26 décembre 2017

Le club des pendus (Tony Parsons)

Résumé :
À Londres, les bourreaux sont de retour.

Ils ont décidé de rétablir la peine capitale.
Ils forment un étrange club avec pour modèle le célèbre bourreau anglais Albert Pierrepoint, responsable de plus de quatre cent cinquante exécutions au siècle dernier. Et c'est par la corde qu'ils ont décidé de punir violeurs d'enfants, chauffards et autres délinquants qui réussissent à échapper au système judiciaire.

La conscience du détective Max Wolfe le tourmente.
La justice est-elle vraiment là où on le croit ? Qui sont ces citoyens-vengeurs ? Pour y répondre, Max devra s'enfoncer dans les entrailles de la ville, là où les vestiges du passé ont encore une emprise sur les vivants.

Dans un Londres caniculaire, plus que jamais le bien et le mal se confondent.

Mon avis :
Un chauffeur de taxi est enlevé. Il est poussé à l’échafaud. 4 bourreaux cagoulés autour de lui, qui le filment, lui demandant s'il a compris pourquoi il a la corde au coup.
Cet homme est coupable. Et il assume. Il ne regrette absolument pas l'horreur qu'il a commise. Tout comme le bourreau qui fout un coup de pied au tabouret qui le soutient ne regrette absolument pas cette mise à mort.

3 cadavres sont retrouvés, tués de cette façon, pour cette raison : ils ont commis un crime et n'ont pas été punis pour cela. Ou pas assez.
La justice fait mal son boulot. Ce n'est pas au gout de tout le monde. Certains crimes méritent la punition capitale.
Mais la vengeance est-elle juste ? Peut-on tuer au nom de la justice ? En devenant bourreau, ne devenons-nous pas criminels à notre tour ?
En tant que flic, Max Wolfe est clair : on laisse la justice décider, il y a des lois à respecter, des peines à appliquer.
Mais quand ça  nous touche de près, que ça concerne un proche, que fait-on de nos beaux discours ?

Combien de criminels les bourreaux vont encore décider de tuer au nom de leur justice personnelle ? Comment les retrouver, les arrêter ?

En pleine panne de lecture ce mois ci, j'ai fini par tenter ce roman pour en sortir. Et c'est finalement réussi. Je suis allée au bout de ma lecture.
L'histoire est prenante, universelle. Tout le monde a un avis sur la peine de mort, sur le système judiciaire de son pays et des "peines" appliquées par les criminels qui sont justes, ou pas (coucou Bertrand Cantat).
Tony Parsons nous met face à nos opinions. Les pro-peines de mort jubilent, et les autres ne comprennent pas, se retrouvent l'esprit torturé devant cette histoire. Devant les histoires de ces criminels pendus.
On comprend, sans pour autant approuver peut être.
Max est certainement le meilleur flic de roman que j'ai pu suivre. Droit, clair, inflexible. Mais humain. Il est même énormément attachant, je l'ai vraiment adoré.
J'ai été totalement emportée par l'histoire. Ça se lit tout seul, tellement le sujet touche et fait mouche.  L’écriture est fluide, les chapitres courts.
Ce polar a été un pur bonheur à lire et j'ai terriblement hâte de lire les précédentes aventures de Max Wolfe.

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