11 octobre 2012

Enterrez-moi sous le carrelage (Pavel Sanaïev)


Résumé :
Interdiction de suer, de quitter son collant, d'avaler tout rond ! Bienvenue dans le monde de Sacha, neuf ans, élevé par sa grand-mère moscovite. Mélange explosif de folie douce et d'amour écrasant, cette redoutable gorgone veille sur son petit-fils, tout en le couvrant d'injures et en le gavant de médicaments. Au tableau familial, un grand-père prié de ne pas contredire et une mère déclarée persona non grata ! Sacha n'a guère d'autre choix que d'attendre et obéir. Imaginant d'improbables vengeances, il guette l'instant où le rêve basculera dans la réalité. Un grand roman de l'absurde aux accents gogoliens.

Mon avis :
Typiquement le genre de bouquin que tu choisis parce que le titre te fais rire.
Bah laissez moi vous dire que je me suis bien faite avoir, pour le coup.
Alors oui, j'ai rigolé pendant une bonne partie du livre (la première moitié, en fait).
La grand-mère de Sacha est terrible. De notre œil de lecteur on ne voit que de la maltraitance, de la paranoïa, de la folie (le petit est pourri de l'intérieur, il va crever s'il dort pas avec 12000 couches de laine, etc). Mais en même temps, la voir agir, s'énerver sur le petit et son mari, c'est génial.
Tu vois une mémé s'exciter, insulter. C'est quand même assez cocasse dans le genre.
J'ai eu grave de la peine pour ce gamin et son grand-père, moi j'aime pas qu'on s'acharne comme ça sur les gens, à les insulter, les voir baisser la tête avec un regard de chien battu, jles voyais tout tristes et tout, les pauvres.

L'histoire, ce qu'on en sait au début, c'est Sacha qui est lâchement refilé par sa mère à ses grands-parents, pour qu'elle puisse vivre avec son "nabot".
La grand-mère, Nina, se plaint tous les jours de ce petit-fils tout cassé, de sa salope de fille, de sa souffrance, de l'aide qu'elle ne reçoit de personne, de son incompétent de mari.
Elle ne lâche pas Sacha d'une semelle, elle le surcouve, l'étouffe, le soigne de tout et de rien du matin jusqu'au soir. Il n'a pas le droit de jouer, de faire du sport, de transpirer, de manger tel ou tel aliment de telle ou telle maniere.
On fait la connaissance d'une vieille acariâtre, violente, antipathique. Tatine Danielle quoi (paix à son âme), mais en russe.

Et puis, à la deuxième moitié du livre, on commence par apprendre le pourquoi d'un titre pareil. Et c'etait super mignon.
On en apprend un peu plus sur cette famille pas du tout ordinaire, sur chacune de ces personnes. Autant Sacha, que ses grands-parents ou sa mère.
Et là, je peux vous dire que tout ce que vous avez ri au début, vous le pleurez maintenant.
Vraiment, lire tous ces malheurs, cette haine, cette violence, ces malentendus surtout ! Ça m'a retourné le bide dans tous les sens.

Cette histoire est hyper hyper dure à lire, faut vraiment avoir le coeur bien accroché.
Et pourtant c'était magnifique, je crois que là j'ai été marquée pour un bon moment...
C'est pour ça que c'est un coup de cœur. Pas parce que j'ai trop adoré, etc etc, mais parce que l'histoire est puissante et m'a bien accrochée.



 

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