pas à me faire à l'idée que ce soit terminé, que je vais devoir passer à autre chose, à un autre livre, comme si de rien n’était.
Pour moi, on est largement au delà du coup de cœur. Ce roman est au dessus de tout.
Joel Dicker a écrit "Un bon livre est un livre que l'on regrette d'avoir terminé". Meurtres pour rédemption, c'est ça. Aussi éprouvant soit-il.
Marianne, vingt ans. Les barreaux comme seul horizon. Perpétuité pour cette meurtrière.
Indomptable, incontrôlable, Marianne se dresse contre la haine, la brutalité et les humiliations quotidiennes.
Aucun espoir de fuir cet enfer, ou seulement en rêve, grâce à la drogue, aux livres, au roulis des trains qui emporte l'esprit au-delà des grilles. Grace à l'amitié et à la passion qui portent la lumière au cœur des ténèbres.
Pourtant, un jour, une porte s'ouvre. Une chance de liberté.
Mais le prix à payer est terrifiant pour Marianne qui n'aspire qu'à la rédemption.
Mon avis :
Il m'a fallut une heure pour commencer à me remettre de cette lecture pour tenter d'en parler.
Ce livre est abominable. Je l'ai refermé le cœur en miettes et l'âme en vrac. J'ai passé le week-end le plus éprouvant de toute ma vie.
Pas un seul instant j'ai réussi à me dire que Marianne était un monstre. C'est juste une pauvre gamine qui n'a pas eu bol. Une ado rebelle contre l'ordre familial établi.
Élevée par ses grands-parents paternels et bourgeois, son avenir est tout tracé : avocate, médecin, ou épouse de gros friqué. Marianne a osé commettre l'affront de vouloir être prof d'arts martiaux. La honte de la famille.
C'est là que sa vie est partie en couilles. Petits et gros délits avec son mec, cambriolage, fusillade, des morts sur son passage.
Prison à vie. Marianne n'a que 21 ans mais a déjà passé 4 ans derrière les barreaux. En isolement ou au mitard. Parce qu'elle est un danger pour les autres détenues, et inversement.
La prison n'a pas calmé Marianne. Elle est devenue une bête féroce, sanguinaire. Mais jamais sans raison.
Poussée à bout par une matonne et d'autres détenues, Marianne va laisser quelques cadavres à la maison d'arrêt.
Elle n'a plus de famille, mais n'est pas seule pour autant. Elle a réussi à être amie avec deux autres détenues, deux matonnes et le chef des surveillants.
Elle vit malgré tout un enfer évident entre les 4 murs de sa cellule. Elle a vécu 4 ans d'enfer. Les violences physiques ou morales, les privations, les bastons, de viols, de peurs, d'insomnies.
Jusqu'au jour où 3 flics viennent au parloir. Le commissaire Franck lui propose un deal : tuer une personne en échange de sa liberté (nouvelle identité, nouveau pays, la totale). Les flics savent convaincre. Marianne refuse, veut réfléchir. Alors ils reviennent à la charge, régulièrement.
Marianne n'a rien vécu, elle ne rêve que de liberté. Évidemment qu'elle accepte.
Mais l'horreur ne s'arrête pas aux portes d'une prison. La liberté n'est-elle pas pire, quand on est comme Marianne ? Qui est cette mystérieuse victime ? Que cache le commissaire à Marianne ?
Ce bouquin a été une horreur. Je déteste Karine Giebel. Pour avoir autant joué avec mes sentiments, et mes nerfs. Il m'a fallut 10 minutes pour lire les deux dernières pages, tellement je ne voyais plus rien à cause de mes larmes (oui, je chiale tout le temps).
La fin de cette histoire est abominable. J'ai passé plus de 900 pages avec Marianne et tous les autres, ils étaient devenus des amis, et paf, la claque. Magistrale, la claque.
Je n'ai pratiquement pas lâché mon livre du week end. J'ai juste fait des pauses forcées régulièrement pour me remettre de mes émotions, tellement j'en pouvais plus.
J'ai tellement aimé Daniel, Justine, Marianne. Et Franck (et son équipe) aussi, un peu. J'ai aimé Marianne, sa force de caractère, sa résistance, sa soif de vengeance. Incroyable pour une si jeune femme.
Meurtres pour rédemption a beau être un pavé, j'arrive pas à me faire à l'idée que ce soit terminé, que je vais devoir passer à autre chose, à un autre livre, comme si de rien n’était.
Pour moi, on est largement au delà du coup de cœur. Ce roman est au dessus de tout.
Joel Dicker a écrit "Un bon livre est un livre que l'on regrette d'avoir terminé". Meurtres pour rédemption, c'est ça. Aussi éprouvant soit-il.
13 avril 2017
Mala Vida (Marc Fernandez)
Résumé :
De nos jours en Espagne. Alors que les nostalgiques de Franco ont remporté les élections, une série de meurtres est perpétrée : un homme politique, un médecin, une religieuse...
Diego Martin, journaliste de radio, découvre vite que l'affaire dépasse le simple fait divers. Son enquête le mènera au plus près d'un scandale national, au coeur des secrets les plus honteux de l'ère Franco, dans une Espagne toujours hantée par son histoire récente.
Mon avis :
Quand j'ai appris que j'avais gagné ce petit bouquin sur le site de Lecteurs, j'étais mais totalement aux anges.
L'Espagne est un pays qui me fascine depuis que je suis toute gamine.
L'affaire des bébés volés est un scandale qui a frappé le pays (et d'autres !) pendant des années, sous Franco. Les opposantEs aux franquisme, principalement des communistes, se voyaient annoncer à la maternité que leur bébé était mort-né. Doux mensonge, pour revendre ces bébés à des couples franquistes, pour élever "correctement" ces gamins.
Une association vient de voir le jour, l'Association Nationale des Enfants Volés. Des parents dans le doutes, des adultes qui se posent des questions sur leurs origines, ou qui recherchent leurs vrais parents. Leur porte-parole est Isabel, une avocate franco-espagnole. L'histoire des bébés volés la touche de très près.
Et puis il y a Ana, détective transgenre.
Aidée de Diego et David, juge, toute cette petite équipe va révéler l'affaire au grand jour. Peut être au péril de leurs vies.
Évidemment le peuple est au courant depuis toujours, mais pas de l'ampleur que ça a pris.
A coté de cette affaire, il y a aussi des meurtres. Visiblement de sang froid. Hyper préparé, le coupable est clairement un pro. Pas d'indices, discrétion totale, jamais repéré. Une balle dans la tête. Simple et efficace.
Le lecteur apprend rapidement l'identité du tueur. Il ne nous reste plus qu'à apprendre pourquoi.
Un notaire, une bonne sœur, un homme politique et un médecin. Pourquoi eux ? Et puis déjà, est ce qu'il y a le moindre lien entre ces morts ? Lequel ?
Ce roman est terriblement addictif. Trop court, il se lit très vite. Je l'ai difficilement lâché, tellement j'étais envahie par l'histoire. Le franquisme est une horreur, l'affaire des bébés volés est un scandale plus énorme que ce que vous pensez.
Marc Fernandez aborde le sujet avec brio. Ce livre nous raconte un pan important de l'histoire espagnole.
Et clairement je lirai avec grand plaisir ses autres livres.
J'ai été vraiment ravie d'avoir eu l'opportunité d'en apprendre plus grâce à ce roman et j'en remercie infiniment Lecteurs.
Franco est mort, pas le mal qu'il a enfanté.
De nos jours en Espagne. Alors que les nostalgiques de Franco ont remporté les élections, une série de meurtres est perpétrée : un homme politique, un médecin, une religieuse...
Diego Martin, journaliste de radio, découvre vite que l'affaire dépasse le simple fait divers. Son enquête le mènera au plus près d'un scandale national, au coeur des secrets les plus honteux de l'ère Franco, dans une Espagne toujours hantée par son histoire récente.
Mon avis :
Quand j'ai appris que j'avais gagné ce petit bouquin sur le site de Lecteurs, j'étais mais totalement aux anges.
L'Espagne est un pays qui me fascine depuis que je suis toute gamine.
L'affaire des bébés volés est un scandale qui a frappé le pays (et d'autres !) pendant des années, sous Franco. Les opposantEs aux franquisme, principalement des communistes, se voyaient annoncer à la maternité que leur bébé était mort-né. Doux mensonge, pour revendre ces bébés à des couples franquistes, pour élever "correctement" ces gamins.
Une association vient de voir le jour, l'Association Nationale des Enfants Volés. Des parents dans le doutes, des adultes qui se posent des questions sur leurs origines, ou qui recherchent leurs vrais parents. Leur porte-parole est Isabel, une avocate franco-espagnole. L'histoire des bébés volés la touche de très près.
Et puis il y a Ana, détective transgenre.
Aidée de Diego et David, juge, toute cette petite équipe va révéler l'affaire au grand jour. Peut être au péril de leurs vies.
Évidemment le peuple est au courant depuis toujours, mais pas de l'ampleur que ça a pris.
A coté de cette affaire, il y a aussi des meurtres. Visiblement de sang froid. Hyper préparé, le coupable est clairement un pro. Pas d'indices, discrétion totale, jamais repéré. Une balle dans la tête. Simple et efficace.
Le lecteur apprend rapidement l'identité du tueur. Il ne nous reste plus qu'à apprendre pourquoi.
Un notaire, une bonne sœur, un homme politique et un médecin. Pourquoi eux ? Et puis déjà, est ce qu'il y a le moindre lien entre ces morts ? Lequel ?
Ce roman est terriblement addictif. Trop court, il se lit très vite. Je l'ai difficilement lâché, tellement j'étais envahie par l'histoire. Le franquisme est une horreur, l'affaire des bébés volés est un scandale plus énorme que ce que vous pensez.
Marc Fernandez aborde le sujet avec brio. Ce livre nous raconte un pan important de l'histoire espagnole.
Et clairement je lirai avec grand plaisir ses autres livres.
J'ai été vraiment ravie d'avoir eu l'opportunité d'en apprendre plus grâce à ce roman et j'en remercie infiniment Lecteurs.
Franco est mort, pas le mal qu'il a enfanté.
11 avril 2017
Maman a tort (Michel Bussi)
Résumé :
Rien n'est plus éphémère que la mémoire d'un enfant...
Quand Malone, du haut de ses trois ans et demi, affirme que sa maman n'est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire, le croit.
Il est le seul. Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l'aide. Celle de la commandante Marianne Augeresse par exemple. Car, déjà, les souvenirs de Malone s'effacent. Ils ne tiennent plus qu'à un fil. Le compte à rebours a commencé.
Qui est vraiment Malone ?
Mon avis :
Marianne Augeresse a la tête plongée dans l'enquête d'un braquage quand un psy scolaire vient la supplier de l'aider.
Un gamin de 3 ans prétend que sa mère n'est pas sa mère. Un gamin de 3 ans, à l'imagination débordante et une grande naïveté. Qui peut croire une chose pareille ?
Le psy a été envoyé à Marianne par une amie commune, du genre "dis lui que je t'ai conseillé d'aller la voir, elle t'aidera".
Ça n'a pas loupé. Après réflexion, Marianne accepte d'enquêter. Le psy a eu un discours assez convainquant sur l'enfance, la mémoire, l'urgence de l'affaire, etc.
C'est comme ça que Marianne et son équipe se retrouvent à gérer deux enquêtes clairement impossibles en même temps.
Un braquage survenu quelques mois plus tôt, avec un fugitif sur les bras. Et un gamin qui prétend que sa mère n'est pas sa mère, avec une histoire de pirates, d'ogres et de fusée.
Bon courage.
L'histoire est très très bien ficelé, Michel Bussi a réussi à monter un truc très bien travaillé. Ça triture les méninges, on ne sait pas trop où on va, on se demande si ce qui vient d'arriver est vraiment arrivé, on se demande ce qui ce passe, ce que veut dire l'auteur...
J'ai été baladée pendant plus de 500 pages, je ne m'attendais jamais à rien (sauf à deux trois petits détails sans trop d'importance), j'ai trouvé l'histoire fascinante.
J'ai eu une peine immense pour Malone. Et pour sa mère (laquelle ? AH AH).
Cette histoire est quand même sacrement triste, on voit que Malone est un gamin très perturbé. Il a tellement peur de la pluie que dès les premières gouttes il entre dans une crise de panique affolante, il a tout le temps froid, il s'isole, s'invente un monde.
Vraiment, j'ai trouvé que le concept était bien trouvé. La vraie mère de Malone, pourquoi il répète que sa mère n'est pas sa mère, comment on en est venu à cette configuration familiale, etc.
Alors certes, ce n'est pas le thriller de l'année, mais l'histoire se lit assez vite, j'ai vraiment été plongée dans le récit. Et il y a eu un vrai travail d'écriture, la partie pedopsy est hyper intéressante.
Le seul bémol que j'aurais, c'est par rapport à Marianne. Célibataire, sans enfant, cheffe de la police, fort caractère. Très bien. C'est une femme indépendante etc, c'est cool.
Mais franchement, son coté "feu aux fesses" constamment derrière chaque mec un peu mignon, franchement ?
Et la toute toute fin de l'histoire, était-elle vraiment nécessaire ? Franchement moi, ce qui se passe à ce moment là (et après), je m'en cogne complet. Ça n'apporte rien d'important.
Rien n'est plus éphémère que la mémoire d'un enfant...
Quand Malone, du haut de ses trois ans et demi, affirme que sa maman n'est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire, le croit.
Il est le seul. Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l'aide. Celle de la commandante Marianne Augeresse par exemple. Car, déjà, les souvenirs de Malone s'effacent. Ils ne tiennent plus qu'à un fil. Le compte à rebours a commencé.
Qui est vraiment Malone ?
Mon avis :
Marianne Augeresse a la tête plongée dans l'enquête d'un braquage quand un psy scolaire vient la supplier de l'aider.
Un gamin de 3 ans prétend que sa mère n'est pas sa mère. Un gamin de 3 ans, à l'imagination débordante et une grande naïveté. Qui peut croire une chose pareille ?
Le psy a été envoyé à Marianne par une amie commune, du genre "dis lui que je t'ai conseillé d'aller la voir, elle t'aidera".
Ça n'a pas loupé. Après réflexion, Marianne accepte d'enquêter. Le psy a eu un discours assez convainquant sur l'enfance, la mémoire, l'urgence de l'affaire, etc.
C'est comme ça que Marianne et son équipe se retrouvent à gérer deux enquêtes clairement impossibles en même temps.
Un braquage survenu quelques mois plus tôt, avec un fugitif sur les bras. Et un gamin qui prétend que sa mère n'est pas sa mère, avec une histoire de pirates, d'ogres et de fusée.
Bon courage.
L'histoire est très très bien ficelé, Michel Bussi a réussi à monter un truc très bien travaillé. Ça triture les méninges, on ne sait pas trop où on va, on se demande si ce qui vient d'arriver est vraiment arrivé, on se demande ce qui ce passe, ce que veut dire l'auteur...
J'ai été baladée pendant plus de 500 pages, je ne m'attendais jamais à rien (sauf à deux trois petits détails sans trop d'importance), j'ai trouvé l'histoire fascinante.
J'ai eu une peine immense pour Malone. Et pour sa mère (laquelle ? AH AH).
Cette histoire est quand même sacrement triste, on voit que Malone est un gamin très perturbé. Il a tellement peur de la pluie que dès les premières gouttes il entre dans une crise de panique affolante, il a tout le temps froid, il s'isole, s'invente un monde.
Vraiment, j'ai trouvé que le concept était bien trouvé. La vraie mère de Malone, pourquoi il répète que sa mère n'est pas sa mère, comment on en est venu à cette configuration familiale, etc.
Alors certes, ce n'est pas le thriller de l'année, mais l'histoire se lit assez vite, j'ai vraiment été plongée dans le récit. Et il y a eu un vrai travail d'écriture, la partie pedopsy est hyper intéressante.
Le seul bémol que j'aurais, c'est par rapport à Marianne. Célibataire, sans enfant, cheffe de la police, fort caractère. Très bien. C'est une femme indépendante etc, c'est cool.
Mais franchement, son coté "feu aux fesses" constamment derrière chaque mec un peu mignon, franchement ?
Et la toute toute fin de l'histoire, était-elle vraiment nécessaire ? Franchement moi, ce qui se passe à ce moment là (et après), je m'en cogne complet. Ça n'apporte rien d'important.
10 avril 2017
Alabama song (Gilles Leroy)
Résumé :
Alabama, 1918. Quand Zelda, "Belle du sud", rencontre le lieutenant Scott Fitzgerald, sa vie prend un tournant décisif. Lui s'est juré de devenir écrivain : le succès retentissant de son premier roman lui donne raison. Le couple devient la coqueluche du Tout-New York. Mais Scott et Zelda ne sont encore que des enfants : propulsés dans le feu de la vie mondaine, ils ne tardent pas à se brûler les ailes...
Mon avis :
La seule chose que je connais de F. Scott Fitzgerald, c'est Gatsby. Et j'ai prodigieusement détesté.
Mais curieusement, Alabama Song m'a toujours attirée. Parce qu'il n'y avait pas que Scott. Zelda aussi a fait l'histoire.
Mi biographie, mi roman, Alabama Song se concentre principalement sur la vie de Zelda, racontée par elle-même.
Fille d'un juge et petite-fille d'un sénateur, Zelda profite de ce privilège pour partir du principe qu'elle a le droit de tout faire, de s'autoriser toutes les folies et excentricités.
Très vite, Zelda traîne une sale réputation et est un peu la honte de la famille.
Sa rencontre avec Scott ne va rien arranger. Coup de foudre, amour passionné. Le couple se marie et s'enfuit.
Scott sort son premier roman, L'envers du paradis, qui fait de lui une star. Le couple est célèbre.
Fêtes, alcool, plaisirs et folies.
Et puis, très vite, tout explose. Le couple reste marié mais se déchire. Scott fait interner Zelda, par intermittence.
On fait la connaissance de Scott le monstre sans cœur et sans amour, qui n'a plus aucune pitié pour sa femme. Sans Zelda pourtant, il ne serait rien. Il ne doit son succès qu'à elle.
On a clairement de la peine pour cette pauvre Zelda. Enfermée, privée de tout et de tous. Elle ne voit jamais sa fille, n'a pas le droit d'écrire. Elle a tout juste le droit de peindre.
Zelda a eu une fin de vie absolument tragique. J'ai trouvé ça infiniment triste, j'ai eu énormément de peine pour elle. Cette vie de luxe, pour finir comme ça, c'est terrible.
Ce roman raconte dans les grandes lignes la vraie vie de Zelda Fitzgerald. Le principal y est vrai. La rencontre avec Scott, celle avec Edouard, les internements, l'infortune de Scott.
Et finalement, c'est triste. Le couple a brillé très fort et très vite. Trop vite. Si tôt montés, si tôt déchus. Ils ont brûlé leur vie par les deux bouts, ils ont (mal) profité de tout ce à quoi ils ont eu droit. Et sont devenus des mythes.
Ce roman m'a vaguement rappelé Madame Hemingway. L'épouse mise en avant plutôt que l'écrivain célèbre. Parce qu'ils ne sont jamais seuls, et que leurs femmes aussi ont été quelqu'un.
Et cette petite lecture m'a donné très envie de découvrir Tendre est la nuit.
Alabama, 1918. Quand Zelda, "Belle du sud", rencontre le lieutenant Scott Fitzgerald, sa vie prend un tournant décisif. Lui s'est juré de devenir écrivain : le succès retentissant de son premier roman lui donne raison. Le couple devient la coqueluche du Tout-New York. Mais Scott et Zelda ne sont encore que des enfants : propulsés dans le feu de la vie mondaine, ils ne tardent pas à se brûler les ailes...
Mon avis :
La seule chose que je connais de F. Scott Fitzgerald, c'est Gatsby. Et j'ai prodigieusement détesté.
Mais curieusement, Alabama Song m'a toujours attirée. Parce qu'il n'y avait pas que Scott. Zelda aussi a fait l'histoire.
Mi biographie, mi roman, Alabama Song se concentre principalement sur la vie de Zelda, racontée par elle-même.
Fille d'un juge et petite-fille d'un sénateur, Zelda profite de ce privilège pour partir du principe qu'elle a le droit de tout faire, de s'autoriser toutes les folies et excentricités.
Très vite, Zelda traîne une sale réputation et est un peu la honte de la famille.
Sa rencontre avec Scott ne va rien arranger. Coup de foudre, amour passionné. Le couple se marie et s'enfuit.
Scott sort son premier roman, L'envers du paradis, qui fait de lui une star. Le couple est célèbre.
Fêtes, alcool, plaisirs et folies.
Et puis, très vite, tout explose. Le couple reste marié mais se déchire. Scott fait interner Zelda, par intermittence.
On fait la connaissance de Scott le monstre sans cœur et sans amour, qui n'a plus aucune pitié pour sa femme. Sans Zelda pourtant, il ne serait rien. Il ne doit son succès qu'à elle.
On a clairement de la peine pour cette pauvre Zelda. Enfermée, privée de tout et de tous. Elle ne voit jamais sa fille, n'a pas le droit d'écrire. Elle a tout juste le droit de peindre.
Zelda a eu une fin de vie absolument tragique. J'ai trouvé ça infiniment triste, j'ai eu énormément de peine pour elle. Cette vie de luxe, pour finir comme ça, c'est terrible.
Ce roman raconte dans les grandes lignes la vraie vie de Zelda Fitzgerald. Le principal y est vrai. La rencontre avec Scott, celle avec Edouard, les internements, l'infortune de Scott.
Et finalement, c'est triste. Le couple a brillé très fort et très vite. Trop vite. Si tôt montés, si tôt déchus. Ils ont brûlé leur vie par les deux bouts, ils ont (mal) profité de tout ce à quoi ils ont eu droit. Et sont devenus des mythes.
Ce roman m'a vaguement rappelé Madame Hemingway. L'épouse mise en avant plutôt que l'écrivain célèbre. Parce qu'ils ne sont jamais seuls, et que leurs femmes aussi ont été quelqu'un.
Et cette petite lecture m'a donné très envie de découvrir Tendre est la nuit.
9 avril 2017
Le secret de la manufacture de chaussettes inusables (Annie Barrows)
Résumé :
Eté 1938, Layla Beck, jeune citadine fortunée, refuse le riche parti que son père lui a choisi et se voit contrainte, pour la première fois de sa vie, de travailler. Recrutée au sein d'une agence gouvernementale, elle se rend à Macedonia pour y écrire un livre de commande sur cette petite ville. L'été s'annonce mortellement ennuyeux.
Mais elle tombe vite sous le charme des excentriques désargentés chez lesquels elle réside, les Romeyn. Autrefois propriétaire de la manufacture, cette famille a une histoire intimement liée à celle de la ville. De soupçons en révélations, Layla va changer à jamais l'existence des membres de cette communauté, et mettre au jour vérités enfouies et blessures mal cicatrisées.
Mon avis :
Comme sûrement pas mal de monde, j'ai surtout voulu lire ce livre parce que j'avais adoré Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates. La plume, l'histoire, les personnages, tout était tellement merveilleux, j'avais donc très envie de retrouver tout ça ici.
Et pourtant, j'avais aussi très peur. Honnêtement, le résumé donne moyennement envie à qui ne connaîtrait pas l'auteure, je trouve.
Et puis, quand un roman commence par l'arbre généalogique d'une famille, tu te demandes dans quel merdier tu t'es encore fourrée.
Donc. Cette histoire commence avec la famille Romeyn.
Felix, l'aîné, père célibataire de deux gamines absolument géniales (Willa et Bird), Jottie, la petite sœur. Ainsi que les jumelles Mae et Minerva. Et Emmett, le benjamin.
Cette petite famille est inséparable. Tout le monde vit ensemble. Sauf Emmett. Et les jumelles, qui sont mariées, mais qui ne vivent chez elles que le week end, finalement.
Ces gens sont un peu excentriques, de joyeux fous, surtout.
La chambre vide sert souvent d'hébergement. En ces temps difficiles, ça fait un petit apport d'argent non négligeable.
C'est donc à bras grands ouverts que Lottie, la cheffe de cette tribu, accueille Mlle Beck.
Layla Beck doit écrire un guide sur Macedonia, et qui mieux que les Romeyn peut la guider dans cette histoire. En plus, il y a bientôt la fête des 150 ans de la ville, ça tombe pile poil.
Layla se renseigne d'abord sur les "personnes influentes" de la ville, les descendants du fondateur, les notables, etc, pour connaître l'histoire de Macedonia.
Et rapidement, on comprend que chacun raconte bien ce qu'il veut, et à sa sauce, si possible, pour être bien mis en avant.
Alors Layla a envie de fouiner, de creuser, d'interroger d'autres personnes. Pour pouvoir raconter la vérité qui semble la plus crédible.
Et puis, il y a l'histoire de la Manufacture. Quels secrets liés à cette fabrique les habitants de Macedonia peuvent-ils bien cacher ?
Peu à peu, Layla se sent chez elle. Elle devient de plus en plus indépendante, sans son père ni ses conventions à respecter. La famille Romeyn l'apprécie aussi de plus en plus. Sauf Willa, qui voit d'un mauvais œil ses petites papouilles à son cher père.
Et puis, plus l'écriture du bouquin avant, plus Layla découvre des choses. Des secrets enfouis depuis 20 ans. La jeune femme ne s'en rend pas bien compte, mais en mettant les pieds dans le plat, elle s'apprête à bouleverser la petite vie tranquille de Macedonia, la vie des Romeyn, celle des autres habitants. Et même la sienne.
Alors certes, l'histoire de Macedonia est moins entraînante que celle de Guernesey, mais il était en même temps assez difficile de faire mieux.
Malgré tout, Annie Barrows nous offre une nouvelle fois des personnages très attachants, hauts en couleur, et une saga familiale pleine d'amour.
J'ai passé un réel bon moment avec Willa, Jottie et Layla. J'ai adoré me plonger dans cette Amérique des années 30, avec son contexte historique (l'avant guerre, les grèves, la prohibition). C'était très intéressant.
Pas un coup de cœur, certes, mais très agréable et émouvant.
Eté 1938, Layla Beck, jeune citadine fortunée, refuse le riche parti que son père lui a choisi et se voit contrainte, pour la première fois de sa vie, de travailler. Recrutée au sein d'une agence gouvernementale, elle se rend à Macedonia pour y écrire un livre de commande sur cette petite ville. L'été s'annonce mortellement ennuyeux.
Mais elle tombe vite sous le charme des excentriques désargentés chez lesquels elle réside, les Romeyn. Autrefois propriétaire de la manufacture, cette famille a une histoire intimement liée à celle de la ville. De soupçons en révélations, Layla va changer à jamais l'existence des membres de cette communauté, et mettre au jour vérités enfouies et blessures mal cicatrisées.
Mon avis :
Comme sûrement pas mal de monde, j'ai surtout voulu lire ce livre parce que j'avais adoré Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates. La plume, l'histoire, les personnages, tout était tellement merveilleux, j'avais donc très envie de retrouver tout ça ici.
Et pourtant, j'avais aussi très peur. Honnêtement, le résumé donne moyennement envie à qui ne connaîtrait pas l'auteure, je trouve.
Et puis, quand un roman commence par l'arbre généalogique d'une famille, tu te demandes dans quel merdier tu t'es encore fourrée.
Donc. Cette histoire commence avec la famille Romeyn.
Felix, l'aîné, père célibataire de deux gamines absolument géniales (Willa et Bird), Jottie, la petite sœur. Ainsi que les jumelles Mae et Minerva. Et Emmett, le benjamin.
Cette petite famille est inséparable. Tout le monde vit ensemble. Sauf Emmett. Et les jumelles, qui sont mariées, mais qui ne vivent chez elles que le week end, finalement.
Ces gens sont un peu excentriques, de joyeux fous, surtout.
La chambre vide sert souvent d'hébergement. En ces temps difficiles, ça fait un petit apport d'argent non négligeable.
C'est donc à bras grands ouverts que Lottie, la cheffe de cette tribu, accueille Mlle Beck.
Layla Beck doit écrire un guide sur Macedonia, et qui mieux que les Romeyn peut la guider dans cette histoire. En plus, il y a bientôt la fête des 150 ans de la ville, ça tombe pile poil.
Layla se renseigne d'abord sur les "personnes influentes" de la ville, les descendants du fondateur, les notables, etc, pour connaître l'histoire de Macedonia.
Et rapidement, on comprend que chacun raconte bien ce qu'il veut, et à sa sauce, si possible, pour être bien mis en avant.
Alors Layla a envie de fouiner, de creuser, d'interroger d'autres personnes. Pour pouvoir raconter la vérité qui semble la plus crédible.
Et puis, il y a l'histoire de la Manufacture. Quels secrets liés à cette fabrique les habitants de Macedonia peuvent-ils bien cacher ?
Peu à peu, Layla se sent chez elle. Elle devient de plus en plus indépendante, sans son père ni ses conventions à respecter. La famille Romeyn l'apprécie aussi de plus en plus. Sauf Willa, qui voit d'un mauvais œil ses petites papouilles à son cher père.
Et puis, plus l'écriture du bouquin avant, plus Layla découvre des choses. Des secrets enfouis depuis 20 ans. La jeune femme ne s'en rend pas bien compte, mais en mettant les pieds dans le plat, elle s'apprête à bouleverser la petite vie tranquille de Macedonia, la vie des Romeyn, celle des autres habitants. Et même la sienne.
Alors certes, l'histoire de Macedonia est moins entraînante que celle de Guernesey, mais il était en même temps assez difficile de faire mieux.
Malgré tout, Annie Barrows nous offre une nouvelle fois des personnages très attachants, hauts en couleur, et une saga familiale pleine d'amour.
J'ai passé un réel bon moment avec Willa, Jottie et Layla. J'ai adoré me plonger dans cette Amérique des années 30, avec son contexte historique (l'avant guerre, les grèves, la prohibition). C'était très intéressant.
Pas un coup de cœur, certes, mais très agréable et émouvant.
3 avril 2017
Ce que je peux te dire d'elles (Anne Icart)
Résumé :
Elles... C'est un clan décliné au féminin : mères, sœurs, filles, petites-filles. En trois générations, plus l'ombre d'un homme ; la vie en a voulu autrement. Dans ses cahiers noirs, Blanche rassemble ses souvenirs et cinquante ans défilent : le combat féministe, l'entreprise de haute couture familiale, les liens, les rires, les chagrins, les absents... Il est temps de tout dire. Peut-être parce qu'aujourd'hui un garçon est né... Celui de Violette, la fille de Blanche, qui a coupé les ponts.
Dérouler le fil des mots de leur histoire pourrait bien se conjuguer à présent avec "eux".
Mon avis :
J'ai eu du mal à me mettre dedans dès les premières pages. Trop de personnages, trop de mélanges entre les noms et les surnoms, passer de "ma mère" à "Angèle" pour la même personne, etc. Tout ça était assez déroutant au début. Je me suis demandé si j'allais réussir à tout comprendre.
Anne Icart nous livre ici une histoire de famille. Une belle histoire, puissante. Plus qu'une famille, nous avons à faire une véritable tribu. Une tribu rapidement soudée avec les premiers décès.
Alors on finit par suivre la vie de ces trois sœurs. Angèle, Justine et Babé. Vite recueillies par leur grand-mère. Quatre femmes dans une maison, qui vivent les unes sur les autres, qui ne peuvent pas se passer les unes des autres. Elles ne se quittent plus. Pas d'hommes dans leur vie ? La belle affaire !
Ces femmes ne sont pas spécialement féministes, elles n'ont pas été élevées comme ça. C'est juste la vie qui les a un peu poussées à s’émanciper avant l'heure.
Il n'y a que Justine, qui se révèle féministe, une pure et dure. C'est elle la couturière de la famille. Entraînée dans le combat par Elise, une collègue. MLF, manif à Paris, childfree, pro-choix, relations sans lendemains/prises de tête. Justine exaspère ses proches.
Et puis, Angèle tombe enceinte. De Blanche, donc, qui nous raconte l'histoire de sa famille tellement atypique (pas de père, 3 mères).
La famille se soude encore plus. Et pourtant, Angèle n'arrive pas à être mère. Ou par période.
On apprend l'enfance de Blanche, comment elle a été élevée par (un peu) sa mère et (beaucoup) ses tantes, comment elle en est venue à choisir la vie qu'elle a eue. Pourquoi ça ne va pas avec Violette.
Les drames, les joies, les secrets, les non-dits, les manques.
L'émancipation de la femme, l'évolution de la vie et des moeurs. Ce qui était normal en 1970 et qui choque en 2000. Ce qui change d'une génération à l'autre. Ce qu'on veut reproduire, ou pas, de l’éducation reçue, du modèle avec lequel on a grandit.
Ce petit bouquin est une magnifique ode. Ode à la vie, à la joie, à la famille, à la liberté.
Vive la libération de la femme, gloire à la misandrie.
Je ne vais même pas vous parler de la fin. Ça a été très dur à supporter pour moi. Et puis j'ai ouvert les vannes à fond pendant les 15 dernières pages. J'ai jamais autant pleuré de ma vie (et pourtant je suis une vraie pleurnicharde).
Ce roman n'est même pas un coup de cœur. On est largement au dessus. Ce roman est une merveille de beauté, d'amour et d'utérus.
Elles... C'est un clan décliné au féminin : mères, sœurs, filles, petites-filles. En trois générations, plus l'ombre d'un homme ; la vie en a voulu autrement. Dans ses cahiers noirs, Blanche rassemble ses souvenirs et cinquante ans défilent : le combat féministe, l'entreprise de haute couture familiale, les liens, les rires, les chagrins, les absents... Il est temps de tout dire. Peut-être parce qu'aujourd'hui un garçon est né... Celui de Violette, la fille de Blanche, qui a coupé les ponts.
Dérouler le fil des mots de leur histoire pourrait bien se conjuguer à présent avec "eux".
Mon avis :
J'ai eu du mal à me mettre dedans dès les premières pages. Trop de personnages, trop de mélanges entre les noms et les surnoms, passer de "ma mère" à "Angèle" pour la même personne, etc. Tout ça était assez déroutant au début. Je me suis demandé si j'allais réussir à tout comprendre.
Anne Icart nous livre ici une histoire de famille. Une belle histoire, puissante. Plus qu'une famille, nous avons à faire une véritable tribu. Une tribu rapidement soudée avec les premiers décès.
Alors on finit par suivre la vie de ces trois sœurs. Angèle, Justine et Babé. Vite recueillies par leur grand-mère. Quatre femmes dans une maison, qui vivent les unes sur les autres, qui ne peuvent pas se passer les unes des autres. Elles ne se quittent plus. Pas d'hommes dans leur vie ? La belle affaire !
Ces femmes ne sont pas spécialement féministes, elles n'ont pas été élevées comme ça. C'est juste la vie qui les a un peu poussées à s’émanciper avant l'heure.
Il n'y a que Justine, qui se révèle féministe, une pure et dure. C'est elle la couturière de la famille. Entraînée dans le combat par Elise, une collègue. MLF, manif à Paris, childfree, pro-choix, relations sans lendemains/prises de tête. Justine exaspère ses proches.
Et puis, Angèle tombe enceinte. De Blanche, donc, qui nous raconte l'histoire de sa famille tellement atypique (pas de père, 3 mères).
La famille se soude encore plus. Et pourtant, Angèle n'arrive pas à être mère. Ou par période.
On apprend l'enfance de Blanche, comment elle a été élevée par (un peu) sa mère et (beaucoup) ses tantes, comment elle en est venue à choisir la vie qu'elle a eue. Pourquoi ça ne va pas avec Violette.
Les drames, les joies, les secrets, les non-dits, les manques.
L'émancipation de la femme, l'évolution de la vie et des moeurs. Ce qui était normal en 1970 et qui choque en 2000. Ce qui change d'une génération à l'autre. Ce qu'on veut reproduire, ou pas, de l’éducation reçue, du modèle avec lequel on a grandit.
Ce petit bouquin est une magnifique ode. Ode à la vie, à la joie, à la famille, à la liberté.
Vive la libération de la femme, gloire à la misandrie.
Je ne vais même pas vous parler de la fin. Ça a été très dur à supporter pour moi. Et puis j'ai ouvert les vannes à fond pendant les 15 dernières pages. J'ai jamais autant pleuré de ma vie (et pourtant je suis une vraie pleurnicharde).
Ce roman n'est même pas un coup de cœur. On est largement au dessus. Ce roman est une merveille de beauté, d'amour et d'utérus.
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