18 octobre 2013

L'étranger (Albert Camus)

Résumé :
'Quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s'est ouverte, c'est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière sensation que j'ai eue lorsque j'ai constaté que le jeune journaliste avait détourné les yeux. Je n'ai pas regardé du côté de Marie. Je n'en ai pas eu le temps parce que le président m'a dit dans une forme bizarre que j'aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français...'

Mon avis :
Grand classique parmi les grands classiques. Je me suis donc lancée dans une lecture avec une pression monumentale. On touche pas aux classiques, au culte, à l'encensé.
Et bien, autant j'ai été un peu déçue de Gatsby le magnifique, autre grand classique ("Tout ça pour ça ?"), autant là, j'avoue avoir plutôt bien kiffé. (on peut dire "J'ai kiffé L'étranger" ?)
Le résumé plante l'ambiance : ça parle de peine de mort. Super joyeux hein... Bon, encore faut il savoir pourquoi le personnage principal-narrateur, Meursault, en arrive à cet extrême.
L'histoire commence très fort. Sa mère, en asile pour vieux, vient de mourir.
Et là, ça fait peur. Elle est morte aujourd'hui ou hier. Il ne sait plus très bien. A dire vrai, il s'en fout complètement.
Meursault est comme ça : il ne fait que se maintenir en vie. Les émotions, il connaît très peu. Le tact, idem ("tu m'aimes ?" "non je crois pas" mmm sympa le gars !). Nonchalant et limite renfermé sur lui même, rien dans la vie n'a vraiment d'importance selon lui. Amour, amitié, mort, mariage, mouais bof.
Il est complètement étranger à la vie normale, aux convenances, aux principes sociaux ou relationnels. (Le Sheldon Cooper des années 40, quoi)
Il a un comportement tellement extérieur à tout, tellement inhabituel, que ça en interpelle le lecteur. Et moi, j'ai adoré ! J'aime ce genre de personnage.

Meursault est un personnage vraiment très très bien écrit, il est quelqu'un d'assez intéressant. Captivant, presque.
L'histoire est également intéressante. J'avoue que le début, je l'ai trouvé mouais bof. Il ne se passait pas grand chose de réellement captivant, mis à part la non-relation entre notre héros et sa mère. Mais finalement, après les premières pages passées, ça devient agréable à lire, ça attise la curiosité.

Alors si le personnage principal et l'histoire sont intéressant-e-s et bien mené-e-s, pourquoi donc ce n'est pas un coup de coeur ?
Simplement pour l'écriture.
J'ai détesté le style Camus. Jvais sûrement me faire taper mais tant pis :p J'ai eu l'impression de lire un truc écrit par un ado, ou un enfant. J'ai d'ailleurs mis du temps à capter que Meursault était bien bien adulte... J'ai trouvé ça assez horrible, presque. Du coup, ça a un peu flingué le truc, c'est bien dommage.

Mais ce fut une lecture très enrichissante pour ma culture perso. Je suis assez fière d'avoir réussi à lire ce livre et même l'apprécier à ce point. Il n'y a finalement pas beaucoup de points négatifs et donc, c'est plutôt très bien, je trouve !
En plus, il se lit très vite.

3 commentaires:

  1. Je viens me faire taper avec toi ! Moi aussi j'ai du mal avec le style Camus :-)

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  2. J'aime beaucoup ta comparaison avec Sheldon! Quant au style, je n'en garde pas un souvenir impérissable.

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  3. J'ai lu La Peste, et si j'ai aimé le roman, comme toi j'ai détesté le style Camus. Même s'il s'agit d'un autre de ses romans ici, je me sens moins seule!

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