Résumé :
Au XVIIIeme siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille.
Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n'avait besoin de rien.
Or ce monstre de Grenouille avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l'univers, car "qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes".
C'est son histoire, abominable... et drolatique, qui est racontée dans Le parfum, un best-seller mondial.
Mon avis:
La dernière phrase du résumé dit tout.
L'histoire de Grenouille est drôle et immonde en même temps.
Je vais commencer par dire ce que je n'ai pas super super apprécié (ça prendra peu de temps et au moins c'est fait).
L'écriture, évidemment !
Certaines phrases sont archi longuissimes, t'arrives au milieu tu sais même plus de quoi ça parle... Je déteste sincèrement ça. Même avec les virgules pour faire une pause, c'est impossible de suivre.
Ça fait une lecture très très lourde et franchement pas agréable.
Et puis, par moments, surtout au début, l'histoire rame un peu, ça finit par tourner en rond et on attend un peu d'action comme des cons "quand tu veux mon gros", c'est vraiment dommage.
Maintenant, ce que j'ai aimé.
Tout le reste. Simplement.
(voilà, j'ai fini)
Non, blague à part, j'ai vraiment aimé TOUTE l'histoire.
Alors, je sais pas si c'est l'histoire en elle même, ou le fait que j'ai vu le film qui a donc facilité l'imagination (je voyais très bien Baldini, sa parfumerie, etc etc. Dustin je t'aime d'amûr), mais alors j'ai très très apprécié l'histoire.
Déjà, ça se déroule dans le vieux vieux Paris. J'adore l'ancien Paris, meme s'il pue sa race. J'aime l'ambiance, la structure, le style, la vie de l'époque, la mode. C'est vraiment fabuleux pour moi et j'aurais adoré voir ça pour de vrai (bon sans la maladie, l'hygiène, tout ça. J'ai l'impression d'être Mariah Carey qui parle des gamins tout pauvres d'Afrique)
Et puis, ça se passe aussi un peu à Grasse. LA ville du parfum. J'ai vécu à Grasse, et vraiment ça pique le nez. Mais je suis une provençale pure souche et ça m'a rendue toute nostalgique de voir écrit Grasse par ci par là, revoir mon chez moi (à peu près) dans ma tête, j'étais toute émue didonc.
Ensuite, les descriptions. Autant pour les décors. On imagine très facilement le pont, la Seine, les gens, les ruelles, les magasins, que les odeurs.
Ce livre sent vraiment très très très bon.
Au début, à la description de la boutique de Baldini, c'est exceptionnel. On y est, on voit tout et surtout, on sent tous ces beaux parfums et savons. J'étais bien à fond et j'avais sûrement un immense sourire aux lèvres.
Moi je m'attarde plutôt sur les voix (non, pas les bruits, juste les voix) mais alors là les parfums, ça m'a tuée.
Au fil des pages on a envie d'y être, d'être entouré par toutes ces odeurs, même les mauvaises.
Et puis bien sur, Grenouille.
Je crois que plutôt que de trouver le meurtrier immonde, vilain méchant et pas beau, j'ai eu une immense peine pour lui.
Toute sa vie il a été incroyablement seul, rejeté, solitaire et sans personne.
Déjà, sa mère le démoule tranquillou ni vu ni connu et le jette aux ordures aussi sec pour le laisser crever.
Alors ok, l'époque, tout ça, m'enfin quand même, le pauvre quoi.
Enfin heureusement pour lui, il survit.
Et puis, sa nourrice ne veut plus de lui, le pauvre il tète à longueur de journée et puis bon, elle a pas que lui à nourrir et puis en plus il sent pas le bébé alors tu vires. Mais oui mais il a besoin de ton odeur, de l'odeur de tes seins, t'es vilaine madame !
J'ai adoré ce passage là, moi la mono maniaque de l'allaitement, j'aurais adoré être nourrice et en lire un petit bout comme ça, ça m'a fait sourire, parce que j'adore cet instinct des bébés, de suivre leur nez pour trouver leur bouffe et se reposer dessus (t'as déjà planqué un steack dans ton oreiller toi ?).
Et, le comble, il est finalement récupéré par une nourrice qui a perdu son odorat, la non-odeur de Grenouille elle s'en fout complet (il ne sent pas le bébé : il est possedé par le diable. ça commence fort le pauvre)
Enfant, il est pris sous l'aile de Baldini. Et sa vraie vie commence là.
Hop, on croise une jolie rousse qui sent bon, on crée des parfums somptueux...
Et puis on se barre, on s'isole.
Là, j'ai eu vraiment de la peine pour ce gosse :/
Il est seul et il prend conscience de sa différence. Non seulement il a un odorat plus que puissant, mais en plus, lui, il n'a aucune odeur. Rien. Il ne sent absolument rien..
Autant les meurtres sont assez odieux, Grenouille est quelqu'un de profondément mauvais. Mais j'ai eu de la peine pour lui, pour sa quête personnelle... Il n'a pas d'odeur et il veut celle des autres.
Sans tous ces meurtres il aurait été limite parfait (non mais quelle femme ne rêve pas d'un mec qui pue jamais le phoque ?). Bon ok il est moche moche moche m'enfin entre un beau qui pue et un moche qui pue pas hein...
Grenouille, c'est un "héros" qu'on adore et qu'on déteste. J'ai beau avoir galeré à lire ce livre, je l'ai vraiment beaucoup aimé parce que finalement, Grenouille n'est qu'humain, il a besoin de se sentir (ho ho) comme tout le monde, aimé, entouré, avec tout plein d'odeurs sublimes autour.
D'accord avec toi sur plein de points. J'ajouterai que je n'ai pas aimé la fin, trop d'outrance et ça ne m'a pas tellement convaincue.
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