2 mars 2012

[LC] Un employé modèle (Paul Cleave)


Resumé :
Christchurch, Nouvelle-Zélande. Célibataire, aux petits soins pour sa mère, Joe Middleton travaille comme homme de ménage au commissariat central de la ville. Ce qui lui permet d'être au fait des enquêtes criminelles en cours. En particulier celle relative au Boucher de Christchurch, un serial killer accusé d'avoir tué sept femmes dans des conditions atroces. Pourtant, même si les modes opératoires sont semblables, Joe sait qu'une de ces femmes n'a pas été tuée par le Boucher de Christchurch. Il en est même certain, pour la simple raison qu'il est le Boucher de Christchurch. Contrarié, Joe décide de démasquer le plagiaire. Et, pourquoi pas, de lui faire endosser la responsabilité des autres meurtres…

Mon avis :
Alors ce livre, mon dieu mon dieu. Sur le net on trouve de tout. Des lecteurs qui ont kiffé à bloc. D'autres hyper déçus.
Le genre de truc qui te fait attaquer le livre en te disant "boaf, on verra bien" mais tu doutes un peu, quand même.
Alors avant de rédiger mon avis, j'ai fouiné un peu partout (je voulais me spoiler, je devais savoir qui était le plagieur), et je suis tombée sur une remarque qui m'a bien fait rire :
Mais quand même, un roman dont le "héros", celui auquel on est censé s'identifier, viole, torture et tue pour le plaisir... C'est de l'humour ? du second degré ? C'est dans l'ordre des choses ? Tout le monde trouve ça normal que ce livre soit recommandé à la lecture un peu partout ?
L'étape suivante, ça sera de nous mettre dans la peau d'un voleur d'organes ou d'un violeur d'enfant ?
Mon dieu, mais pour de vrai ? o_O
Non, attends, on t'a jamais demandé de t'identifier au héros (non, moi je mets pas de ""). Enfin c'est quoi le souci ?
Que le livre soit raconté par le meurtrier/personnage principal/héros, c'est un problème ?
Moi, je ne me suis pas identifiée une seule seconde à Joe, il est mon opposé le plus total (je ne suis ni débile, ni femme de ménage chez les flics, ni violeur, ma mère est parfaitement saine d'esprit, etc).
On ne s'identifie pas au monstre, on est dans sa tête, on est son ami, il nous raconte sa vie, on suit les meurtres de son point de vue. Moi j'aime !
J'ai même eu de l'affection pour Joe. Pour l'homme hein, pas le criminel. Je suis donc un monstre ? Grand Dieu, non !
Bref, ceux qui se forcent à toujours s'identifier au héros et qui là trouvent ça moche, pour moi ils ont un sérieux souci, c'est limite morbide/malsain. Moi quand je regarde Le silence des agneaux, je m'identifie pas à Lecter hein, et pourtant c'est un personnage fabuleusement fascinant, non ?
(et j'aimerais beaucoup lire un livre raconté par un violeur d'enfant ou voleur d'organe. ou le contraire)

Donc. L'histoire est racontée par Joe, le criminel, violeur de femmes. Il mène l'enquête pour découvrir qui le plagie. Très vite, il dresse une liste de suspects, les suit, pour les rayer un par un jusqu'à ce qu'il ne lui en reste qu'un.
On le suit également dans la vie perso. Sa mère (complètement sénile) qui lui prend la tête et qu'il supporte de moins en moins. Ses rencontres. Sally, Melissa.
Il nous raconte ses meurtres, on y assiste.
Et puis, il y a aussi de l'humour. J'aime beaucoup comme Joe parle. Parfois vulgaire mais vraiment sympa.
L'enquête avance, la lecture est agréable et hyper facile. Même si pendant un certain nombres de pages, l’enquête est laissée de coté pour mettre plus en avant la vie de Joe.
J'ai juste trouvé la fin un peu baclée. On aurait pu avoir droit à bien d'autres choses, je l'ai pas trouvée hyper travaillée, m'enfin soit

Je fais donc partie des gens qui ont beaucoup aimé ce livre. Vraiment un super moment, j'ai adoré adoré.
J'avais une petite idée de l'identité du plagieur pendant une bonne partie du livre, mais un événement particulier m'a vite fait changer d'avis. Je suis arrivée à la fin en étant plus sure de rien, c'est fou. On se pose énormément de questions, on veut et on doit savoir, on est pressé.

C'est pas un coup de cœur, mais presque !






1 commentaire:

  1. WOUUUUH :D l'identification au personnage, ça va un peu loin. Mais c'est vrai que j'étais une sorcière en lisant HP, et une pétasse puérile en lisant Twilight :D !
    Non sans déconner :'D s'il faut à chaque fois s'identifier au héros pour que ça marche, on est carrément mal barré :'D

    Bon en tout cas bah moi aussi c'était la lecture commune et moi aussi j'avais adoré, et moi aussi la fin m'avait grmbl ! :D

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