Il était docteur, le papa de Jean-Louis Fournier.
Un drôle de docteur qui s'habillait comme un clochard, faisant ses visites en pantoufles et bien souvent ne demandait pas d'argent. Ses patients lui offraient un verre. Il n'était pas méchant, seulement un peu fou quand il avait trop bu ; il disait alors qu'il allait tuer sa femme. Un jour il est mort : il avait quarante-trois ans. Longtemps après, son fils se souvient. A petites touches, en instantané, il trace le portrait de ce personnage étonnant, tragique et drôle à la fois.
Il a appris, en devenant grand, l'indulgence. Et qu'il ne faut pas trop en vouloir à ceux qui, plus fragiles, choisissent de " mauvais " moyens pour supporter l'insupportable. Il en résulte un livre drôle et poignant qui a bouleversé des dizaines de milliers de lecteurs.
Mon avis :
J'ai aimé le fait que l'histoire soit raconté par un gamin, un tout petit enfant.
A cet âge là, on est naïf, la vie est belle et le monde est gentil.
Ton père n'est pas complètement bourré non, s'il s'écroule par terre c'est juste qu'il est très fatigué.
Il n'est pas mythomane non, il aime simplement raconter des blagues rarement drôles.
Quand tu es gamin, l'alcoolisme n'existe pas, ton père, c'est un héros, ton héros, il est parfait, ses défauts n'en sont pas. Et s'ils le sont, c'est pas grave, tu l'aimes quand même
En lisant ce livre, je me suis revue 20 ans en arrière.
Non, mon père n'est pas alcoolique, juste un peu "brut de pomme", un peu bizarre parfois et quand même, il a pas mal de sautes d'humeur, dis donc.
L'enfance de Fournier, c'est la mienne (sauf que mon père n'est pas médecin de campagne, mais employé de banque. Sauf que nous, on est pas pauvres, et j'avais toujours des vêtements neufs. Sauf que mon père n'a jamais été violent, ni physiquement ni verbalement. Sauf que l'alcool n'a pas tué mon père)
Ça fait un peu confession tout ça mais ma foi, ce bouquin est peut être un de ceux qui me parlent le plus, c'est tout.
JL Fournier nous raconte son enfance à coup de petites anecdotes (comme pour Où on va, papa ?), il écrit comme s'il était bloqué à cet âge où on ne comprend pas tout, on ne sait rien, on croit les bobards qu'on nous raconte, on vit dans un monde merveilleux où la guerre, les méchants et les problèmes, ça n'existe pas.
Un enfant, c'est naïf.
L'enfance, c'est beau.
Peut être que, grâce à mon papa, il y a des malades qui sont morts après avoir ri une dernière fois.
Je me souviens que maman, elle s'est retournée un moment pour me regarder, elle m'a dit : "Tu es heureux d'être avec nous ?"
J'ai rien répondu, elle voyait bien que j'étais le plus heureux des enfants.
Je me suis mis à rêver que ça pourrait continuer longtemps comme ça, toujours peut être.
Le bonheur, c'était simple. Il suffisait que papa soit gentil, alors maman devenait heureuse, et nous les enfants avec.
très bonne critique,je partage cet avis.
RépondreSupprimerj'attend un carambar ;)