23 mars 2014

Nous etions les hommes (Gilles Legardinier)

Résumé :
Dans le plus grand hôpital d’Edimbourg, le docteur Scott Kinross travaille sur la maladie d’Alzheimer. Associé à une jeune généticienne, Jenni Cooper, il a découvert une clé de cette maladie qui progresse de plus en plus vite, frappant des sujets toujours plus nombreux, toujours plus jeunes. Leurs conclusions sont aussi perturbantes qu’effrayantes. Si ce fléau l’emporte, tout ce qui fait de nous des êtres humains disparaîtra. Nous redeviendrons des animaux. C'est le début d'une guerre silencieuse dont Kinross et Cooper ne sont pas les seuls à entrevoir les enjeux. Partout sur la Terre, face à ceux qui veulent contrôler le monde et les vies, l’ultime course contre la montre a commencé...

Mon avis :
Je crois que je préfère encore développer un cancer du sein plutôt qu'Alzheimer. J'ai une mémoire monumentale, je me souviens de tout, de tout le monde, de tous les noms, de gens que j'ai croisé 5 minutes dans ma vie ou de trucs que j'ai vécu y'a 30 ans, de petits détails insignifiants. Si je dois perdre tout ça, je préfère mourir.
Alors cette histoire, autant vous dire qu'elle m'a bien retourné le bide dans tous les sens.
Jenni et Scott ont fait une découverte sur le sujet : ils ont réussi à calculer avec précision à quel moment (à l'heure près), un malade d'Alzheimer basculera.
Quand on a cette maladie, notre mémoire flanche peu à peu, on se souvient un peu des gens, on se rappelle certains moments de notre vie. Jusqu'à ce qu'on bascule dans l'oubli total. On ne se souvient plus de rien ni de personne, on devient violent, complètement fou.
Alzheimer est une maladie de vieux, avec ses spécificités. Et pourtant, à travers le monde, on assiste à une montée de violence et de folie, dans des groupes de jeunes. Ils basculent tous au même moment.
La théorie de l'évolution inversée, un peu. Tout le monde s'adapte.
Je vous explique comment les grands groupes pharmaceutiques se frottent les mains, là ?
Ils sont plusieurs à vouloir le docteur Kinross mais, manque de bol, il est loin d'être con et a un avis plutôt très tranché sur tous ces groupes. Mais pas facile de financer les études sur ce genre de maladie sans un grand nom derrière...
Heureusement, un jour, un vieil industriel blindé d'argent propose un marché à nos médecins : il leur offre toute sa fortune pour leurs recherches, mais ils doivent aider sa femme atteinte d'Alzheimer. Il n'a rien à gagner dans cet accord, pas d'entour loupe, Scott et Jenni acceptent. Et puis, ce couple est tellement mignon, ils sont rapidement pris d'affection pour la vieille dame.

A coté de ces recherches, ils doivent donc étudier toutes ces folies meurtrières, l'évolution mondiale de la maladie, qui se propage de plus en plus rapidement, comme la grippe.
Ça sent la fin de notre humanité, à cette allure il ne nous reste plus très longtemps à rester tel que nous sommes.

Ce roman est très court, il est hyper bien écrit et l'histoire est captivante.
Dès les premières pages on se retrouve totalement plongé dedans, il y a une telle violence ! Le peu de gens qui survivent se replient sur eux mêmes, s'enferment dans un mutisme total. On ne peut pas savoir ce qui est arrivé, comment, pourquoi, dans quel ordre. On sais juste que ces témoins sont eux aussi extrêmement violents, mais ils sont notre seule chance.

L'Homme se détruit tout seul comme un grand, Alzheimer aura notre peau.
Les personnages sont fascinants. L'amitié qui lie Jenni et Scott est simplement magnifique, le thème du livre est malheureusement universel.
Pour rendre cette histoire crédible et si bien écrite, il y a un vrai travail de fond, des recherches.
Et le tout fout vraiment la trouille, on voit les ravages de la maladie, et en refermant le livre, on n'est plus la même personne... Et on comprend pourquoi l'auteur est passé aux comédies après un truc pareil...


1 commentaire:

  1. Je l'ai en ebook et j'ai maintenant très envie de le lire ! C'est une maladie qui fait flipper mais qui m'intéresse aussi, une lecture à programmer très vite du coup !
    MadameOurse

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