4 février 2012

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur (Harper Lee)


Résumé :
Scout, une fillette de 8 ans, raconte sa jeunesse et la ségrégation raciale dans l’Alabama des années 1930 où elle vit avec son frère aîné, Jem et son père, Atticus. Avocat, ce dernier est un jour commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche. Culte dès sa parution (peu avant l’adoption des lois interdisant la discrimination), l’unique roman d’Harper Lee reçut le Prix Pulitzer en 1961 et demeure un véritable outil pédagogique dans le monde entier.

Mon avis :
Je me souviens m’être posé plein de questions face à ce livre. Ce qui m'a le plus motivée, c'est le titre.
Je le trouve très beau. Et puis, il ne donne aucune info sur l'histoire, quand on lit le résumé, on a du mal à trouver le rapport avec le titre.
Ce livre est en deux parties.

La première partie, c'est la mise en situation.
On fait la connaissance de Scout, de sa famille, de sa ville, de son enfance, de son entourage plus ou moins proche (amis ou voisinage).
Dès les premières pages on comprend que l'histoire va pas franchement être super funky.
Les années 30, la pauvreté, l’éducation, les principes, les clans, le paraître. Entre le père "ami des nègres" et la gamine en salopette, déjà, c'est clair !

Arrive ensuite la deuxième partie : l'affaire en elle-même.
Le viol d'une Blanche par un Noir, le procès, etc.
Tu es noir dans les années 30, tu es automatiquement coupable.
Et pourtant, Atticus lève le voile sur la vérité. Toute l'histoire est découverte.
La Blanche n'a pas été violée, et le Noir (qui n'a qu'un bras valide) ne l'a encore moins battue.
Mais non. Tant pis, on le condamne. Il avait qu'à pas être noir, le con !
Et puis, tu as l'avocat blanc qui défend le noir. Les rumeurs, les insultes.

On lit une histoire racontée par une gamine qui ne comprend rien à la vie des adultes.
Pourquoi on est méchant avec les gens de couleurs ? Pourquoi, même innocent, il est coupable ? Pourquoi c'est mal de parler avec eux ? Pourquoi ci, pourquoi ça ?
C'est vraiment dingue ! Tout à fait hallucinant, méchant, cruel...
Scout est une merveilleuse petite fille qui apporte à ce drame toute l'innocence et la naïveté de son jeune âge ♥
Et ce livre est un véritable coup de cœur.

Le courage, c'est savoir que tu pars battu, mais d'agir quand même sans s'arrêter.

C'était l'été, et deux enfants gambadaient sur le trottoir à la rencontre d'un homme qui s'approchait au loin. L'homme agitait sa main et les enfants faisaient la course pour le rejoindre.
C'était toujours l'été et les enfants s'approchaient. Un garçon avançait péniblement sur le trottoir, traînant derrière lui une longue canne à pèche. Un homme le regardait, les mains sur les hanches. C'était l'été, et ses enfants jouaient dans le jardin avec leur ami, mimant un petit drame de leur invention.
C'était l'automne, et ses enfants se battaient sur le trottoir, devant la maison de Mrs Dubose. Le garçon aidait sa sœur à se relever, et ils rentraient à la maison. C'était l'automne et ses enfants trottaient çà et là, autour du coin de la rue, leurs visages exprimant leurs malheurs et leurs triomphes. Ils s'arrêtaient devant un chêne, ravis, étonnés, hésitants.
C'était l'hiver et ses enfants frissonnaient au portail, ombres chinoises se découpant sur une maison en flammes. C'était l'hiver et un homme marchait dans la rue, jetait ses lunettes et abattait un chien .
C'était l'été, et il voyait le cœur de ses enfants se briser. L'automne revenait, et les enfants de Boo avait besoin de lui.


2 commentaires:

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